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Réussir tous ses semis

Memo de l’atelier biodiversité du 27 janvier 2022 :

Une graine c’est quoi ?

Un peu de botanique :
  Une graine c’est quoi ?
  Quiescence (phase de repos temporaire).
  Dormance (ou comment la graine attend la période favorable à sa reproduction).
  Méthodes de germination (stratification, scarification, vernalisation).

Comment réussir ses semis ?
1) Choix du terreau de semis
Il peut être fait maison ou acheté en jardinerie. Le terreau de semis ne doit pas être trop riche. C’est à la plantation (repiquage) que l’amendement sera apporté. Comme le terreau de semis du commerce contient souvent de la tourbe (tourbières en voie de disparition) on faire faire son terreau de semis avec 1/3 de terre du jardin + 1/3 de compost (tamisés) + /1/3 de sable, bien mélanger. Il est possible de remplacer le sable par de la vermiculite. Elle améliore la germination des graines, aère le substrat, retient et contrôle l’humidité.
Avant de semer, on peut bassiner les godets remplis de terreau, pour qu’il prenne bien l’humidité. Pas besoin d’arroser après le semis. Commencer les arrosages quand la graine aura germé, ou si le terreau sèche. Arroser avec une eau à température ambiante, sans détremper ou saturer le terreau.
Pour les semis en pleine terre, il faut ameublir la terre en profondeur, retirer cailloux et racines de mauvaises herbes, afin d’obtenir une terre fine en surface (grelinette, fourche bêche et râteau).

2) Semer à quelle profondeur ?
Pour obtenir une bonne germination, il faut placer la graine à la bonne profondeur. (Voir tableau de germination et de conservation des graines). En général jamais trop profond. Plus la graine est petite, plus elle doit être placée en surface.
• En terre légère et sableuse, semer à une profondeur égale à 3 fois l’épaisseur de la graine.
• En sol lourd et argileux, à une profondeur égale à l’épaisseur de la graine.
3) Combien de graines
En général une fois le godet rempli de terreau humide, prendre un crayon pour former le trou, et mettre 2 ou 3 graines (salade, choux, tomates, céleri, poireau… pour tous les légumes à repiquer). Et une fois germé, au stade 2 feuilles, conserver le + fort, en tirant sur les 2 autres.
En pleine terre, en général on sème en ligne (carottes, betterave, etc…) ou en poquets de 3 ou 4 graines (haricots, citrouilles…) pour les graines + grosses.
4) A quelle température faut-il semer ?
Entre les laitues qui peuvent germer à partir 5° et les aubergines qui ne germeront pas en dessous de 20°… il faut faire attention. La laitue au-dessus de 27° germera difficilement, et quelques rayons de soleil suffisent pour très vite atteindre les 30° sous un verre de serre. (Voir le tableau de germination et de conservation des graines).

Graines anciennes : test de de germination : Dans une assiette, Mettre 10 graines sur un papier absorbant humide, et recouvrir d’un autre papier absorbant humecté. Attendre entre 3 jours à 3 semaines, à température ambiante (20° minimum). Les graines doivent former un petit germe.
• + de 7 graines germées sur 10 = très bonne
• + de 5 graines germées sur 10 = bonne, mais il faudra en mettre 2 fois plus.
• - de 3 graines germées = trop faible, renouveler !

A quel moment et quelles conditions pour faire ses semis ?
 Il faut semer au bon moment et à la bonne température pour réussir !
 Le moment de semer est déterminé par le climat, la zone géographique et les conditions de germination (intérieur, avec ou sans chauffage, en pleine terre, …) Voir le tableau Calendrier de cultures du Jardineur.
 Le terreau ou la terre ne doivent pas être tassés, l’air l’eau et la lumière sont les 3 éléments essentiels à la germination. Semée trop profond, ou si la terre est trop compacte, sans air ni lumière, la graine aura du mal à germer.
 Après la « levée » l’exposition à la lumière est essentielle ! Les semis fileront s’il n’y a pas assez d’heures de lumière. En février et mars à l’intérieur, même derrière une fenêtre ce n’est pas toujours suffisant.
 Conseil : semer en lune montante, et planter en lune descendante !

Association de plantes :
Avant de repiquer vos plants, et d’organiser votre potager, penser aux secrets du compagnonnage au potager.
L’association de plantes est très utilisée en agriculture biologique, cela évite les traitements et optimise les récoltes ! L’association la + connue : le Poireau à coté des Carottes. La forte teneur en souffre du poireau fait fuir la mouche et le puceron de la carotte, et la carotte éloigne la teigne du poireau. Ils se protègent mutuellement.
Insérez des fleurs et des aromates entre ses rangs de légumes permet ainsi de meilleurs rendements, et éloigne les ravageurs. Voir le tableau : Bonne mauvaise association.
Exemples de compagnonnage :
• Les œillets d’Inde et tagettes protègent les pommes de terre, tomates, asperges, haricots et choux, des insectes nuisibles.
• Le thym éloigne les mouches blanches, protège les choux et brocolis.
• Les légumineuses enrichissent le sol en azote. Les associer aux cucurbitacées.
• L’ail éloigne la plupart des insectes. Attention à ne pas le planter près des choux, haricots et pois.
• Ail + fraises évite la pourriture grise de la fraise.
• La sauge éloigne le papillon blanc des choux.
• Le cerfeuil fait fuir les limaces par son odeur.
• La tomate éloigne les chenilles qui s’attaquent aux choux. Mais si les choux sont trop prêts ils puisent les nutriments des tomates.
• Le basilic a un fort pouvoir répulsif sur les mouches, à associer avec les aubergines, piments, poivrons et tomates. Il protège les tomates contre le mildiou.
• La lavande éloigne les pucerons, et attire les pollinisateurs.
La célèbre milpa (ou les trois sœurs) : maïs, haricot grimpant, courge.
On sème les graines de maïs en poquets de 3 ou 4 graines (quand la terre est réchauffée). Quand le maïs atteint 15 cm de haut, on sème les courges et les haricots tout autour en alternant les deux espèces. Les tiges de maïs servent de support aux haricots grimpants. Les haricots, grâce à leurs racines enrichissent le sol en azote, ce qui favorise la croissance des deux autres cultures. Les feuilles des courges forment comme un paillis, ce qui retient l’humidité du sol, et empêche la pousse des mauvaises herbes.
Tomate, radis, carotte, salade.
On plante les pieds de tomates en rang, on sème en mélange radis et carottes autour, et on borde de chaque coté par les salades. Que des avantages :
• Pas besoin de désherber, toute la place est occupée.
• L’ombre des feuilles de tomate aide à l’ombrage des salades en été.
• Pas besoin d’éclaircir les carottes : les radis se récoltent au bout d’un mois, ce qui laissera la place au jeunes carottes pour se développer.
• La tomate et la carotte se développent plus vite.
Les petits pois + pommes de terre : les pois permettent de repousser les doryphores qui ravagent des pommes de terre. Entourez vos rangs de pomme de terre avec des plants de petits pois, en laissant 50 cm d’écart, car les cultures s’étalent.
Céleri + chou : Le céleri éloigne les altises du chou.
Piment et poivron se repiquent entre les tomates ou les aubergines sous serre.
Attention dans le compagnonnage il y a de fausses bonnes idées :
• Mettre des capucines à côté des choux pour lutter contre les pucerons : il est vrai que les capucines attirent les pucerons. Mais on ne veut pas avoir + de pucerons au jardin ?
Planter plutôt de la lavande à coté des choux, elle repousse les pucerons.
Le compagnonnage doit servir à éloigner les ravageurs, pas les attirer. Par contre attirer les insectes auxiliaires et pollinisateurs est une bonne idée. Planter par exemple tes tournesols, de la tanaisie, qui attirent les insectes prédateurs comme notre amie la coccinelle, elle vous débarrassera des pucerons

Calendrier de cultures de l’université du Jardineur
Association de plantes
Lexique botanique du débutant
Semis, température, profondeur, levée, conservation graines