Vous êtes ici : Agir

La biodiversité... Dossier

Pourquoi les oliviers malades font flamber le prix de l’huile d’olive.

Extrait : Hélène Grosbois, Ecologiste.
"Les oliviers meurent de la sécheresse et en conséquence, le prix de l’huile d’olive explose à cause du réchauffement climatique.
C’est ce qu’on peut lire un peu partout et c’est en réalité très faux.
Pour être en mesure de savoir vraiment ce qu’il se passe en agriculture, il serait de bon ton de faire de la biologie, de la botanique, de la microbiologie, de la paléobotanique, de l’agronomie, de l’agriculture, de l’histoire de l’environnement et surtout de pratiquer, au risque de se faire l’instrument des lobbys agrochimiques qui utilisent le réchauffement climatique comme une mule depuis des années. De surcroit, quand on sait que c’est cette même industrie qui finance la recherche sur l’écologie et la santé, il faut être extrêmement prudent et affuté.
Depuis des années, les oliviers sont malades d’une bactérie : Xylella Fastidiosa qui est en train d’exterminer les oliviers. Cette bactérie phytopathogène impacte des filières telles que la vigne, les agrumes, l’amandier, l’olivier, et certaines plantes aromatiques. On surnomme d’ailleurs Xylella Fastidiosa la "lèpre des oliviers" et elle est d’ores et déjà responsable de la mort de millions de spécimens.
Le symptôme de cette bactérie est le dessèchement... Donc on a vite fait de remettre ça sur le dos du réchauffement climatique ce qui est une grave erreur.

Il suffit pourtant de réfléchir un peu et de se cultiver un peu - c’est le cas de le dire ! ;)
Les oliviers sont cultivés depuis le néolithique, notamment en Grèce, pays connu pour son aridité et sa chaleur extrême, sur des pentes importantes et avec presque pas de sol donc pratiquement sur la roche-mère autrement dit sans aucune réserve d’eau. Ils ont survécu à des réchauffements très importants et à des périodes aussi sèches et chaudes qu’aujourd’hui comme l’optimum climatique romain. Certains spécimens ont plus de 3 000 ans !
Les oliviers partout autours de la Méditerranée sont malades de cette bactérie qui a été largement favorisée par la monoculture et la grande culture : iI n’est pas rare que les exploitations aient plus de 10 000 spécimens. Or les parasites servent à réguler les populations pour favoriser la diversité et donc donner des écosystèmes équilibrés. Cela a ensuite été largement favorisé par l’utilisation massive de pesticides qui font émerger et sélectionnent les pathogènes et/ou leurs vecteurs résistants.
Ce genre de phénomène est plus largement valable pour toute l’agriculture qui à date n’est pas malade du climat mais des pesticides et de pratiques totalement inadaptées comme le maïs..."
Et aussi : Xylella fastidiosa : une bactérie mortelle pour de nombreux végétaux !
La sécheresse en Espagne et le prix de l’huile.

L’urgence de résoudre la crise agricole sacrifie la biodiversité

Pour calmer la colère des agriculteurs français plusieurs mesures annoncées viennent contredire 3.000 scientifiques qui disaient en juin 2023 : "Notre souveraineté alimentaire est désormais surtout menacée par le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, essentielle pour la fertilité des sols et la pollinisation de nombreuses cultures".
Le constat :
"En poussant à l’agrandissement des exploitations, à la standardisation des pratiques et à la productivité à bas prix, le modèle agro-industriel dominant en Europe s’est avéré extrêmement néfaste pour la nature et le climat : énergies pour les machines et l’import/export, disparation des structures bocagères, produits phytosanitaires, épuisement des ressources en eau, massacre aveugle des animaux sauvages susceptibles d’être nuisibles aux rendements, etc."
Le sentiment :
"En mettant dos à dos la protection de l’agriculture et celle de la nature, les mesures annoncées créent un écran de fumée qui occulte les véritables problèmes des paysans, avant tout d’ordre économique et liés au modèle ultra-libéral de production alimentaire détruisant la biodiversité depuis plus d’un demi-siècle. Ce recul inédit en matière environnementale ne s’inscrit pas dans une démarche d’avenir. L’exception agricole française ne pourra pas se construire en méprisant la nature dont nous dépendons."
Et en détail : Décrytage des mesures annoncées sur le site de la LPO.

Nourrir les oiseaux l’hiver.

- Seulement s’il fait froid !
Nourrir les oiseaux uniquement en période de neige ou de gel prolongé, quand la nourriture devient rare. Il est important d’arrêter dès que le beau temps revient afin de ne pas les habituer et leur faire perdre en autonomie ! Arrêtez progressivement en laissant le temps aux oiseaux de s’adapter.
- Une mangeoire adaptée.
Installer la mangeoire dans un endroit dégagé, pour que cela ne devienne pas une mangeoire à chats… proche de buissons protecteurs pour que mésanges et pinsons puissent se cacher si besoin.
- De la nourriture propre.
La nourriture mouillée et souillée par les fientes peut devenir toxique et transmettre des maladies. Le mieux, c’est d’utiliser des petites maisonnettes protectrices à nettoyer régulièrement à l’eau savonneuse.
Pas de pain qui gonfle dans l’estomac ! Évitez les boules à mésanges pour trois raisons : les oiseaux risquent de s’y emmêler les pattes. Les vieux filets utilisés pour construire les nids peuvent pièger les poussins. Un excès de graisse en hiver est défavorable à la reproduction au printemps.
- Des bonnes graines.
Un mélange de flocons d’avoine, millet et tournesol est très apprécié de nombreuses espèces. Déposez par terre des fruits abimés pour les merles et grives. Ou des noix et des noisettes pour la sittelle ou le pic épeiche.
- Ils ont soif aussi !
Les oiseaux ont aussi besoin de boire. Or, il est compliqué de trouver de l’eau libre quand il gèle. Disposer une petite coupelle avec quelques cm d’eau à renouveler régulièrement.
- La biodiversité.
La meilleure façon de venir en aide aux oiseaux tout autour de chez vous, c’est d’avoir un jardin avec de la place pour la nature, des plantes indigènes, des vieux arbres, des tas de branche, de pierres…
Reconnaitre les oiseaux des jardins et savoir ce qu’ils mangent : Guide LPO Aquitaine à télécharger.

Les bonnes nouvelles de 2023 : le vivant qui résiste (encore)

Sur le front de la biodiversité et de l’écologie les mauvaises nouvelles s’enchaînent mais en y regardant de plus prés quelques informations sont bonnes à apprendre.
Lire plus sur REPORTERRE.
Et aussi : Le dernier fleuve sauvage d’Europe est maintenant intouchable.

La foret française : très forte augmentation de la mortalité des arbres

L’Institut géographique national (IGN) constate une "très forte augmentation de la mortalité des arbres" en France métropolitaine – près de 80% en dix ans. Ce sont les observations publiées en octobre 2013 dans l’inventaire national forestier edition 2023.

Les insectes nuisibles dégradent la santé de la forêt française.
Extrait : "La dégradation de l’état de santé des forêts constatée ces dernières années est à mettre en lien avec les changements climatiques qui se manifestent en particulier par des températures plus chaudes et des sécheresses plus fréquentes que par le passé, relève l’inventaire. Ces changements favorisent notamment la prolifération des bioagresseurs, comme les scolytes qui sont des insectes nuisibles pour les arbres." Ce sont ces derniers qui ont décimé les peuplements d’épicéas du Grand Est. Résineux le plus prélevé en France pour la qualité de son bois destiné à la construction, l’épicéa commun "est désormais la première essence touchée par la mortalité devant le châtaignier et le frêne", indique l’IGN. La production de bois d’épicéa, soit le bois produit du fait de la croissance des peuplements, est aujourd’hui "inférieure aux coupes et aux arbres qui meurent", notamment du fait de l’ampleur des "coupes sanitaires" pratiquées "pour limiter la propagation des scolytes".
Lire plus sur Banque des Territoires.

Reverdir son jardin ou son balcon avec des plantes sauvages

Plantez… des mauvaises herbes
La majorité des plantes que l’on fait pousser dans nos jardins proviennent de graines ou d’espèces domestiquées, génétiquement modifiées, vendues en magasin.
Les fleurs, les arbustes, le gazon : tout s’achète.
Sauf qu’avec un peu d’observation on peut s’appercevoir qu’il y en a des centaines qui poussent naturellement autour de nous, toute l’année dans des conditions "sans entretien" et qui s’adaptent seules aux conditions climatiques.
Il suffit de se baisser et d’essayer de les repiquer. Avec ce guide vous aurez tous les bons conseils pour pratiquer ces adoptions.

Fonte de la banquise, les poussins n’y arrivent plus !

Les manchots empereurs seront-ils la première espèce polaire à disparaître en raison du réchauffement climatique ?

Photo : DR

Selon la revue Earth & Environment, du groupe Springer Nature, sur cinq colonies surveillées dans la région de la mer de Bellingshausen, à l’ouest de l’Antarctique, toutes sauf une ont subi une perte "catastrophique" de 100% de poussins, qui se sont noyés ou sont morts de froid lorsque la glace a cédé sous leurs minuscules pattes. Ils n’étaient pas assez matures pour affronter de telles conditions, rapportent les chercheurs.
Peter Fretwell, chercheur au British Antarctic Survey, déclare à l’AFP : "Il s’agit du premier échec majeur de la reproduction des manchots empereurs dans plusieurs colonies en même temps en raison de la fonte des glaces de mer, et c’est probablement un signe de ce qui nous attend à l’avenir".
Plus d’infos, photos et cartes sur > France24

L’ours polaire en danger

Ours polaire - Photo : DR

La fin de l’ours polaire sur Terre. Dans une étude publiée le 20 juillet 2023 dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs estiment que la disparition progressive de l’habitat des ours blancs, la banquise, d’où ils attrapent les phoques indispensables à leur alimentation, pourrait signer leur extinction totale, ou presque, d’ici à 2100.
Il est la première victime du réchauffement climatique. Cette espèce s’éteint peu à peu et fait actuellement partie des animaux vulnérables et des espèces à protéger.
Malheureusement, avec la disparition progressive de la banquise, le territoire de chasse de l’ours polaire est nettement réduit. Il lui est également difficile de chasser en automne, et en été il ne trouve quasiment rien pour se nourrir. Dans ces conditions, sa période de jeûne annuel augmente, ce qui bien sûr a un impact négatif sur sa santé. La conséquence directe est la réduction de sa capacité de reproduction.
Et même lorsqu’il arrive à se reproduire, l’ours polaire doit bien s’alimenter pour nourrir ses petits. Le lait de la femelle doit être vraiment riche en graisse pour favoriser la croissance des oursons et réduire le risque de mortalité.
Lire plus sur Lepasdesours.

Météo des forêts

Sous l’effet du changement climatique, le territoire métropolitain est vulnérable aux incendies de forêts et de végétation. Météo France lance pour l’été, avec l’appui du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, la Météo des forêts, une carte indiquant chaque jour le niveau de danger de feu par département pour le lendemain et le surlendemain. Consulter la Météo des forêts.

Secourir un animal blessé.

150.000 animaux de 200 espèces différentes ont été secourus par le réseau des centres de soins de la faune sauvage depuis 2016.
Les baies vitrées ou le trafic routier sont des exemples d’obstacles dangereux pour la faune sauvage avec aussi les pollutions, la sécheresse, la chasse, le braconnage qui sont autant de circonstances qui peuvent occasionner des blessures, voir la mort) aux animaux.
Pour apporter les meilleurs soins aux animaux blessés : toute la marche à suivre avec le livret de la Fondation pour la Nature et l’Homme.

Les nouveaux OGM, dits « NGT » (New Genomic Techniques), un cadeau aux firmes semencières.

Dans sa proposition de juillet 2023, la Commission européenne suggère de diviser les NGT en deux catégories, en exonérant de la législation sur les OGM les NGT donnant lieu à des modifications pouvant survenir naturellement ou via un processus de sélection par mutagenèse ou cisgenèse. Tous les autres produits NGT seraient traités de la même manière que les OGM, avec une évaluation des risques et une demande d’autorisation.
OGM : définition, différents domaines d’utilisation et réglementations.
Les "Pros NGT" annoncent des cultures plus durables et compétitives.
Les arguments pour libéraliser les NGT sont un recyclage de ceux émis au moment de l’arrivée des OGM (années 1980) : réduction de l’utilisation des pesticides, résistance à la sécheresse, à la salinité de l’eau, aux inondations, amélioration nutritionnelle, ... des moyens de s’adapter au changement climatique, et d’éradiquer la faim dans le monde.
Malheureusement, en 40 ans, les OGM conventionnels n’ont atteint aucun de ces objectifs. Pire, l’utilisation de pesticides s’est accrue parallèlement à l’augmentation des surfaces d’OGM. Extraits de Que Choisir.

Le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica), plante à tout faire !

Quelques agriculteurs du Sud de la France ont commencé à planter des figuiers de Barbarie pour remplacer les cultures mises en difficultés par la sécheresse.
Cultivée au Mexique, en Afrique du Nord, dans le sud de l’Europe, ... la plante révèle ses multiples utilisations :
 Alimentation humaine (fruits, jus, jeunes palmes, huile, colorants alimenatires) ;
 Alimentation animale (fruits et raquettes) ;
 Agriculture (barrière naturelle de protection et coupe feux) ;
 Biocarburant ;
 Cosmétique et thérapeutique (huile extraite des graines, poudres, jus) ;
 Protection de l’environnement (érosion des sols, purification de l’eau, ...) ;
Une vraie plante à tout faire, sauf quelle n’est pas facile à manipuler.
La figue de Barbarie sera-t-elle une solution face au réchauffement climatique ? Boris Igonet, préside l’association Cerbère Cactus, l’affirme : « Le jour où on n’aura plus rien à manger, on sera bien contents d’avoir planté des cactus pour se remplir l’estomac. »
Lire plus sur Reporterre.

Moustique-tigre : ennemi public n°1.

Aedes albopictus

Le moustique tigre (Aedes Albopictus) est un insecte originaire des forêts d’Asie du Sud-Est. Comparé au moustique commun en France, il est diurne, plus petit, silencieux et présente des rayures blanches sur son corps et ses pattes (d’où son nom). C’est un moustique très agressif et « anthropophile », c’est-à-dire qu’il préfère le sang humain à celui des animaux.

Ce qui attire les moustiques :
- La lumière : ce n’est pas la lumière qui attire les moustiques, ils sont aveugles  ; c’est la chaleur générée par exemple par les ampoules qui les attirent. Le jour, les moustiques recherchent l’ombre pour se protéger de la chaleur du soleil.
- Les odeurs : les femelles en recherche de sang sont sensibles aux odeurs. Elles repèrent leurs proies par le biais de leur respiration et de leur transpiration. Les espèces anthropophiles (qui piquent les humains) sont spécialement sensibles à l’acide lactique ou au sébum (odeurs de peau), à l’ammoniac (odeurs de sueur ou d’haleine), à l’urine, aux vapeurs d’alcool ou de parfum ou encore à l’odeur des personnes ayant consommé de la bière ou du fromage.
- Les vibrations.
- La température : les moustiques sont sensibles à la chaleur et seront plus attirés par une personne avec une température élevée. Les thermorécepteurs des moustiques femelles leur indiquent aussi les veinules de leurs proies.
Des études scientifiques ont montré que les femmes enceintes et les personnes du groupe sanguin O se font également plus piquer.

Comment éviter la prolifération des moustiques ?
80% des moustiques se développent dans les jardins. Pour faire baisser la densité des moustiques, la seule solution pérenne est la destruction des gîtes larvaires.
La meilleure protection contre les moustiques est de supprimer ou vider dès les beaux jours tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau (de pluie ou d’arrosage) pour les empêcher de pondre et de proliférer dans votre jardin. Les femelles moustiques privilégient de petites quantités d’eau pour pondre leurs œufs : l’équivalent d’un bouchon d’eau peut leur suffire et elles pondent jusqu’à 200 œufs tous les 15 jours. Alors dès le mois d’avril et les premières pluies du printemps, il faut faire la chasse aux eaux stagnantes !
 Vider tous les récipients et réservoirs artificiels où l’eau peut stagner : vases, pots et coupelles, bidons, rigoles, seaux, arrosoirs, mais aussi les objets laissés dans le jardin tels que les jeux d’enfants, les pneus, le matériel de travaux et de jardinage, la brouette, etc.
Petite astuce : Vous pouvez mettre du sable dans les soucoupes de pots de fleurs : l’eau sera présente pour la plante, mais le moustique ne pourra pas y pondre.
 Contrôler les récupérateurs d’eau de pluie : dans plus de 50% des cas, les gîtes larvaires logent dans un récupérateur d’eau. Si vous avez une citerne ouverte, couvrez-la d’un grillage très fin (type grillage de garde-manger).
À savoir : dans un récupérateur d’eau de pluie fermé d’un couvercle, le moustique peut entrer et ressortir par la gouttière. Il suffit de tendre une moustiquaire ou un tissu entre la gouttière et la surface de l’eau. Vérifier et supprimer fréquemment les larves installées.
 Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie : de l’eau peut stagner dans les regards et les gouttières.
 Fermer les regards de façon étanche.
 Contrôler le dessous des terrasses sur plots.
 Changer régulièrement l’eau des abreuvoirs pour animaux et des bains pour les oiseaux.
 pour le bassin d’agrément, prévoir des plantes de berges pour créer un petit écosystème qui recevra des libellules : elles se régaleront des larves de moustiques.
Extraits de Promesse de fleur (lire : 10 plantes répulsives anti moustiques)

Lire plus sur La Salamandre.
Et aussi : Extrait de l’ouvrage - Le moustique, ennemi public n°1 ?
Sylvie Lecollinet (auteur), Didier Fontenille (auteur), Nonito Pagès (auteur), Anna-Bella Failloux (auteur)

Ces oiseaux qui disparaissent par millions !

20 millions d’oiseaux disparaissent chaque année en grande partie à cause de l’agriculture intensive.
Des chiffres impressionnants et un coupable désigné. Selon une étude du Centre national pour la recherche scientifique (CNRS) et de l’université de Montpellier, dont les conclusions ont été publiées le 15 mai 2023 dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), le nombre d’oiseaux a décliné de 25% en 40 ans sur le continent européen.
Certains écosystèmes sont plus durement touchés que d’autres : le nombre d’oiseaux forestiers a diminué de 18%, baisse qui atteint 28% pour les oiseaux urbains et même 57% pour les oiseaux des milieux agricoles.
Une étude complète : 37 années d’observations provenant de 20.000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces ont montré que c’est l’activité humaine, et plus particulièrement l’intensification de l’agriculture, qui est coupable.
"Nous concluons que l’intensification de l’agriculture, en particulier l’usage des pesticides et des engrais, représente la pression principale pour la plupart des déclins de populations d’oiseaux, en particulier ceux qui se nourrissent d’invertébrés".
Pour enrayer cet effondrement, il faudrait commencer par changer de modèle d’agriculture. Or "on continue à être dans une vision industrielle du monde agricole", associant recours massifs à la mécanisation et à la chimie, regrette Vincent Devictor (CNRS).
"On n’est toujours pas sorti de ce paradigme de l’après deuxième guerre mondiale", souligne le chercheur, citant l’augmentation de méga fermes en France au détriment des petites surfaces. Extraits web (Ouest France, Yahoo)

Un oiseau arrivé avec le réchauffement climatique : l’Elanion Blanc.

Il niche en France depuis 1990 et s’y porte très bien.
L’élanion vient des savanes et semi-déserts d’Afrique du Nord. Il s’est installé en péninsule ibérique au milieu du XXe siècle. Puis, il a franchi les Pyrénées, et niché pour la première fois en France dans les Landes en 1990. Depuis, en vingt ans, sa population a été multipliée par cinquante. Une augmentation des effectifs qui a atteint 300 % entre 2016 et 2020.
« Le changement climatique a permis à cette espèce thermophile [qui aime la chaleur] de franchir un palier écologique, et de s’implanter dans des endroits où elle ne le pouvait pas auparavant », explique Vincent Bretagnolle. En particulier, des périodes de météo clémente plus longues et plus fréquentes tout au long de l’année faciliteraient sa reproduction. Côté alimentation, comme les campagnols aiment « les hivers secs et pas trop froids, avec une végétation qui démarre plus tôt », tels que les décrit l’écologue, la nourriture favorite de l’élanion blanc reste disponible tout au long de l’année. Extrait : REPORTERRE.

Présumés coupables

La Belette d’Europe, la Fouine, la Martre des pins, le Renard roux, le Corbeau freux, la Corneille noire, la Pie bavarde, le Geai des chênes et l’Étourneau sansonnet, tout au long de l’année, ces animaux sauvages peuvent faire l’objet d’actes de destruction sur autorisation individuelle ou par des battues administratives, sans aucun quota ni comptabilisation.
Cette liste va être mise à jour le 30 juin 2023. La LPO veut mobiliser pour que la liste soit réduite le plus possible.

Dans un communiqué du 2 février 2023, la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) pointe du doigt l’établissement de cette liste qu’elle qualifie de « lacunaire et subjective » et interpelle le ministère qui doit réviser son arrêté en juillet prochain pour la période 2023-2026. « Cette liste est un peu établie au doigt mouillé, sans vraiment d’argument scientifique », avance Nathalie de Lacoste, co-animatrice du groupe petits et moyens carnivores à la SFEPM, auprès d’Ouest-France. Pour elle, il s’agit plutôt d’une liste établie par « habitude et tradition » et elle demande une refonte du système de classement actuel, voire sa suppression.

La nature aura toujours le dessus !

Les résultats d’une étude du CNRS montrent que la biodiversité s’adapte ou résiste : "Les insectes terrestres, reptiles, oiseaux migrateurs et plantes ont fortement réagi au réchauffement climatique en avançant leur activité printanière de 2 à 8 jours par décennie en moyenne, d’autres groupes d’organismes comme les oiseaux nicheurs, les amphibiens et les insectes aquatiques ont moins, voire pas du tout, décalé leur activité printanière.
Des changements significatifs de l’altitude moyenne de répartition ont ainsi été trouvés pour les papillons, reptiles, arbres et arbustes (plus de 30 m/décennie), alors que certains groupes comme les insectes ayant un stade larvaire en milieu aquatique ou encore les oiseaux, les fougères et les plantes alpines n’ont que peu migré en altitude (moins de 15 m/décennie)."
Pour d’autres espèces, dans d’autres zones, c’est une autre histoire. le réchauffement des océans, la fonte rapide de la banquise, la pollution, ... ont des conséquences qui devraient alerter.
"La liste des menaces qui pèsent sur l’océan est sans limite. Les activités humaines génèrent des pollutions multiples - eaux usées, pesticides, hydrocarbures ou encore plastiques. Dans de nombreuses mers de la planète, les populations de poissons sont surexploitées par la surpêche. Le développement de l’économie bleue, le trafic maritime, l’exploitation d’hydrocarbures offshore ou encore l’aquaculture créent de nouvelles pressions sur le milieu marin." Extrait WWF et propositions.
A plusieurs reprises la nature a montré sa capacité à recréer des écosystèmes (Tchernobyl) mais la notion de temps est importante. Et les capacité de l’activité humaine à détruire est peut-être trop rapide ?

Patate douce

Atelier biodiversité du 25 février 2023
Dans le cadre de son "Intention", Solidaire avec la Terre, RESPECTS Occitanie organise le dernier samedi de chaque mois un atelier biodiversité.
Au menu de l’atelier :
 Comment réussir les semis (graines, terreau, lumière, température, humidité) ; Memo : fabriquer son terreau ;
 Créer des ollas (ou oyas), comment construire un petit et un grand modèle, pour ce système d’arrosage économique et écologique, > Memo.
 Repiquer (par la pratique) les premiers plants de tomates.
Où et quand ?
Un atelier animé par les jardiniers bénévoles de l’association le samedi 25 février, de 9h30 à 12h, au Relais Solidaire, 1, Impasse des Violettes, Cugnaux (parking, Quai des Arts).
Pourquoi ?
Pour apprendre, échanger et trouver des solutions responsables, de transition, adaptées aux conditions imposées par le dérèglement climatique.
Un atelier gratuit ouvert à tous.

Les oiseaux moins nombreux.
le déclin des populations se confirme jusque dans les jardins
Les effectifs de 41 % des espèces d’oiseaux rencontrées dans les jardins en France métropolitaine ont diminué depuis dix ans. C’est le constat que dresse, ce mardi 24 janvier, l’Observatoire des oiseaux des jardins une décennie après sa création. Cet organisme, piloté par la Ligue pour la protection... L’opération rassemble 24 000 bénévoles dans environ 100 000 jardins de l’Hexagone.
La diminution, constatée surtout au printemps, serait le résultat d’une augmentation des températures, mais aussi de la disparition des proies, victimes d’insecticides et autres pesticides, et d’une réduction des nichoirs en raison de la multiplication des travaux de rénovation de bâtiments. Certaines espèces, sur la cinquantaine observée par les bénévoles, sont particulièrement touchées : le martinet noir (Apus apus), avec une baisse de 46 % d’individus recensés, l’hirondelle des fenêtres (Delichon urbicum), - 42 %, ou le verdier d’Europe (Chloris chloris), - 56 %.
Lire plus : Observatoire des oiseaux de jardin.
De l’eau ou un petit geste pour les aider : « En hiver, les petits points d’eau comme les vasques, abreuvoirs, dessous de pot de fleurs, couvercle de poubelle, mini-mares, etc.. risquent de geler rapidement. Or, les oiseaux ont besoin d’eau quotidiennement, hiver comme été, pour s’hydrater et nettoyer leurs plumes. Les épisodes de gel prolongés mettent donc les oiseaux en danger. » LPO.
Attention à ne jamais verser autre chose que de l’eau dans l’abreuvoir des oiseaux : ni de sel, ni d’huile, ni alcool et encore moins d’antigel. Les oiseaux, rappelle la LPO, ne boivent que de l’eau pure. Tout autre liquide pourrait nuire à leur santé.

Réparer le vivant (WWF)
Partout dans le monde, les effectifs d’espèces emblématiques, aussi précieuses qu’indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes, sont en chute libre.
Une double urgence mondiale.
On parle davantage du changement climatique que de la disparition des espèces sauvages et des habitats, mais ces deux crises sont fortement liées ... La hausse des températures entraîne déjà des phénomènes de mortalité massive, ainsi que des extinctions d’espèces.
Tant que nous n’aurons pas compris que ces deux crises constituent les deux faces d’une même pièce, nous ne parviendrons à résoudre ni l’une, ni l’autre. Lire plus sur WWF (rapport planète vivante).

COP 15 Biodiversité.
A l’heure du bilan la COP15 ne tient pas toutes ses promesses.
Dans le projet d’accord, la Chine retient la proposition de placer au moins 30% des terres et des mers sous un niveau minimum de protection, tout en admettant au sein des aires protégées un usage des ressources "durable".
Cet objectif, un minimum pour les scientifiques qui plaident pour au moins 50% de protection de la planète, a été présenté comme l’équivalent pour la biodiversité de l’objectif de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. A ce jour, 17% des terres et 8% des mers sont protégées.
Pourquoi attendre ? Les négociateurs de la Convention sur la diversité biologique (CDB) doivent approuver un "pacte de paix avec la nature". Pour tenter de résoudre la question financière toujours brûlante entre le Nord et le Sud, la Chine propose d’atteindre "au moins 20 milliards de dollars" d’aide internationale annuelle pour la biodiversité d’ici 2025 et "au moins 30 milliards d’ici 2030", selon le projet d’accord dévoilé dimanche.
Des conventions qui ne servent à rien !? Ces conventions, initiées au sommet de Rio en 1992 n’ont pas permis de grandes avancées dans le champ de la protection de la biodiversité.
Elles ont permis de porter dans le champ politique cette thématique mais elles n’ont pas permis de prendre les mesures nécessaires à l’arrêt de la crise qui menace le vivant. Aucune mesure forte n’a été proposée (et mise en place) depuis 1992.
Les milieux, les ressources, les écosystèmes ne sont que des éléments de la course au profit. Alors qu’ils devraient être considérés comme la base même de la possibilité de la vie, des échanges, de l’économie... Lire plus sur FNE.
Objectif monde vivable pour 2022 et au delà (FNE).

(Photo : Xben911 / Wikimédia Commons / CC BY-SA 4.0)

Bon anniversaire à Jonathan.
La plus vieille tortue du monde, Jonathan, fête ses 190 ans sur l’île de Sainte-Hélène, territoire britannique dans l’océan Atlantique. Début 2022, Jonathan est entré dans le livre Guinness des records comme étant l’animal terrestre vivant connu le plus âgé. 
La présence de Jonathan sur Sainte-Hélène est attestée par une photographie prise en 1882 à Plantation House (résidence du gouverneur), sur laquelle elle serait déjà adulte, âgée selon les scientifiques d’environ 50 ans.
Cette estimation indique qu’elle serait née vers 1832, et donc âgée d’au moins 190 ans aujourd’hui..

Quel est donc son secret de longévité ? Les chéloniens, ordre de reptiles qui comprend les tortues (terrestres ou marines), ont un métabolisme lent. Toutes leurs activités se font donc extrêmement lentement. Prendre le temps, c’est la règle.

Une nourriture équilibrée : concombres, carottes, pommes, cœurs de laitue et fruits de saison, ... Quand on nous dit : cinq fruits et légumes/jour !?

Une vie paisible et sans stress. Les occupations principales de Jonathan sont de dormir et manger. « Jonathan aime le soleil mais les jours de fortes chaleurs, il préfère se mettre à l’abri à l’ombre. Les jours plus doux, il affectionne les bains de soleil et étire son long cou et ses pattes hors de sa carapace afin d’absorber la chaleur pour la transférer à tout son corps, explique Joe Hollins, son vétérinaire dans l’article du Livre Guinness des records. Quand il fait froid, Jonathan se creuse un abri dans les feuilles ou l’herbe coupée pour s’y terrer toute la journée. » Extrait : Ouest France.

Respect de la biodiversité : hôtel à cochons (ou la folie des hommes).
600.000 porcs, 26 étages, voilà une nouvelle forme de ferme à porcs en Chine. Et le projet prévoit de créer au moins cinq fermes verticales de ce type dans la ville d’Ehzou.
On est loin de la pratique de cet exemple d’élevage en plein air : "Un bois de chênes, des hommes, des cochons et une jolie histoire à raconter. Chez les Gascons des Demoiselles, on s’attache à remettre le goût et le bien-être animal au cœur de nos préoccupations. Ils sont élevés en plein air, dans un bois de chênes centenaires." Plus de détails.

Abeilles, miel, ... une année 2022 très compliquée pour l’apiculture française.
Extrait "Le bouleversement climatique, ressenti par les apiculteurs depuis une bonne quinzaine d’années, est bien là. Les floraisons sont de plus en plus précoces et rapides. Confrontés à une sécheresse persistante, dès le mois de juillet, dans beaucoup d’endroits, la saison est alors terminée alors qu’auparavant elle s’étalait sur plusieurs semaines en été.
Pour les apiculteurs, les récoltes n’ont jamais été aussi aléatoires alors que les abeilles demandent un soin de tous les instants.
En raison du manque d’apport de nectar qui a engendré des réserves plus que réduites pour l’hivernage et de la prédation conjuguée du frelon asiatique et du frelon européen très présents cette année, de nombreux apiculteurs, malgré toute leur attention, sont inquiets et se demandent si leur cheptel parviendra à survivre à l’hiver dans de bonnes conditions.
En espérant que les pluies automnales et hivernales, réapprovisionnent les nappes
phréatiques ! Article complet sur le site de l’UNAF.

Pour protéger la faune en hiver ...
... Il est recommandé de faire des gestes simples pour entretenir la faune et la flore du jardin.
En plus des oiseaux, d’autres espèces animales comme les hérissons et les écureuils ont également besoin d’abris pour passer l’hiver en sécurité. Ils ont besoin simplement d’un coin calme dans le jardin. En laissant un coin du jardin non tondu on va créer des petits espaces de vie. Il est aussi simple de faire des tas de bois ou de feuilles mortes pour leur permettre de se créer des caches où ils pourront passer l’hiver en toute sécurité.
Il est aussi très simple de fabriquer un nichoir à insectes : ramasser des tiges creuses d’arbustes comme l’hortensia ou le sureau, d’une dizaine de centimètres. Les mettre en faisceau de petits bois et de branchages, les serrer les unes contre les autres dans une boîte de conserve, en bois ou dans une bouteille d’eau en plastique coupée en deux.
Fixer cette boîte avec les tiges à l’horizontale sur un support à au moins un mètre du sol, de préférence orientée vers le sud autour des plantes à fleurs. Les insectes viendrons s’y installer.
Comment les animaux de nos jardins passent-ils l’hiver ?

La transition agricole pour protéger la biodiversité (Marc Dufumier).
"L’agriculture industrielle est une grande contributrice à l’effet de serre. La première cause d’émission de gaz à effet de serre, à l’échelle mondiale, c’est la déforestation ...
En France la principale source de production de gaz à effet de serre, c’est le protoxyde d’azote (N20). Libéré quand on épand des engrais azotés de synthèse (dont notre pays fait grand usage), il est presque 300 fois plus réchauffant que le CO2. C’est très grave, et totalement ignoré...
Il y a des alternatives, bien sûr. Reprenons le cas des engrais azotés : au lieu d’aller acheter des produits de synthèse fabriqués avec du gaz russe, les agriculteurs pourraient planter du trèfle, de la luzerne, du sainfoin ou toute autre légumineuse qui apportent naturellement de l’azote au sol. Nous pourrions remettre nos animaux à pâturer ces prairies de légumineuses au lieu de les enfermer dans des élevages industriels et d’importer du soja de l’autre bout du monde pour leur fournir des protéines. Cela protège en plus de l’érosion et assure une meilleure rétention de l’eau. Si, depuis trente ans, on avait imposé des malus aux usagers d’engrais azotés de synthèse et accordé des subventions aux agriculteurs qui mettent des légumineuses, la transition agricole aurait déjà bien démarré et nous ne serions pas dans cette situation aujourd’hui..." Lire l’article complet.

Agir. L’avis d’Amandine Renaud, primatologue.
Extrait (site P-WAC) : Si tu pouvais demander aux gens de faire quelque chose pour créer un monde, un avenir meilleur ?
"J’aimerais que les gens arrêtent de DIRE qu’ils font quelque chose pour la planète, et au contraire les voir FAIRE quelque chose de concret. Nous sommes dans une société superficielle où l’apparence est reine… Arrêtons de penser à des solutions « potentiellement envisageables éventuellement » ou à des solutions qui n’ont pas de sens pour la planète. Choisissons des solutions durables ou l’écologie et la nature sont prises en compte. Nous ne sommes pas au-dessus de la nature : nous en faisons partie… A nous de revoir notre place dans ce monde et d’agir, avant qu’il ne soit trop tard, pour le préserver. Si plus de conservationnistes et de gouvernements agissaient réellement au lieu de se réunir pour réfléchir à de potentielles solutions applicables dans les 10, 20 ans à venir et si l’argent dépensé pour ces réunions était investi dans le terrain, alors la biodiversité aurait un avenir."
Albert Einstein a dit : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » La plupart des gens sont au courant de ce qui se passe mais pensent ne rien pouvoir faire seul, ou attendre que les gouvernements bougent." Plus sur l’action d’Amandine et l’association P-WAC.

La fabrique des pandémies.
« La biodiversité contribue à protéger notre santé », Marie-Monique Robin.
Dans son dernier film elle montre le rôle des humains dans l’émergence et la diffusion de zoonoses, comme le Covid-19. Le message est clair : pour protéger notre santé, il faut préserver la biodiversité.
Bande annonce du film et entretien avec l’auteur.
Lire plus dans le dossier de presse du film et entretien avec la réalisatrice sur Reporterre.

Ateliers biodiversité. (Occitanie)

> Fin juin : "Traitements naturels pour le jardin" (zéro chimie). Recettes de purins, macérations, huiles essentielles, associations bénéfiques de plantes, ... Si l’atelier ne peut pas se réunir un memorandum sera mis à disposition sur le site et mentionné dans l’Info Lettre de juillet.
Compilation des traitements naturels >ICI

Visites :
> 4 et 5 juin :Les Potagers du Monde : Muséum de Toulouse, parc de la Maourine.
Le jardin naturel : Muséum de Toulouse, parc de la Maourine.
Les visites sont proposées les 4 et 5 juin dans le cadre des journées des jardins, en accès libre ou en visite "privative" avec un accompagnateur (Elsa).

> 7 mai : Un cycle au potager. Samedi 7 mai, de 10 heures à 12 heures, au Relais Solidaire, 1, Impasse des Violettes, Cugnaux, l’atelier portera sur un cycle au potager : plantation, amendement, paillage, arrosage. Un échange entre jardiniers pour appréhender des gestes simples, éco-responsables pour cultiver les légumes du potager.

> 27 janvier :

Atelier biodiversité : Réussir tous ses semis.

Semer des graines est la façon la + simple et la + économique pour obtenir un grand nombre de plantes au jardin. On peut tout faire germer. Il faut juste respecter quelques règles. Jean-François (enseignant en productions horticoles) a partagé avec les jardiniers présents ses bonnes pratiques et apporté des précisions technique et botaniques utiles.
Memo de l’atelier et tableaux : germination et de conservation des graines ; calendrier de cultures ; plantes compagnes ; sur cette page.

"Il faut sauver les abeilles"

Atelier du 25 novembre 2021

Dans le cycle de transmission et de partage sur le thème de la biodiversité Cédric, apiculteur, à présenté à deux classes de jeunes élèves les raisons pour lesquelles il faut sauver les abeilles. Précieuses pour la biodiversité et indispensables aux écosystèmes ; elles sont la véritable colonne vertébrale de l’environnement, les abeilles aident de nombreuses espèces végétales et animales par leur action de pollinisation.
La demande de participation a été très importante. Deux nouvelles dates seront proposées en janvier 2022 pour accueillir 6 nouvelles classes.
L’année 2022 doit être l’année des abeilles qui concorde avec le lancement du nouveau plan national pollinisateurs 2021-2026.

Apprendre des arbres et/ou les arbres guérisseurs.

Nous humains découvrons avec étonnement la force et le bien-être extraordinaire que les arbres peuvent nous offrir. La promenade en forêt peut être plus qu’une simple balade, d’une activité sportive, d’une randonnée ou une séance de botanique ; elle peut être thérapeutique. L’immersion dans la nature est une invitation à ralentir et prendre soin de soi. C’est se revitaliser, se détendre.
Ce soin naturel (sylvothérapie) est connu et pratiqué depuis longtemps dans d’autres contrées. Mais l’agitation récente de notre monde nous fait redécouvrir les vertus curatives des promenades conscientes en forêt : renforcer le système immunitaire, diminuer l’anxiété, la dépression, la colère, réduire le stress, ... Et aussi retrouver une meilleure concentration et la mémoire, cultiver la confiance en soi, favoriser le sommeil, générer des pensées positives…
Lire l’article : Arbres guérisseurs du magasine Happinez
Et aussi la sylvothérapie au Japon

Le pays où les abeilles ne meurent pas.

La Vallée de l’abeille noire prend racine sur un terrain de 20 hectares à Pont-de-Montvert, au cœur du Parc national des Cévennes, le long du Tarn. Initié par Yves Élie Laurent et Chantal Jean, apiculteurs, avec leur association L’Arbre aux Abeilles, ce projet agro-culturel et économique vise à réhabiliter ce territoire tout en offrant un cadre de vie sain et nourricier aux pollinisateurs.
L’enjeu : Sauver l’abeille noire. Un pollinisateur irremplaçable : Apis mellifera mellifera est notre abeille locale. Lire plus.

Des fleurs toute l’année au jardin.

Plusieurs solutions :
 choisir des arbustes à floraison longue qui illumineront votre jardin de leurs fleurs durant de longues semaines
 sélectionner des arbustes dont les floraisons vont se succéder en fonction de leur saison de floraison. Voir la sélection sur un site marchand. Photo : JS ; Hellèbore (rose de Noël), décembre 2021.

Lombricompostage.

Atelier du 7 octobre 2021

Nous avons accueilli, à Cugnaux, en partenariat avec la Ferme du Mayrial, 66 personnes sur trois séances pour découvrir cette pratique écologique.
Cet atelier était proposé pour sensibiliser aux rudiments du lombricompostage
et comprendre comment les vers, peuvent nous aider à réduire nos déchets !
En pratique, c’est découvrir l’intérêt et le fonctionnement d’un lombricomposteur, connaître le matériel nécessaire à cette pratique et les bons usages pour une utilisation durable (correction du PH et des différents facteurs d’équilibre du lombricomposteur). Dossier lombricompost.

Pour la biodiversité, qu’est-ce que l’IPBES ?

L’IPBES est une plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, cette plateforme a pour but de synthétiser et de rendre accessibles des connaissances actuelles sur la biodiversité pour rendre possible des décisions politiques en faveur de la biodiversité.
Ecouter l’intervention d’Anne Larigauderie secrétaire exécutive de l’IPBES sur France Inter.

Cétoine dorée, utile au jardin.
Dans le tas de compost du jardin on trouve souvent de gros vers blancs. L’aspect peu sympathique de ces larves doit pourtant nous inspirer du respect.
En effet, plusieurs larves de coléoptères sont présentes dans les débris végétaux et dans certains composts, en particulier celles de la cétoine dorée. Cet insecte ressemble à un hanneton, mais il est de couleur vert métallisé.

Les cétoines femelles pondent les œufs dans les tas de matières organiques en décomposition : feuilles mortes amoncelées, bois pourri, tas de compost, paillis de feuilles et de bois broyé, ... Les larves issues des œufs vivent au minimum un an sous cette forme et se nourrissent uniquement de la matière organique morte en décomposition (et donc pas des racines des plantes !!!). Leurs déjections fines contribuent à affiner le compost.
Plus de détails sur Promesses de fleurs.

La larve de cétoine ressemble à celle du hanneton (la fiche) et pourtant une différence simple : grosse tête ou gros derrière.
Malgrés sa mauvaise réputation le hanneton commun adulte sert de nourriture à de nombreux animaux volants : beaucoup d’oiseaux insectivores et même des rapaces nocturnes en période de nidification comme c’est le cas des Chevêches d’Athena, et des chauves-souris comme la Sérotine commune. La larve, quant à elle, est appréciée des hérissons, des mulots et des taupes. Le Hanneton commun a donc une place très importante dans la chaîne alimentaire.

Des solutions fondées sur la nature.
La diversité des écosystèmes représentent l’une des trois grandes composantes de la diversité biologique, avec celle des gènes et des espèces. Un écosystème est alors défini comme un ensemble, où un complexe d’organismes vivants (biocénose) se trouve en interaction avec son environnement physique (biotope) au sein d’un espace délimité (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Lire plus.

Un quiz pour se faire une idée.
En France, 20% des espèces sont menacées, selon l’Office français de la biodiversité. Alors comment les protéger ? Comment agir, entre la nécessité de développement et la sauvegarde du patrimoine biologique ? France Inter propose un quiz pour nous aider à dresser un premier état des lieux des menaces qui pèsent sur la biodiversité. Tester mes connaissances sur la biodiversité.

Le biodiversité et le climat sont un seul et même combat.
Penser ensemble ces deux défis est d’autant plus essentiel que des actions trop ciblées sur le climat peuvent être dangereuses pour les écosystèmes et vice-versa.
Cette alerte des deux instances de référence, le GIEC pour le climat, et l’IPBES pour la biodiversité, est publiée le 10 juin 2021 dans un rapport commun. Plus sur Novethic

Le renard, un terrible prédateur ?
La SAPN (Société Alpine de Protection de la Nature) nous propose de signer une pétition pour protéger le renard en le faisant sortir en 2022 de la liste des animaux nuisibles.
Chaque année, plus de 600 000 renards sont tués en France et 1 000 environ rien que dans les Hautes-Alpes, où ils sont chassés du 1er juin au 31 mars et piégés en tant qu’espèce nuisible du 1er janvier au 31 décembre.
Classé comme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD), c’est-à-dire « nuisible », le renard roux est pourtant un élément majeur de la biodiversité et un allié précieux.
Lire plus ; signer la pétition ; voir une video sur le sujet.

30 ans d’observations.

_ Les espèces d’oiseaux, même les plus communes, celles que l’on voit tous les jours, connaissent un fort déclin en France depuis trente ans. Voici le constat du programme de Suivi temporel des oiseaux communs (Stoc), mené par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l’Office français de la biodiversité (OFB), dont les résultats ont été publiés lundi 31 mai. La suite sur Reporterre.

La Région, « cheffe de file » biodiversité.
Depuis 2014, les Conseils régionaux sont « chefs de file » dans le domaine de la biodiversité. Iils sont chargés d’organiser l’action commune des collectivités territoriales en faveur de la préservation et la restauration de la biodiversité.
Ils doivent traduire la politique de la trame verte et bleue (TVB) dans un schéma régional, différent selon les régions. Cette TVB vise à préserver et restaurer la diversité des écosystèmes d’un territoire ainsi que les différents milieux nécessaires aux espèces sauvages pour accomplir leur cycle de vie. Le dossier de France Nature Environnement.

Mission hérisson
Une opération lancée en juillet 2020 par la LPO qui a toujours son intérêt aujourd’hui pour connaître l’état de santé de cette espèce protégée par la Loi mais en danger. Le petit mammifère est victime de l’homme et de ses activités   : collisions routières, segmentation et artificialisation des sols, noyades dans les bassins de jardin, mares aux bords lisses, tondeuses,… Durant de nombreuses années l’utilisation de pesticides dans les jardins des particuliers ainsi que l’utilisation massive des granulés anti-limaces ont empoisonné les hérissons. On estime ainsi que la moitié de la population de hérisson a disparu en quelques décennies en France.
Participer

#MaVoixPourLaPlanète : les artistes s’engagent aux côtés du WWF France pour la protection de la biodiversité.
"Crise sanitaire oblige, la Conférence de l’ONU sur la biodiversité COP15 ainsi que le Congrès mondial de la nature de l’UICN sont reportées à l’automne 2021. Qu’à cela ne tienne, nous sommes prêts, plus que jamais résolus à faire entendre notre voix pour la planète !" Extrait WWF.

La biodiversité c’est quoi ?

Une source de biens et de services

C’est le tissu vivant de notre planète. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie.
La biodiversité est un élément essentiel dans le développement naturel des écosystèmes.
Plus la biodiversité est grande, plus elle augmente la stabilité des êtres vivants face aux évolutions des conditions de l’environnement.
Lire plus
Plan national : Biodiversité. Tous vivants !
Office français de la biodiversité. Et brochure biodiversité.
Créer de la biodiversité : Le principe des trois zones.

Sentinelles de la biodiversité
Oui, les abeilles sont au cœur de nos vies, par leur travail de pollinisation. Sans elles, point de sécurité alimentaire. Sentinelles de la biodiversité, elles sont indispensables à l’Homme.
Mais elles sont aujourd’hui gravement menacées. Partout dans le monde. Pesticides, infections parasitaires, pollution, réduction des superficies, changement climatique… Les taux de mortalité des colonies atteignent 30 % par an. Lire la suite et voir le documentaire de FR3 PACA.

« La BIODIVERSITÉ est le fruit de milliards d’années d’évolution, au gré de processus naturels et, de plus en plus soumis à l’influence des êtres humains. Elle constitue la toile de la vie dont nous faisons intégralement partie et dont nous sommes totalement dépendants. La biodiversité englobe une variété des écosystèmes tels que ceux que l’on rencontre dans les déserts, les forêts, les zones humides, les montagnes, les lacs, les fleuves et les rivières, et les paysages agricoles. Dans chaque écosystème, les êtres vivants, y compris les êtres humains, forment une communauté, interagissant, les uns avec les autres, mais aussi avec l’air, l’eau, et la terre qui les entourent », Convention sur la diversité biologique, CDB (2020). Rapport Planète vivante 2020 (synthèse).

La biodiversité pour protéger les humains des pandémies !?
Préserver de toute activité humaine de larges pans de la nature apparaît comme l’un des moyens les plus efficaces d’éviter la transmission de virus inconnus capables de provoquer des pandémies.
"Puisque le facteur principal d’émergence d’une maladie, c’est la perturbation des milieux naturels, une des réponses serait de préserver une biodiversité à un niveau élevé. Et une des façons de le faire, c’est de protéger les espaces." Hélène Soubelet, directrice de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB). Extrait de Reporterre

(05/11/2020) 15 millions de visons vont être euthanasiés au Danemark pour contrer la propagation du coronavirus.
Le Danemark a signalé pour la première fois les cas de visons malades dans ses fermes à fourrure en juin, mais à ce moment-là, c’étaient les ouvriers agricoles qui transmettaient le virus aux visons. Selon l’Administration vétérinaire et alimentaire danoise, les 270 fermes de visons que compte le pays ont été infectées. 67 fermes ont vu leurs troupeaux tués et 23 autres sont soupçonnées d’être infectées.À cette époque, 11 000 animaux de la ferme infectée ont été abattus. Plus récemment, des millions de visons ont été tués dans des fermes à fourrure au Danemark, en Espagne et aux Pays-Bas.
Extrait National Géographic. Lire plus
Et aussi le blog de One Voice (qui défend une éthique animale).

Le CESE en remet une couche :

Le vivant s’effondre, et nous regardons ailleurs. Un nouveau rapport, à paru le 23 septembre 2020 tire la sonnette d’alarme. Il émane du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et dresse un bilan "gris" de l’action environnementale française. « Le dérèglement climatique est entré dans le viseur des responsables politiques, mais la biodiversité est restée sur le bord du chemin », constate, amer, Allain Bougrain-Dubourg, l’un des deux auteurs de l’avis du CESE. Rapport complet.

Ce n’est pourtant pas faute d’alertes scientifiques : la sixième extinction de masse est aujourd’hui fort bien documentée. D’après le « Giec de la biodiversité », « environ un million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction notamment au cours des prochaines décennies, ce qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité ». En France, la population des oiseaux, bon indicateur de l’ensemble de la biodiversité, a chuté en dix ans de 40 % pour les chardonnerets et d’un tiers pour les oiseaux vivant dans des milieux agricoles. Et selon le dernier rapport de l’Observatoire national de la biodiversité, seulement 20 % des écosystèmes remarquables sont dans un état de conservation favorable.

Stopper l’érosion du vivant !

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) publi un nouveau rapport alarmant qui révèle que les populations mondiales d’animaux sauvages ont diminué de façon drastique au cours des cinquante dernières années.
Dossier et chiffres sur WWF.


Le pire impact sur la biodiversité est observé en Amérique centrale et du Sud, où les populations d’animaux sauvages ont chuté de 94 % depuis 1970. Au cours de la même période, les populations de vertébrés ont chuté de 65 % en Afrique et de 45 % dans la région Asie-Pacifique. En Amérique du Nord et dans la région Europe/Asie centrale, le déclin s’établit à respectivement 33 % et 24 %. Mais l’impact de l’Homme ne se fait pas seulement sentir sur la terre ferme : les recherches ont également montré que les populations mondiales de poissons d’eau douce avaient chuté de 84 % depuis 1970.
Infographie de Tristan Gaudiaut, 10 sept. 2020.

Quand la nature reprend ses droits...

Dans les étangs et marais des Salins de Camargue, des travaux ont permis à la nature de reprendre ses droits. En moins de dix ans l’action du Conservatoire du littoral a permis le retour des oiseaux et des poissons.
Ce n’est pas un miracle. Juste la volonté des hommes. Lire ou écouter.
Et aussi voir le
site des oiseaux de Camargue.

En Éthiopie, un pays marqué par la sécheresse et des famines meurtrières, au beau milieu d’un décor désertique, un petit village a opéré une transition verte inimaginable, transformant l’environnement local aride en une oasis hors du temps. Le « chef » du village, Abo Hawi, instigateur de cette révolution, est appelé à partager son modèle dans tout le pays et à l’étranger. La suite sur cette page.

Danger : néonicotinoïdes !

Le jeudi 3 septembre 2020 un projet de loi permettant d’accorder des dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes, jusqu’au 1er juillet 2023 sera présenté au gouvernement. Annoncé uniquement pour les betteraves, le texte de loi peut concerner toutes les productions agricoles. Au moment où l’Europe a déjà perdu 80% de ses insectes en trente ans, l’urgence est d’arrêter le massacre et de protéger la biodiversité en réduisant drastiquement l’usage des pesticides.

Voir le texte d’interdiction entré en vigueur en 2018 sur Libération.

Et le rappel de la Loi biodiversité de 2016.

L’abeille sauvage (ou soliaire). Le maillon indispensable !

Moins populaires ... Les abeilles sauvages (plus de 800 espèces en France) sont comme leurs cousines domestiques vulnérables aux pesticides, à l’urbanisation et aux attaques de parasites. Comme tous les pollinisateurs, l’abeille solitaire est en danger : en 30 ans, 80% des populations ont disparu. Et parce qu’elles ne présentent pas d’intérêt économique direct, on parle peu du déclin de ces petites butineuses indispensables.

Les abeilles solitaires sont les championnes de la pollinisation. Contrairement aux abeilles de ruche (apis mellifera), elles n’ont pas besoin de mélanger le pollen avec du nectar pour le transporter. Accroché à leurs poils, le pollen, sec, s’en détache facilement (90% tombe du corps de l’abeille lors de son vol pour polliniser les fleurs qu’elle approche).

Autres particularités : elles sont moins frileuses et moins fragiles aux intempéries : actives de février elles peuvent polliniser plantes et arbres fruitiers.
Elles sont maçonnes (ex. Osmia cornuta), tapissières (ex. Megachile rotundata), charpentières ou "perce-bois" (ex. Xylocopa violacea), cotonnières (ex. Anthidium manicatum), etc.

Quelques plantes comunes mellifères pour aider les abeilles ? Bourrache, bleuet, hellébore, calendula, pissenlit, coriandre, crocus, géranium, lavande, marguerite, sauge, thym, menthe, violette, dahlia, coquelicot, glycine, chèvrefeuille, rhododendron, buddleia, ...

Un ouvrage et de belles photos : Abeilles sauvages, Philippe Boyer, Ulmer, 144 pages, 24,90 €.
Et pour aller plus loin voir le site : https://www.abeillessauvages.com/

Ou pour les "dorloter" : https://www.lesdorloteurs.fr/

"Avant de penser au jour d’après, ..."

Allain Bougrain-Dubourg.
Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction sur Terre.
Que peut faire le citoyen ? La consommation et l’éducation sont les premiers leviers pour une sensibilisation forte à la biodiversité qui doit être faite tout au long de la vie. Extrait JDD 3 mai 2020. Article complet.

2020 : l’année du hérisson pour la LPO. Le hérisson est victime des

activités humaines. L’empoisonnement et la disparition des ressources alimentaires représentent la seconde cause de disparition de l’espèce. Les pesticides, utilisés en agriculture et largement dans les jardins privés, engendrent la raréfaction de ses proies.
Voir le site : L’année du hérisson.
Et à partir du 16 juillet 2020 la LPO lance une grande enquête visant à connaître l’état de santé du hérisson en France afin de mieux le protéger. Pour participer : Mission hérisson.

Biomasse :

L’humain ne représente que 0,01% de la biomasse sur terre. Et les virus (0,04%) ont une part plus importante dans la biomasse.

Avec plus de 7,7 milliards d’êtres humains et une empreinte écologique particulièrement visible et destructrice, l’humanité semble occuper une place prépondérante sur notre planète. Pourtant, des scientifiques ont évalué que nous ne formons qu’une infime partie de la biomasse. Selon une étude publiée par Biomass Distribution on Earth en 2018, l’humanité toute entière représenterait environ 0,06 gigatonnes de carbone, soit environ 0,01 % de toute la masse des organismes vivants sur Terre.
C’est le règne végétal qui pèse le plus dans la biomasse terrestre (près de 83 %), puis les bactéries (et archéobactéries) avec une part estimée à 14 %, viennent ensuite les mycètes (champignons) avec 2,2 %. L’ensemble des animaux ne représente qu’une toute petite part du vivant, soit seulement environ 0,37 % de la biomasse (en incluant les humains). Statista.

Climat et biodiversité :

Que le réchauffement climatique ait un impact sur la biodiversité, ce n’est pas une nouveauté. Mais ce que des chercheurs de l’University College London (Royaume-Uni) nous apprennent aujourd’hui, c’est que cet impact prendra la forme de vagues de perturbations écologiques. Une situation qu’Alex Pigot, l’un des auteurs de l’étude, image à la perfection dans un communiqué : « nous ne sommes pas sur une pente glissante mais au bord d’une série de falaises ». Lire l’article de Nathalie Mayer

Brésil : Profitant de la crise sanitaire, la déforestation s’intensifient. Les peuples autochtones déclarent "Avec la crise sanitaire, l’exploitation illégale de mines et l’accaparement des terres se multiplient en Amazonie". Lire l’article.

Alerte de l’ONU (avril 2020) : La pandémie ne doit pas éclipser le réchauffement climatique.
« Nous devons circonscrire le changement climatique tout autant que la pandémie », a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), à l’occasion de la cinquantième Journée de la Terre. Lire plus

Pour vérifier la vie des sols : "Plante ton slip"

Comment observer la vie du sol ? L’ADEME vous propose de planter un slip ! Cette méthode, déjà utlisée dans de nombreux pays et régions françaises par les agriculteurs permet d’obsesrver la dégradation d’un matière naturelle par des organismes vivants dans le sol. Voir le dépliant.

Et plus d’infos sur cette page

Extinction de masse : La Convention sur la biodiversité biologique (CBD) — équivalent de COP de la biodiversité — doit se tenir à Kunming, en Chine, en octobre 2020, avec comme objectif d’adopter une feuille de route pour éviter une sixième extinction de masse. Elle prévoit notamment de « protéger les sites d’importance particulière pour la biodiversité au moyen d’aires protégées et d’autres mesures efficaces de conservation par zone » couvrant « au moins 30 % des zones terrestres et marines avec au moins 10 % sous stricte protection ». Voir aussi : Plateforme Biodiversité 2020.

Bourdon (DR * Marc Giraud)

Dispartion inquiétante des populations de bourdons. La probabilité de voir un site occupé par les bourdons est nettement plus faible dans la période 2000-2014 que dans la période 1901-1974. Cette baisse se monte à 46 % en Amérique du Nord et 17 % en Europe.
"On peut s’attendre à un déclin encore plus important pour les bourdons en termes d’occupation de territoires et de biodiversité dans les endroits où les changements climatiques excèdent ce que l’espèce peut tolérer", écrivent les chercheurs Peter Soroye et Jeremy Kerr de l’Université d’Ottawa (Canada). Lire plus sur Sciences et avenir.

Déclin massif des insectes ... Janvier 2020.

Déclin massif (Statista)
Statista

"Nous devons agir maintenant". Une feuille de route publiée par 70 scientifiques le 6 janvier dans la revue Nature Ecology & Evolution. Des actions dirigées en faveur des insectes qui disparaissent petit à petit. Papillons, abeilles, libellules, coléoptères… La population d’insectes a diminué de 41 % dans le monde en 10 ans, d’après .

Lire l’article de Tristan Gaudiaut sur Statista France

L’effondrement (2019) - Le point de vue d’Aurélien Barrau : "Le défi le plus considérable de notre histoire". Une video de 15 mn.

Les oiseaux de nos campagnes en danger : "Depuis 1989, on a perdu en France à peu près un tiers des oiseaux des milieux agricoles" constate Frederic Jiguet, ornithologue et professeur au Centre d’écologie et des sciences de la conservation du Muséum d’histoire naturelle. Ecouter sur France Inter.

La forêt en danger. Fin octobre 2019, une partie de la forêt de Chailluz, près de Besançon, a été interdite au public, le temps d’abattre près de 2 000 arbres, hêtres, épicéas et sapins gravement touchés par la sécheresse, et qui sont en train de mourir. « Contrairement à ce qui se passe lors d’une tempête, où les dégâts sont spectaculaires, cette crise est silencieuse..." Lire plus. Et écouter sur France Inter

Infographie déforestation (source all4trees)

Voir aussi les données de la déforestation dans le monde sur all4trees.org. Et aussi les initiatives en France pour protéger les arbres. Voir l’action de Coeur de forêt.

Planter des arbres ? "Les forêts naturelles, riches en biodiversité ne peuvent être réduites à leur seule capacité à stocker du CO2. Les forêts naturelles sont sources de nombreux autres biens et services indispensables à l’humanité comme structurer les sols, filtrer les ressources en eau, abriter les deux tiers des espèces terrestres, et permettre à 1,6 milliards de personnes de vivre et tirer leurs revenus. Leur restauration apparait alors comme essentielle à bien des égards au-delà de la seule volonté de stocker du CO2.

"L’humanité va avoir besoin des arbres mais il faut jouer sur tous les autres tableaux. À savoir, préserver les dernières forêts primaires, zones humaines et prairies, et utiliser moins de surface agricole en passant à une alimentation moins carnée et en luttant contre le gaspillage alimentaire. Il faudra aussi arrêter les usages qui entrent en compétition avec le stockage de CO2 et la sécurité alimentaire comme les biocarburants." Arnaud Gauffier, WWF France.

Et pour aller plus loin : lire Jean-Louis Etienne (interview La Dépêche 20/11/2019) et aussi : 1 million d’arbres pour sauver la planète. Et voir le site du Conseil mondial de l’eau 

La simplification des paysages agricoles réduit la biodiversité fonctionnelle. C’est ce que montre une vaste étude internationale publiée le 16 octobre 2019 dans Science Advances. "La terre au Carré", a invité, Vincent Bretagnolle, agro-écologue au CNRS pour parler de cette étude (ré-écouter) qui reprend les données de 89 travaux portant sur près de 1 500 sites de tous les continents — l’une des plus vastes études jamais lancée dans ce domaine. Et elle se penche sur des cultures très variées : blé, colza, fruits de verger, café, fraises, noix de cajou… 

Les principaux résultats nous apprennent que :

• La simplification des paysages réduit de 30% l’efficacité de la pollinisation ;
• La simplification des paysages réduit de 50% la régulation naturelle des ravageurs ;
• Certains invertébrés jouent un rôle particulièrement primordial dans cette régulation naturelle : coccinelles, carabes (prédateur de pucerons et limaces, entre autres), araignées (des centaines d’espèces surtout de toutes petites —et sans toile— qui sont les espèces les plus abondantes, par exemple, au sol dans les champs de blé.

Pour aller plus loin : Biodiversité présentaion et enjeux ;

Et aussi voir la video : la biodiversité c’est la vie

La 7e session plénière de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) se tiendra en France entre le 29 avril et le 4 mai 2019. > Extraits du rapport.

Un exemple de rapport : Pollution et biodiversité.

Et aussi : Quatre gestes simples à adopter pour participer individuellement à la protection de la biodiversité > Lire

Printemps 2019 : Merlette, le temps d’une couvaison au jardin.

Le merle noir est-il utile ou nuisible au jardin ?

Le nid de Merlette le 28 mars 2019
Photo : Jacques Solomiac

Les oeufs de merlette
Merlette couve

Le merle noir est peu apprécié des jardiniers qui possèdent des arbres fruitiers car le merle est friand de fruits à la belle saison. Mais en tant que prédateur de limaces, d’escargots et d’insectes néfastes pour les plantes et les fleurs du jardin, le merle noir représente un bon régulateur de ces nuisibles. Merlette a niché près d’une maison nous suivrons sa couvaison.

Triste épilogue : le nid de merlette était à peine à 80 cm du sol dans un laurier thym. Un chat du voisinnage n’a pas résisté à la tentation. Les oeufs de merlette n’écloront pas cette année.

Un plan pour la biodiversité

« Nous avons besoin d’une alliance avec la nature, car l’érosion de la biodiversité est un poison lent. Ce plan marque le coup d’envoi d’une mobilisation sans précédent du Gouvernement et des acteurs à tous les niveaux pour combattre le déclin de nos écosystèmes. Pour répondre à ce défi de civilisation, il faut que chaque Français, chaque entreprise, chaque territoire s’engagent. L’humanité a le devoir de réparer la nature après l’avoir abimée. Je souhaite que ce plan marque le début de la reconquête de la biodiversité, dans les territoires et avec les citoyens, car c’est notre bien commun ». Nicolas Hulot.

Un déclin vertigineux

2018 : "...Le déclin vertigineux des populations d’espèces sauvages révélé par le dernier Indice Planète Vivante — une baisse de 60
% en à peine plus de quarante ans — est une illustration sinistre, voire peut-être même l’indicateur ultime, des pressions que nous exerçons sur notre planète.
D’autre part, la science n’a jamais été aussi explicite sur les conséquences de notre impact..." Marco Lambertini, Directeur général
du WWF International. Rapport Planète vivante 2018.

Des propositions

Le 19 septembre 2017, 14 associations et fondations dont France Nature Environnement ont présenté une feuille de route ambitieuse pour les années à venir. Dans cette feuille, 19 propositions qui permettraient de ralentir et stopper, enfin, l’inquiétante érosion de notre biodiversité.

Elles demandent au gouvernement de mettre en oeuvre de façon volontaire ces mesures, en les intégrant dans l’ensemble des champs concernés, afin de permettre à notre pays d’être enfin capable de répondre aux objectifs d’Aïchi, prévus dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique.

Source : France Nature Environnement.

19 propositions sur la biodiversité