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Cultiver son potager naturellement (dossier)

Réduire la consommation d’eau au potager
Faire le bon mélanges de terre
Les terreaux vendus dans le commerce sèchent vite... Les terres de jardin argileuses aussi. Pour faire ses propres mélanges qui ont besoin de beaucoup moins d’eau. Exemple : - 50% terre de jardin + 50% terreau - 30% terre de jardin et 70% terre de bruyère pour les plantes ayant besoin d’acidité
Avec ces mélanges, vous pouvez diviser par 2 votre consommation d’eau dans le jardin.
Dans les pots : utiliser des billes d’argile ou de la pouzzolane.
Elles absorbent l’eau et la redistribuent quand la terre est sèche. L’idéal est d’en mettre environ 10% par rapport au volume de terre. C’est 50% d’économie d’eau.
Mettre du paillage, sur le sol, autour de vos plantes.
Le paillage au pied de la plante est une couche protectrice entre la terre et l’air ambiant. La couche doit faire au moins 10 cm d’épaisseur (plus c’est idéal), rajouter du paillage au fur et à mesure de la croissance de la plante.
Le paillage a plusieurs avantages : il protége la plante (du froid) des grosses chaleurs ; il évite la pousse des mauvaises herbes ; il protége les fruits et légumes rampants (citrouilles, concombres, fraises, courgettes, ...) ; il limite l’évaporation de l’eau. Le paillage c’est environ 60% d’économie d’eau.
Pour pailler tout est bon : écorces de pin fines ou épaisses, coques de cacao, fibres de lin, BRF, feuilles sèches (pas malades), tonte, paille, foin, cartons, ...

Oyas "maison"

Changer de mode d’arrosage.
Essayer les oyas, les bouteilles plastiques enterrées, le goutte à goutte, ...
Arroser régulièrement, avec de bonnes quantités espacées (ex. un demi arrosoir par pied de tomate tous les quinze jours).
Plus : Comment économiser l’eau au potager ? sur POSITIFR

Photo : JS

Les mellifères, indispensables au jardin.
Les insectes ont besoin de trouver de quoi se nourrir toute l’année !
Ce qui est difficile pendant les mois d’hiver. Il faut savoir qu’il existe plusieurs plantes mellifères pour toutes les saisons. En mettre, autant que possible, dans les jardins, permet aux butineurs de trouver de quoi subsister durant toutes les saisons.
"Les plantes (ou fleurs) mellifères sont des végétaux qui produisent une quantité plus ou moins importante de pollen et de nectar de bonne qualité. Elles constituent une source importante de nourriture pour les insectes butineurs comme les abeilles, les bourdons, les papillons, etc. L’abeille a besoin d’une très grande diversité d’espèces florales agricoles, horticoles et sauvages pour satisfaire ses besoins alimentaires, d’où l’intérêt d’une biodiversité importante. Loin de l’uniformisation des paysages, de l’agriculture monospécifique et des pesticides létaux pour beaucoup d’insectes utiles, nos jardins, cultivés naturellement, sont devenus au fils du temps un habitat essentiel à leur survie." Extrait : Promesse de fleurs. Lire plus : Les meilleures mellifères pour chaque saison.

Alternatives aux pesticides : la France traine les pieds !
Réduire l’usage de pesticides et l’usage des préparations à base de plantes reste compliqué pour les agriculteurs. Si la fabrication de purin d’ortie est devenue légale, de nombreuses autres plantes demeurent « non autorisées » en France.
Officiellement, le gouvernement communique sur la nécessité de réduire les pesticides de synthèse, toxiques pour la santé et l’environnement. Problème : par quoi les remplacer ? « En pratique, il bloque les alternatives », dénonce Jean-François Lyphout, paysan en Dordogne. « Aujourd’hui, si je fais un purin de fougères, j’encours deux ans de prison et 300 000 euros d’amende. Je suis hors-la-loi. » (Code de la consommation - Titre III : SANCTIONS (Articles L131-1 à L132-28)).
Extrait de BastaMédia, la suite est > ICI

Une application pour débuter au jardin
La mode est aux applications sur téléphone. Dr. Jonquille & Mr. Ail proposent une application de jardinage complète et gratuite >Télécharger l’application.
L’application est un véritable carnet de jardinage digital. Une fois le jardin créé, l’application vous guide avec des conseils dédiés pour le faire évoluer du semis, jusqu’à la récolte !

Pour avoir de belles courgettes.
Bien que la courgette soit gourmande en eau, arroser avec parcimonie au début du semis. Pour le plant l’astuce est d’arroser autour de la plantation et pas trop près des courgettes sinon elles auront tendance à développer du feuillage au détriment de la fructification. Il ne faut jamais noyer les racines. Lire plus.

Les légumes perpétuels ou légumes vivaces sont installés au potager pour plusieurs années. Bien qu’ils ne soient pas éternels, ce sont des plantes pérennes qui sont cultivées au jardin et récoltées sans qu’on ait besoin de les renouveler. Outre cet avantage, ces légumes offrent aussi souvent des saveurs marquées et authentiques…
Économiques et facile à cultiver, ils sont plébiscités dans les jardins bio, en permaculture mais aussi par les jardiniers qui apprécient leur avantageuse autonomie car ils se récoltent toute l’année sans avoir à les semer. Chou Daubenton, oignon ou ail Rocambole, poireau perpétuel, oseille épinard mais aussi Artichaut et rhubarbe, en graines ou en plants, ils sont durables et indispensables !
Et il en existe beaucoup : tableau de 53 légumes perpétuels sur Tarpin-jardin.

Cultiver son potager naturellement est aujourd’hui une nécessité. Les abus de produits chimiques employés jusque dans les potagers et jardins d’agréments ont insidieusement déséquilibré la biodiversité et par effet d’entrainement justifié l’emploi de toujours plus de poisons sur les légumes et les arbres fruitiers. 

Une video pour l’exemple, jardin facile mois par mois : Potager naturel facile
La biodiversité au jardin : maintenir l’équilibre.
Les insectes auxiliaires utiles au potager.
Voir l’affiche : Mieux connaitre les amis du jardinier

Les rencontres des adhérents ont permis de faire le point sur les techniques naturelles pratiquées depuis de nombreuses années par quelques jardiniers expérimentés et quelques amateurs passionnés qui ne sont pas en reste sur les bonnes pratiques naturelles.

Pour le sol (travailler, organiser, fertiliser, protéger) :

Si certains recommandent peu de travail sur le sol et en particulier d’éviter le retournement de la terre en mottes épaisses qui ramène à la surface une terre peu fertile les autres proposent soit l’aération à l’automne ou au printemps avec une fourche bêche dans un mouvement d’avant en arrière ou l’utilisation de la grelinette si le sol le permet.

L’organisation du potager devrait passer par un plan annuel qui permet l’optimisation de la croissance des plantes. La rotation peut aller des légumes plus exigeants aux légumes régénérants le sol (légumineuses et engrais verts), prévoir la mise en culture en préparant les parcelles selon le type de légume qui va y être planté.

Les principes de fertilisation sont variables en fonction des jardiniers, des sols et des habitudes. Pour alléger une terre lourde les amendements sont nécessaires, comme le fumier bien décomposé (deux ans), le sable et autres composts. Il faut se rappeler que les amendements organiques nourrissent la terre alors que les engrais organiques nourrissent les plantes. Si la terre est bien nourrie elle produira sans trop d’effort de belles plantes. Et aussi : fertiliser son potager.

Et aussi : L’urine de l’or liquide au jardin. (vidéo)

Pour entretenir la richesse en humus du sol il suffit d’apporter régulièrement de la matière organique sur la terre (et non dedans) comme le fumier, les tontes, la paille, la tourbe… Cette litière est fragmentée, broyée par une faune variée, puis incorporée et diffusée dans la terre, où des micro-organismes la dégradent en molécules. Ce sont les champignons qui transforment la lignine (des fibres rigides et sèches) en humus. Comme une exception : le fumier frais peut servir de paillis aux tomates et courges très gourmandes.

Enfin la bonne règle pour que la qualité du sol ne se dégrade pas c’est qu’il ne reste pas "nu" comme dans la nature. Couvrir le terrain permet de limiter son invasion de mauvaises herbes. Mais également de conserver la fraîcheur de le protéger des tassements et des écarts de température. Et le jardin propose tout ce qui est utile : feuilles mortes, compost peu décomposé, tontes et déchets de taille, cartons, paille, ...

Le BRF (Bois Raméal Fragmenté) peut être apporté à tous moments. Fin juillet, début aout, c’est le moment de tailler en vert. Cette ressource « verte », est très efficace pour (re)constituer les stocks d’humus du sol.
La « fraicheur » est importante : les branches taillées sont broyées dans la semaine et l’épandage doit être fait le jour qui suit. Le BRF peut être laissé en surface (comme paillis) ou, mieux encore, incorporé à la griffe dans les premiers cm du sol. Il faut compter 30 litres par m2...

Un beau potager sans trop d’efforts - Le potager du paresseux : Video

Les plantes du potager (semer, associer, arroser, ...)

Pour récolter les graines qui seront semées les années suivantes il faut un porte graine vigoureux et sain et non hybride. Certaines variétés sont allogames (hybridation naturelle) comme les cucurbitacées, dans ce cas bien isoler le porte graine.

La récolte de graine se fait en général quand les fruits sont bien mûrs en fin d’été ou avant les gelées pour les derniers légumes. La récupération des graines et leur stockage varie selon les variétés : Tableau Rustica.

Pour les semis si les jardiniers recommandent un terreau approprié ils alertent sur la mauvaise qualité des terreaux de grandes surfaces qui sont souvent porteurs de maladies et de parasites. Préférer un terreau de professionnel (utilisable en agriculture biologique). Noter que le persil ne lève que si le sol dans lequel il est semé reste bien humide.

A l’observation des jardiniers chevronnés les bonnes associations de plantes dans le potager sont bénéfiques.

Pour l’arrosage les conseils sont variables et dépendent de la nature des terrains. Si certains arrosent "fort" à intervalles réguliers, d’autres préfèrent le goutte à goutte ou le tuyau poreux sur minuterie. Le paillis bien utilisé permet de réduire l’arrosage et de freiner la pousse de l’herbe. Lire plus : Arrosage

Le paillis est lui aussi un sujet de divergeance. Si certains préférent les tontes de gazon en faible épaisseur pour éviter le pourrissement, d’autres mettent de la paille, du broyat de branches (BRF), compost, ... En savoir plus.

Les soins du potager naturel

Tout est lié dans le jardin. La terre et l’environnement vont être les principaux acteurs, avec le climat, des perturbations de la croissance et de la production des plantes. Si les associations de plantes et la rotation des "planches" sont importantes pour un bon équilibre au potager. Dans le meilleur des cas les plantes pousseront et produiront sans aucun autre besoin qu’un peu d’attention (taille, arrosage, ...) mais en cas de besoin les traitements appliqués auront aussi un impact décisif sur la bonne réussite du potager. Dans tous les cas préférer les traitements naturels. Ils auront le mérite de ne pas empoisonner ceux qui mangeront les légumes. Noter que pour éviter l’oïdium et le mildiou certains légumes fragiles pourront être pâlissés (elles tiendront aussi moins de place).

Plus de détails sur les purins, décoctions, infusions bonnes pour le jardin dans le document en annexe.

La lune :

Le calendrier lunaire (et conseils de jardinage)Les traitements naturels :

Le savon noir (contre les pucerons), pour lutter contre la cochenille additionner 20 cl de savon noir avec 1 cuillère à café d’alcool à brûler pour 1 L d’eau. Plus d’info.

L’argile est aussi utilisée contre les mouches qui pondent dans les fruits, des pulvérisations d’argile en suspension dans de l’eau permettent de lutter contre certains ravageurs, en constituant une barrière minérale de protection (pucerons, cicadelles, tordeuse, acariens...).

Le bicarbonate de soude.

Quelques liens :

Fruitiers rares en France

Plantes à fruits et à baies rares

>> Conseils et pratiques
Mieux connaitre les amis du jardinier
Tableau des semis au potager
Les frères Jacques
Purins et traitements naturels
Compilation : R.E.S.P.E.C.T.S.