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Climat... Dossier

"Je bois devant vous un verre d’eau précieuse"

Ces paroles sont de René Dumont, premier candidat écologiste aux élections présidentielles de 1974, alors qu’il annonçait pendant sa campagne que l’eau allait bientôt manquer. Archive INA.
C’était il y a cinquante ans et sa prévision de manque d’eau était pour la fin du vingtième siècle. Alarmiste ? Peut-être. Mais aujourd’hui le manque d’eau est à nos portes : Roussillon, Catalogne, ...

Températures extrêmes en Afrique, mars 2024

_ Il sera facile d’objecter que les pluies diluviennes qui inondent certains départements, en France, où dans d’autres régions du monde sont a l’opposé du message de René Dumont. Pourtant, 2023 a été une année chaude avec des anomalies thermiques toujours plus contraignantes pour les organismes, la biodiversité et les pluies de ce printemps ne suffiront peut-être pas à nous faire passer un été sans sécheresse.
Selon le BRGM : "Les niveaux de l’été 2024 dépendront d’une recharge abondante perdurant durant le printemps, afin de repousser le début de la période de vidange", confirmant que la pluviométrie demeure l’élément primordial d’un été 2024 plus serein que les précédents sur la ressource en eau. Cartes et infos du BRGM sur la gestion des eaux souterraines.
Et aussi : Video - Alerte sécheresse sur France 24 (23 mars 2024).
Pourquoi sécheresse et inondations sont parfois liées ?
Pour aller plus loin : "La planète au bord du gouffre" Rapport de l’ONU, mars 2024.

Le fonctionnement du système climatique est perturbé

L’observatoire Copernicus constate que la température moyenne de surface des eaux, au mois de février 2024, s’est élevée à 21,06 °C. Un niveau supérieur au précédent record mensuel (20,98 °C), établi en août 2023.

L’Atlantique nord, en particulier, a connu une année hors norme. À la fin du mois d’août, ses eaux de surface dépassaient les 25 °C, avec des anomalies de température supérieures de 1,3 °C à la moyenne 1982-2011. Les eaux irlandaises et britanniques ont été frappées par des canicules marines stupéfiantes, les températures pouvant dépasser de 5 °C les normales estivales.
À ce dérèglement d’origine humaine s’est superposée, en 2023, la perturbation naturelle El Niño. Ce phénomène climatique, qui réapparaît tous les trois à sept ans, s’est traduit par un réchauffement du Pacifique tropical. El Niño devrait normalement s’éclipser à la mi-2024, faisant légèrement redescendre le thermomètre. Du moins à court terme. « Tant qu’on émettra des gaz à effet de serre, l’océan continuera de se réchauffer » , dit Laurent Bopp, océanographe et chercheur au Laboratoire de météorologie dynamique. Extrait : REPORTERRE.

Février 2024 aux Etats-Unis : les montagnes russes

27 février à Chicago "le jour le plus chaud jamais enregistré en février ou durant l’hiver météorologique", avec des pics dans les 20°C, ont déclaré sur X les services météo locaux. Mais dès mercredi matin, les températures devaient redevenir négatives, un changement qui promet d’être "absolument brutal", ont-ils ajouté. "Nous sommes embarqués dans un furieux tour de manège météorologique, avec une météo estivale (record de chaleur), printanière (violentes tempêtes ?) et hivernale (neige/froid), le tout dans les 24 heures à venir !"

Anomalie thermique pour janvier 2024

Janvier 2024 va venir boucler 2 ans sans anomalie mensuelle négative en France !
24 mois consécutifs - soit deux années entières - sans anomalie mensuelle négative en France est une série absolument inédite. Cette ultra-domination des anomalies douces s’inscrit dans la lignée de deux années les plus chaudes en France qu’ont été 2022 et 2023 (courte avance pour 2022). On constate aussi que dans le top 10 des années les plus chaudes en France depuis 1900 ne figurent QUE des années du XXIème siècle. Les effets du réchauffement climatique sont indéniables.
Plus de détails sur Météo-Paris

+25°C au-dessus des normes !

Des millions de personnes vivent leur Noël le plus chaud jamais observé. Et notamment en Amérique, où, comme prévu, l’anomalie a été exceptionnelle avec localement jusqu’à +25°C au-dessus des normes hier (i.e. moyenne des 30 Noëls de 1979 à 2000).
Le lundi 25 décembre, il a fait 21,2 °C à Perpignan. La ville a égalisé son record de température pour un jour de Noël, qui datait de 2019. Dans l’histoire, c’est seulement la deuxième fois que les températures grimpent au-delà des 20 °C un jour de Noël.
Selon le service européen Copernicus, l’année 2023 sera la plus chaude de l’histoire.
"Tant que les concentrations de gaz à effet de serre continueront d’augmenter, nous ne pouvons pas nous attendre à des résultats différents de ceux observés cette année, a résumé Carlo Buontempo, directeur de Copernicus. La température continuera d’augmenter, de même que les effets des vagues de chaleur et des sécheresses."

Inquiétante sécheresse en Espagne

La sécheresse actuelle (nov. 2023) qui touche la Catalogne "est la pire en durée et en intensité", depuis le début des statistiques locales il y a une centaine d’années

Cette sécheresse historique ne cesse d’empirer, faute de pluies suffisantes cet automne. Les autorités locales, n’excluent pas de faire venir à l’avenir de l’eau par bateau pour approvisionner la région.
"La période est très critique", déclare David Mascort, responsable de l’action climatique de cette région du nord-est de l’Espagne.
Les précipitations sont au plus bas depuis 36 mois dans ce territoire de 8 millions de personnes avec Barcelone, la deuxième ville d’Espagne. Le niveau des réservoirs, stockant l’eau de pluie a encore baissé (18 % de leur capacité, contre une moyenne de 43,7 % dans l’ensemble de l’Espagne, selon des statistiques officielles).
Les autorités locales ont appelé la population à économiser l’eau, afin de retarder le déclenchement du seuil d’urgence sécheresse qui entraînerait des restrictions importantes en terme de distribution d’eau, notamment dans l’agglomération barcelonaise, indique David Mascort.

Surchauffe en arctique

Un rapport publié début décembre 2023 par l’Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA), indique que l’été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans l’Arctique, avec une température moyenne de 6,4 degrés Celsius.
Par le phénomène appelé « amplification polaire », cette région se réchauffe plus vite que les latitudes moyennes.
Un constat inquiétant qui confirme les observations du Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S) : "la température continuera d’augmenter, tout comme les conséquences des vagues de chaleur et de sécheresse".

58°5 - Toujours de nouveaux records

C’est la température relevée à Rio de Janerio le 14 novembre 2023.
Une grande partie du Brésil connaît une vague de canicule extrême. L’Institut national de météorologie (Inmet) a placé 15 Etats du sud-est, du centre-ouest et d’une partie du nord du pays, ainsi que la capitale, Brasilia, en alerte maximale.
En raison du phénomène climatique El Niño, le Brésil connaît des événements météorologiques extrêmes depuis plusieurs mois, avec d’une part une sécheresse historique qui a affecté les rivières de l’Amazonie, et d’autre part de fortes pluies accompagnées de cyclones dans le sud.
La sécheresse a aggravé l’ampleur des incendies dans le Pantanal (ouest), la plus grande zone humide du monde, causés principalement par l’action humaine...
El Nino, encore lui !
"Compte tenu de la chaleur en excès à la surface des océans, il est probable que 2023 sera l’année la plus chaude (...) que l’humanité ait connue", a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.
La base de données de Copernicus remonte jusqu’en 1940, mais peut être comparée aux climats des millénaires passés, établis grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glaces et synthétisés dans le dernier rapport du groupe d’experts climat de l’ONU (Giec).
Sur cette base, "les trois mois que nous venons de vivre sont les plus chauds depuis environ 120 000 ans, c’est-à-dire depuis le début de l’histoire de l’humanité", affirme Mme Burgess. Extraits : Agence France-Presse.
Lire : L’ONU alerte : "le monde est sur une trajectoire de réchauffement de 2,5°C à 2,9°C".
L’effet de serre coupable - le climatologue Davide Faranda pour Greenpeace : Ecouter/voir.

COP 28 - Pas au niveau des enjeux !

L’accord mentionne une "transition hors des énergies fossiles". Mais sans date ni obligation.
Si la COP suggère d’accélérer la décarbonation des systèmes énergétiques de sorte qu’ils atteignent la neutralité carbone au mitan du siècle. Une sortie progressive des énergies fossiles ; qui devra se faire "orderly" et de manière équitable.
Chacun pourra le faire à son rythme et selon ses méthodes, sans aucune contrainte. Encore une COP pour rien !?
"Un texte, c’est beau, mails il faut des actes", Jean-Pascal van Ypersele, ancien vice-président du GIEC.
Lire plus sur RFI.
Lire plus sur REPORTERRE
Et aussi : Les Emirats pris dans leurs contradictions.
En France, 40 ans de tergiversations face à la crise climatique. Lire sur France Info.

Grandes marées

La marée est le mouvement journalier de la mer, c’est un phénomène universel. La loi de l’attraction universelle de Newton et les travaux de scientifiques comme Laplace ou Poincaré ont en effet prouvé à partir du 17e siècle que c’était bien une histoire de force : celle de la Lune et du Soleil sur la Terre.
Les marées, c’est la respiration de la Terre.
À partir du coefficient 90, il s’agit de grandes marées.
Les plus grandes marées d’Europe : Quand l’Océan Atlantique, énorme masse d’eau, s’engouffre dans le goulot qu’est la Manche, l’onde de la mer arrive alors très vite et très fort. Le marnage - la différence entre la haute mer et la basse mer - est en moyenne de plus de 12 mètres.
Avec le coefficient des marées, professionnels et amateurs peuvent se faire une idée de l’importance de la marée et ne pas avoir de mauvaise surprise quand la mer remonte. Cette " échelle " est comprise entre 20 (morte eau la plus faible) et 120 (vive eau d’équinoxe).

Pour le climat : Agissons !

"L’effondrement climatique a commencé" déclaration du secrétaire général de l’ONU António Guterres en réaction à l’annonce du record mondial de températures pendant l’été 2023 de l’hémisphère nord.
"Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face, avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui frappent tous les coins de la planète", ... "les scientifiques ont depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de notre dépendance aux combustibles fossiles".
"Compte tenu de la chaleur en excès à la surface des océans, il est probable que 2023 sera l’année la plus chaude (...) que l’humanité ait connue", déclaration à l’AFP de Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.
La base de données de Copernicus remonte jusqu’en 1940, mais peut être comparée aux climats des millénaires passés, établis grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glaces et synthétisés dans le dernier rapport du groupe d’experts climat de l’ONU (Giec).
Agir, Comment ? - Agissons !

El Niño is back !

La formation du phénomène météorologique El Nino – généralement associé à une hausse des températures et d’importantes sécheresses susceptibles d’entraîner des feux de forêts dévastateurs – a été annoncé, mardi 19 septembre 2023, par le bureau météorologique australien.
Cette annonce, confirme les prédictions d’autres agences météorologiques, intervient alors que le pays est en proie à une chaleur inhabituelle pour la saison.
Karl Braganza, prévisionniste au sein du gouvernement, a déclaré que le phénomène El Nino s’était installé dans l’océan Pacifique, coïncidant avec la vague de chaleur printanière inhabituelle qui touche actuellement l’est de l’Australie.
Il a affirmé que ce phénomène météorologique allait contribuer à réchauffer les océans, qui connaissent des températures record depuis avril. "Cet été (austral) sera plus chaud que la moyenne et certainement plus chaud qu’au cours des trois dernières années". Extraits - France24.
El Niño : Le climat mondial modifié
En règle générale, El Niño dérègle le climat de tout le Pacifique équatorial. Dans l’est de cette zone sur les côtes de l’Amérique du Sud, donc, les conditions météorologiques sont alors plus humides (car l’eau chaude s’évapore davantage, ce qui aboutit à des précipitations plus importantes). En revanche, dans l’Ouest de cette zone (en Indonésie ou en Australie), ce sont plutôt d’importantes sécheresses qui risquent de survenir.
Dans certains cas, El Niño est aussi responsable d’excédents pluviométriques importants en Californie ou en Afrique de l’Est. De très nombreux autres secteurs de la bande tropicale peuvent également être affectés. Ses impacts sur l’Europe sont en revanche très faibles, voire inexistants.
Enfin, comme El Niño réchauffe fortement l’atmosphère du très grand Pacifique équatorial, il influe également fortement sur la température moyenne mondiale. Une influence qui pourrait mener à ce qu’un nouveau record soit battu.

Les glaciers de l’Antarctique pourraient encore être sauvés...

Extraits : "L’effondrement des glaciers en Antarctique n’est pas encore inéluctable mais finira par — en partie — le devenir, à moins que nous réduisions drastiquement le réchauffement climatique. C’est la conclusion en demi-teinte qui ressort d’une vaste étude menée par une équipe de chercheurs européens, publiée en deux parties dans la revue The Cryopshere, début septembre 2023. (En anglais >ICI).
« En prenant le pire scénario climatique pour l’Antarctique de l’Ouest mais aussi les autres glaciers dans le monde, on pourrait avoir deux mètres d’élévation des mers dans un siècle, indique Gaël Durand, directeur de recherche CNRS. Dans tous les cas, la question n’est pas de savoir si la mer montera de deux mètres, mais quand elle le fera. Cela pose une question de responsabilité vis-à-vis des générations futures. » Lire plus sur REPORTERRE.

AMOC : un courant précieux !

Le courant Amoc (Atlantic Meridional Overturning Circulation) est, selon Nature, l’un des plus importants facteurs de régulation du climat et de la chaleur sur Terre. S’il change et/ou s’affaiblit, tout peut changer, et la planète pourrait connaître des phénomènes qu’elle n’a jamais connus jusqu’à présent.

Photo : DR

L’Amoc est caractérisé par deux flux d’eau, l’un superficiel, plus chaud et dirigé vers le nord, et l’autre plus froid dirigé vers le sud. Ce système de courants, qui comprend également le Gulf Stream, est capable, grâce à son énorme flux, de conditionner le climat de nombreuses régions, notamment les températures et les vents. C’est pourquoi, s’il devait s’affaiblir complètement ou inverser sa tendance, nous assisterions à des phénomènes de déséquilibre climatique jamais connus sous certaines latitudes.
Grâce à l’Amoc la partie occidentale de l’Europe parvient à être plus douce en hiver que les latitudes correspondantes en Amérique. Aujourd’hui, ce qui inquiéte les chercheurs c’est son extrême faiblesse.
En matière de biodiversité il est important de rappeler que les courants océaniques créent des conditions de luminosité, de salinité, de températures, de nutriment essentielles à la pérennité de nombreuses espèces. Les courants marins font monter en surface de grandes quantités de phytoplanctons à la base de toute la chaîne alimentaire. Lire plus sur National Geograpic

« On n’avait jamais vu cela »

Dans toute la France, l’été 2023 a été marqué par des surprises climatiques : températures caniculaires mais aussi averses orageuses ont bouleversé le travail des arboriculteurs, viticulteurs et céréaliers.
Heureusement, le pic de chaleur n’a pas été trop long. "Les conséquences seront moindres que lors d’une canicule de trois semaines, ... Mais on observe déjà des pommes dont une partie de l’épiderme est brûlée. La chair peut être abîmée assez profondément. Ces pommes ne pourront pas être vendues en pommes de table mais seront juste bonnes pour faire du jus." Autre conséquence de cette canicule tardive : une nouvelle attaque de carpocapse, ce papillon dont les vers pénètrent dans le fruit. Ce sera la troisième ponte de masse cette année. Certes, il existe des méthodes de lutte efficaces, mais « ce sont encore des frais et du temps supplémentaires ». Lire la suite sur REPORTERRE.

La banquise antarctique peine à se reformer.

Quelque 2,5 millions de km², soit cinq fois la France métropolitaine : c’est le déficit de banquise enregistré par l’observatoire européen Copernicus à la fin du mois de juin, par rapport à la moyenne 1991-2020.
"Un événement inédit et inquiétant", confirme Jean-Baptiste Sallée, océanographe et climatologue au Centre national français de la recherche scientifique (CNRS). "On est dans quelque chose de jamais vu, avec une banquise qui ne croît pas au rythme naturel. La question, c’est : est-on entré dans un nouveau régime ? Mais il est encore trop tôt pour y répondre".
Jusqu’à récemment, la banquise de l’Antarctique semblait échapper aux effets du réchauffement climatique. Pendant 35 ans, elle était ainsi restée stable, voire avait légèrement augmenté, battant même en septembre 2014 un record d’étendue, à plus de 20 millions de km2, pour la première fois depuis 1979.
"En 2015, tout s’est retourné : on a perdu en 2-3 ans ce qu’on avait gagné en 35 ans", raconte François Massonnet, climatologue à l’Université catholique de Louvain, en Belgique. "Depuis 2016, on bat des records quasiment chaque année et il semble que ces records ne soient pas indépendants les uns des autres." Extrait de France24.

Canicule marine

24 juillet 2023 Institut des sciences de la mer (ICM) de Barcelone. — European Union, Copernicus Sentinel-X imagery

C’est : « Quand les températures dépassent de 2, 3, 4 ou 5 degrés les normales de saison », explique Julie Deshayes, océanographe, chercheuse au CNRS.
Incendies, records de températures, la planète est en surchauffe. Avec un mois de juillet 2023 qui s’annonce comme le plus chaud jamais enregistré, la température des mers et des océans inquiète les scientifiques.
Fin juillet, une bouée située à 60 kilomètres de Miami (Floride, États-Unis) a enregistré une température de 38 degrés. Ailleurs, en méditerranée, dans l’atlantique Nord, les eaux ont aussi pris un coup de chaud. Comme sur terre il s’agit de records qui ne sont pas sans conséquence.
Danger. Ces températures inhabituelles ont des conséquences pour la biodiversité marine. « Tous les organismes vivant dans l’eau ne sont pas capables de survivre à des températures supérieures à la normale », explique Julie Deshayes. Certaines espèces vont s’adapter ou se déplacer. « Mais ce qui est bien plus grave, prévient-elle. C’est que tous ces organismes font partie d’un écosystème et si un des éléments disparaît, alors tout l’écosystème est fragilisé. »
Canicule marine sur Wikipedia,
Pourquoi il faut s’inquiéter ? sur RFI.

Toujours plus de records et de victimes.

L’hémisphère nord est cet été 2023 soumis à des records de températures.
Chine, Japon, Etats-Unis, Europe, ... Le climatologue Maximiliano Herrera, qui publie chaque jour sur son compte Twitter les records de températures à travers le monde, ne chôme pas. Le 19 juin 2023, il alertait sur une vague de chaleur en Asie Centrale. La carte qu’il publie, constellée de rouge foncé, fait froid dans le dos : ce jour-là, il a fait 48,7 °C en Iran, avec "une chaleur folle à haute altitude". Ainsi, 46,7 °C ont été relevés à Tabas, ville située à 710 mètres et, deux jours plus tôt, 46,4 °C à Khor, à 921 mètres d’altitude.
Athènes ferme ses visites touristiques l’après midi. Rome s’inquiète, la Vallée de la Mort marque plus de 50°.
Le bilan humain. La chaleur ne serait (presque) rien si les conséquences n’étaient pas terrible. Si en 2022 se sont 60.000 morts qui ont succombé aux vagues de chaleurs en Europe, 2023 s’annonce pire encore.
Les 900 incendies du Canada ont brulé plus de 10 millions d’hectares et plus de la moitié des feux sont hors de contrôle.
La mousson inonde la Corée une « canicule marine » s’est installée autour de l’Ecosse, ...
Et pour finir : "D’ici l’automne, avec l’installation de El Niño, la température moyenne terrestre devrait peu à peu s’éloigner de la norme, estime Serge Zaka. Si bien que les modèles saisonniers proposent des cartes lunaires où il n’y a plus aucune compensation : 90 % de la Terre est au-dessus des normes !"
Pour memo : relire ces prévisions de 2019 (c’est pas si vieux).
En images : infographies - Vagues de chaleur, températures record, ...

Climat et pauvreté : un couple infernal.

Le climatologue Maximiliano Herrera, publie chaque jour sur son compte Twitter les records de températures à travers le monde. Le 19 juin, il alerte sur une vague de chaleur en Asie Centrale. La carte qu’il publie, constellée de rouge foncé, fait froid dans le dos : ce jour-là, il a fait 48,7 °C en Iran, avec « une chaleur folle à haute altitude ». Ainsi, 46,7 °C ont été relevés à Tabas, ville située à 710 mètres et, deux jours plus tôt, 46,4 °C à Khor, à 921 mètres d’altitude.

Le monde est entré dans la fournaise. Les observations de ces dernières semaines ne laissent plus de place au doute : la planète se réchauffe. En cette mi-juin, l’enchaînement des records de chaleur est frappant, tout comme le fait qu’aucun continent ne soit épargné — y compris les zones sous-marines.
Extraits de Reporterre.
Et la pauvreté gagne du terrain.
Il y a urgence. Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces... Un réchauffement climatique durable supérieur au seuil de +1,5 °C aura des "impacts irréversibles pour les systèmes humains et écologiques", avertit un projet de rapport des experts du climat de l’ONU (exclusivité AFP - 2021). Quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ces impacts vont s’accélérer et devenir douloureusement palpables bien avant 2050, assure le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
La moitié de la population mondiale vit avec moins de 6,85$/jour (6,3 euros).
La Banque mondiale l’affirme elle-même : “Une famille ne sort pas de la pauvreté quand elle dépasse le seuil international de pauvreté de [2,15$/jour]”. C’est pourquoi, depuis 2018, elle a établi deux autres seuils de pauvreté pour prendre en compte le développement des pays pauvres et émergents : 3,65 dollars par jour et 6,85$/jour. Pour ces seuils, les taux de pauvreté dans le monde sont respectivement de 25% et de 47%.
Lire plus sur Oxfam France.

Le Haut Conseil pour le Climat rappelle (dans son rapport du 28 juin 2023) ...
"Malgré des avancées positives, le rythme d’évolution des dispositifs opérationnels est difficilement compatible avec l’atteinte des objectifs 2030, dans 7 ans.
Des actions correctrices rapides et en profondeur sont nécessaires pour réaliser, au rythme attendu, les transformations structurelles nécessaires. La France doit systématiser l’opérationnalisation de toutes les composantes de son cadre d’action stratégique climatique. Elle doit transformer sa politique économique, y compris budgétaire, fiscale, commerciale, industrielle, et de l’emploi, mobiliser les ressources et les financements nécessaires, soutenir les plus vulnérables dans un esprit de transition juste,... Son action doit contribuer à soutenir l’effort européen tout en relançant la dynamique internationale en amont de la COP28." Extraits : Lire plus.

La colère d’Antonio Gutterez.

Extraits : "Face au réchauffement climatique, la réponse du monde est pitoyable !
Il estime que "les pays sont loin de tenir leurs promesses et leurs engagements climatiques".
"Nous nous précipitons vers le catastrophe les yeux grands ouverts". "Les politiques actuelles conduisent le monde vers un réchauffement de +2,8° d’ici la fin du siècle. Cela annonce une catastrophe".
"Bien trop de gens (sont) prêts à tout miser sur des voeux pieux, des technologies qui n’ont pas fait leurs preuves ou des solutions miracles".
"Il est temps de se réveiller et d’accélérer la cadence".
Furieux contre les énergies fossiles : "Incompatibles avec la survie de l’humanité". Et il regrette que "Les droits humains des militants climatiques soient bafoués".
Copernicus s’inquiète : Une planète en surchauffe depuis le début du mois de juin 2023.

Une dernière étude qui établi un diagnostic « très grave ».
"Sept des huit limites assurant la stabilité et la bonne santé du système planétaire ont déjà été dépassées.
Les « limites » planétaires — c’est-à-dire le seuil à partir duquel la déstabilisation des processus terrestres pourrait avoir des répercussions dangereuses et irréversibles pour le vivant — mobilisent depuis près de quinze ans la communauté scientifique.
Pour faire court, la conclusion du rapport est extrêmement préoccupante : à l’échelle mondiale, sept des huit limites étudiées ont déjà été dépassées [1]. « Nous courons le risque de déstabiliser la planète entière », a alerté l’un des principaux auteurs de cette étude, Johan Rockström. Extrait : REPORTERRE, lire la suite.

+ 4° en 2100, c’est le scénario retenu par le gouvernement pour son futur plan d’adaptation climatique.
Les experts prévoient plus 3° dans le monde, mais plus 4° en France. Depuis 30 ans, le réchauffement en Europe est plus de deux fois supérieur à la moyenne de la planète.
A l’échelle de la France métropolitaine, le réchauffement attendu est de + 2 °C en 2030, + 2,7 °C en 2050 et + 4 °C en 2100.
Cette différence de trajectoire s’explique par le fait que l’Europe est le continent qui s’est le plus réchauffé au monde (excepté l’Arctique). Selon les observations compilées dans le rapport de l’OMM et du Service Copernicus, les températures observées sur le continent durant la période 1991-2021 ont augmenté deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale.
Pour preuve : à ce jour, la France a gagné + 1,7 °C depuis l’ère industrielle, contre 1,2° pour le reste du globe.

Mais en réalité, la température du réchauffement pourrait être plus élevée.
Si le scénario de + 4 °C en 2100 est considéré comme l’un des plus pessimistes, les projections des chercheurs du CNRS et de Météo France voient les choses autrement.
Dans le cas où les émissions se maintiendraient au même niveau actuel, la hausse moyenne de température de la France pourrait être de + 3,8 °C en 2100. Dans le détail, le réchauffement hivernal est estimé à + 3,2 °C et le réchauffement estival à + 5,1 °C. Ce scénario - pourtant dramatique - est considéré comme étant intermédiaire.
À titre de comparaison, le scénario le plus pessimiste estime la hausse moyenne de température française à + 6,7 °C en 2100. Extraits - Voir la suite et les conséquences sur Greenly.earth.
Et aussi : dossier climat de Greenpeace.

Et Copernicus en rajoute une couche.
Ce qui était considéré comme des anomalies il y a encore quelques années est devenu la norme. Le programme Copernicus de surveillance du climat, financé par l’Union européenne, rend public ce 20 avril 2023 le bilan de l’année 2022. Il vient confirmer des chiffres présentés en début d’année et pointe "une chaleur extrême sans précédent" et "une sécheresse généralisée".

On ne peut désormais plus parler d’anomalies mais bien de tendance. "C’est comme quand on a une maladie. Si on ne traite pas la cause, les symptômes, un jour après l’autre, une année après l’autre, seront légèrement différents mais le problème ne va pas partir", souligne Vincent-Henri Peuch, directeur du service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère. "Tant que les émission de gaz à effet de serre ne réduiront pas, on sera sur cette tendance."
Ces fortes chaleurs ont eu des conséquences majeures sur la fonte des glaces. "Le manque de neige en hiver et les températures estivales élevées ont entraîné une perte record de glace des glaciers dans les Alpes, équivalant à une perte de plus de 5 km3 de glace"
Résumé du rapport sur le climat de Copernicus sur France Inter.

GIEC, sixième rapport de synthèse.
Comme les précédents, le sixième rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a été adopté à l’unanimité dimanche 19 mars 2023 à Interlaken, en Suisse.
Ils sont d’accord : le réchauffement climatique est d’origine humaine et certains changements sont déjà inévitables et irréversibles. « La fenêtre d’opportunité pour sécuriser un futur vivable et soutenable pour tous se ferme rapidement », ...
« Le message important est que pour stabiliser la température mondiale, il faut atteindre zéro émission net de gaz à effet de serre. Plus on l’atteindra tôt, moindre sera le réchauffement » Extraits REPORTERRE.
Et aussi : Climat : Ne baissons pas les bras (GreenPeace).

Anomalies climatiques

Le dérèglement climatique en marche.
La sécheresse s’installe en France en plein hiver (dossier Météo France) et dans le monde (ONU Info).
Ailleurs ce sont les phénomènes estrêmes qui frappent : Le gouvernement néo-zélandais a déclaré, mardi 14 février 2023, l’état d’urgence à travers l’archipel frappé par un violent cyclone. La Nouvelle-Zélande est entrée dans une époque de "catastrophes naturelles en cascade, alimentées par le changement climatique", qui voit les conséquences de phénomènes météorologiques violents et répétés s’accumuler au fil du temps, selon Christine Kenney (Université Massey).
L’arrivée du cyclone Freddy inquiète dans l’Océan Indien. Le préfet de La Réunion a annoncé l’entrée en vigueur de l’alerte orange ce 19 février à 19h.
Le 8 février et les jours suivants le médicane (contraction de « Mediterranean Hurricane ») Hélios a frappé la Sicile. Ce sont plus de 300 mm d’eau qui sont tombées en 72 heures sur la partie sud-est de l’île.
Ces quelques exemples ne sont qu’une illustration d’un schéma global qui s’installe partout dans le monde.
La Niña plus El Niño pour amplifier les phénomènes
Des phénomènes qui soufflent le froid et le chaud. La Niña c’est le contraire d’El Niño. Ce dernier provoque, souvent vers Noël, la hausse de la température à la surface de l’eau dans l’océan Pacifique tropical et l’inversion des alizés. Ses répercussions sur le climat sont mondiales. La Niña voit la température à la surface de l’eau diminuer. Ce qui génère un dérèglement climatique. La Niña revient tous les 5 ans en moyenne et dure entre un et deux ans. Or là, elle est revenue deux fois de suite.
Si les deux phénomènes ne sont pas causés l’un par l’autre, on remarque que La Niña survient régulièrement après un épisode d’El Niño. Les deux phénomènes sont aux deux extrémités d’une échelle nommée Enso (El Niño Southern Oscillation, ou oscillation australe), qui évalue l’interaction entre l’atmosphère et la température de l’océan Pacifique austral. Les phases sont : La Niña -températures anormalement basses- / neutre / El Niño -températures anormalement élevées.
Les conséquences de La Niña sont moins fortes qu’El Niño, mais elles ne sont pas anodines : typhons, cyclones, augmentation des pluies, sécheresses... Pour Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, « le réchauffement climatique amplifie les effets des phénomènes naturels tels que La Niña, ce qui se traduit notamment par une chaleur et une sécheresse plus intenses et le risque associé de feux de forêt ainsi que par des précipitations et des inondations records. Nous en avons été tragiquement témoins au cours des derniers mois dans presque toutes les régions du monde. »

Changement climatique (en France) et bilan 2022.
Pour Météo France le bilan climatique 2022 est exceptionnel pour la chaleur, la sécheresse et l’ensoleillement.
Les signes du réchauffement climatiques sont des hivers qui s’estompent et des vagues de chaleur plus fréquentes.
Depuis 1900, la température moyenne de l’air en France a augmenté de 1,7 °C, un niveau supérieur à la moyenne mondiale (+1,1 °C). Le rythme s’est accéléré depuis les années 1980. Extraits : Reporterre.

2022 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début du XXe siècle. Elle a été jalonnée d’épisodes de chaleur et de douceur remarquables.
Dans le détail, par thématique et par mois, sur le site Météo France.
Pour aller plus loin l’enquête de Reporterre : Comment le changement climatique se manifeste-t-il en France ? Qu’a-t-il déjà changé ? Quelle quantité de gaz à effet de serre émet la France, et comment ? se trouve > ICI
A lire aussi sur REPORTERRE : Sous la neige, un écosystème en voie de disparition.

L’Affaire du Siècle : "... L’action climatique de l’État aura été insuffisante."
Le 31 décembre 2022, le délai donné par le Tribunal Administratif de Paris à l’État français pour agir afin de limiter ses émissions de gaz à effet de serre expirera. Les associations de l’Affaire du Siècle constatent que l’État n’a pas agi suffisamment depuis le jugement du 14 octobre 2021 le condamnant. Elles envoient aujourd’hui un courrier officiel au Gouvernement et demanderont, début 2023, une astreinte financière.
Une astreinte financière pour obliger l’État à agir.
Dépassée l’échéance du 31 décembre, les organisations de l’Affaire du Siècle demanderont, début 2023, au Tribunal Administratif de Paris le versement d’astreintes financières afin de forcer l’État à agir. En septembre 2021, elles suggéraient au tribunal de prononcer une astreinte de 78 millions d’euros par semestre de retard (6). Le montant et la méthode de calcul de l’astreinte seront précisés ultérieurement par l’Affaire du Siècle. Extrait de Greenpeace.
Dossier de presse complet de L’Affaire du Siècle.

COP... Et flop !
La 27e COP a eu du mal à se terminer. Sur la page d’accueil du site de la COP27 ce message appelle à la solidarité (Nord/Sud, riches/pauvres) " Partout le changement climatique représente la plus grande menace pesant sur le développement durable, et ses conséquences, d’une intensité sans précédent, touchent souvent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et les plus vulnérables."
La question des « pertes et dommages » (ou pertes et préjudices) était sur toutes les lèvres pendant les derniers jours de la COP et a pris une place d’importance capitale au sein du débat.
Les pays du Sud, eux, commencent à s’impatienter : « nous un besoin urgent de mécanismes financiers pour remédier aux pertes et dommages causés par le changement climatique » a précisé Lula, le nouveau président du Brésil dans son discours à la COP27.
Pas de décision quant à une baisse des émissions de gaz à effet de serre.
"Lorsque les archéologues du futur plongeront au plus profond des océans pour fouiller ce qui restera de notre civilisation, quand Charm-el-Cheikh sera depuis longtemps enfouie sous les eaux, ils essaieront de comprendre les annonces déconcertantes de COP27 : comment donc ces malheureux humains pouvaient encore ignorer la catastrophe qui les menaçait, après tant de signaux en moins d’un an – incendies dévastateurs, inondations meurtrières, canicule interminable et pluies torrentielles ? Comment pourront-ils expliquer notre lenteur suicidaire, nos décisions saugrenues, notre refus de faire baisser le plus vite possible les émissions de gaz à effet de serre, et donc les énergies fossiles qui en sont la source principale ?" Chronique de Dov Alfon France Inter

Le réchauffement climatique pire que prévu.
"Dans le scénario intermédiaire, la France de 2100 pourrait être 3,8 °C plus chaude que celle du début du XXe siècle. Les étés pourraient être en moyenne 5 °C plus chauds par rapport aux décennies 1900-1930."

Aurélien Ribes et al. 2022, « Earth Syst. Dynam. », 13, 1397-1415 (CC BY-4.0)

Ces projections, véritable avertissement, devraient servir à mettre en place des politiques d’atténuation et d’adaptation. À présent, les chercheurs du CNRM veulent descendre encore les échelles et simuler l’avenir climatique des régions françaises. Par ailleurs, ils espèrent que d’autres équipes à travers le monde adopteront leur méthodologie. « Le code à la base de ces travaux est à la disposition de tout le monde. Il permettra à d’autres équipes ou d’autres services météorologiques de refaire ces calculs facilement pour leur pays ou leur région », annonce Aurélien Ribes. Extraits : Journal du CNRS, Sebastián Escalón.

L’accord de Paris : un recul critiqué.
Le texte sur les réductions d’émissions a été très disputé, de nombreux pays ont dénonçé un recul sur les ambitions définies lors de précédentes conférences : l’objectif ambitieux de contenir le réchauffement à 1,5°C (accord de Paris).
Le bilan des engagements actuels montre que cet objectif ne sera pas tenu (ni à 2°).
Aujourd’hui nous sommes, au mieux, sur une trajectoire de +2,4°C en 2100. Mais au rythme actuel des émissions, ce serait +2,8°C.
Les coûts provoqués par les catastrophes climatiques s’envolent. La Banque mondiale estime à 30 milliards de dollars le coût des inondations au Pakistan auquel il faudra rajouter les terribles inondations du Nigéria de cet été, ...

Les pays pauvres en première ligne.
Parmi les plus exposés, mais généralement très peu responsables du réchauffement, ces pays réclamaient depuis des années un financement des "pertes et dommages".
La COP27 leur a enfin donné raison. A voir comment se mettront en place les mesures annoncées (quand on voit comment l’accord de Paris a été si peu respecté).
Extraits : FranceInfo.
La COP2 en bref sur NOWU.

« Proposer une trajectoire concrète pour inverser la courbe du changement climatique ».
Un Monde Nouveau est une série de trois documentaires, imaginée par Cyril Dion. Diffusée à l‘automne sur Arte, elle propose un plan en trois étapes pour lutter contre les bouleversements climatiques : Résister, s’adapter, régénérer.

10 actions simples pour devenir écolo (BonPote)

« Un Monde Nouveau est une nouvelle étape dans les différents projets que je porte pour mettre en lumière des initiatives constructives et porteuses d’espoir. J’ai essayé d’y réunir le fruit de mes recherches, de mes rencontres de ces cinq dernières années. Et proposer une trajectoire concrète pour inverser la courbe du changement climatique », promet Cyril Dion.
Disponibles à partir du 08 novembre sur ARTE.

Automne 2022 : épisode tardif exceptionnel.
L’automne météorologique couvre normalement les mois de septembre, octobre et novembre. Force est de constater qu’au moins pour les deux premiers mois l’automne tarde à s’installer en 2022.
"Cet épisode s’inscrit dans un contexte de changement climatique visible. On sait déjà que les vagues de chaleur, en plus d’être plus fréquentes et plus intenses, deviennent plus précoces et plus tardives, à l’instar de celle que nous venons d’observer." (Météo France - Octobre 2022 : Exceptionnellement chaud et peu arrosé au Sud).
En France, le réchauffement climatique s’annonce pire que prévu, préviennent des chercheurs de Météo France et du CNRS. Franceinfo.
Dans l’actualité récente l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg accuse les responsables politiques de "tricher" et de "louvoyer" pour "éviter leurs responsabilités" dans la crise climatique. Lire la suite.
Et sur le blog Médiapart on est prévenu :
Déréglement climatique : la lutte finale ou la fin de tout
"Si nous voulons tout tenter pour essayer de contenir le plus possible les effets du dérèglement climatique, il va falloir être beaucoup plus radical. Les problèmes sont beaucoup plus profonds qu’une série de petites mesurettes démagogiques, il nous faut radicalement changer de modèles de société pour nous orienter vers une vision politique à long terme de conservation et de reconstitution de la nature." Suite.

Les glaciers des Pyrénées disparaissent.
"Le réchauffement climatique a déjà été fatal" aux glaciers des Pyrénées.
Le glaciologue Pierre René annonce une fin de vie programmée et inéluctable. Alors que le monde s’affaire pour limiter à 1,5°C le réchauffement climatique ; dans les Pyrénées, c’est déjà trop tard. En effet, les glaciers du massif sont déjà en train de disparaître.
Lire plus sur RTL
Pour aller plus loin relire un article de 2018 sur le blog de Médiapart.

La crise climatique est en train d’atteindre une « portée destructrice inouïe » (ONU, 13/09/2022).
« Canicules en Europe. Inondations colossales au Pakistan. Sécheresses graves et prolongées en Chine, dans la corne de l’Afrique et aux Etats-Unis. Il n’y a rien de naturel dans l’échelle nouvelle de ces désastres ». « Ils représentent le prix de l’addiction de l’humanité aux énergies fossiles », estime le secrétaire général de l’ONU, qui appelle à une sortie du charbon et au développement des énergies renouvelables.
Ces propos, à quelques semaines de la COP27 sur le climat prévue en Egypte en novembre, accompagnent la publication d’un rapport compilé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU sur l’état de la science climatique. Le document montre sans surprise que le monde « va dans la mauvaise direction » face au changement climatique et ses conséquences catastrophiques.
« Les climatologues montrent de plus en plus clairement que, dans beaucoup de cas, si les phénomènes météorologiques extrêmes actuels sont devenus plus probables et plus intenses, c’est à cause du changement climatique induit par des activités humaines. Nous avons pu nous en convaincre à plusieurs reprises cette année, par l’observation de réelles tragédies. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons agir pour multiplier les systèmes d’alerte précoce afin de renforcer la résilience aux aléas climatiques, tant actuels qu’à venir, des populations vulnérables. À cette fin, l’OMM mène actuellement une campagne pour garantir que, d’ici à cinq ans, toute la planète bénéficiera d’alertes précoces », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas.

1°C de réchauffement, est-ce si grave ?
Pour répondre à cette question, il est essentiel de faire la différence entre la météo (le temps qu’il fait à un moment et à un endroit donné, qui connaît des variation d’un jour à l’autre), et le climat, l’étude des statistiques de variables atmosphériques à moyen et long terme (par convention, sur des périodes de 30 ans).
Si 5°C d’écart dans une même journée sont fréquents et sans incidence sur notre vie, 5°C de variation de la température moyenne terrestre correspondent au réchauffement qui a fait sortir l’Europe de la dernière ère glaciaire… il y a 20 000 ans ! Source : CNRS/Bon Pote.

Dans les Alpes ça se gâte.
La montagne s’effondre. Ce phénomène n’est pas nouveau et s’accélère à mesure que les températures se réchauffent deux fois plus vite en altitude que dans la plaine. « En 60 ans, l’Iso [1] est remonté de 300 mètres dans les Alpes »
« Nous n’avions jamais eu de canicule aussi précoce. Sur les faces nord, nous arrivons au dégel maximum que l’on a pu connaître lors des précédentes canicules. D’un point de vue scientifique, nous entrons dans l’inconnu ». Ludovic Ravanel, chercheur du CNRS.
Lire l’article sur REPORTERRE
[1] L’isotherme zéro degré représente l’altitude minimale à laquelle la température atteint la valeur de zéro degré.

Déni climatique
Interview d’Hervé Le Treut (cilmatologue) par Hervé Kempf (Reporterre)
"Les gaz à effet de serre ont augmenté de manière très rapide, ils continueront à le faire. Il faut qu’on détermine dès maintenant les manières de se protéger, de participer aussi aux réductions des émissions de gaz à effet de serre. Nous sommes face à des enjeux qui modifieront profondément le monde dans lequel on est...
Le changement climatique est devenu un problème à différentes dimensions : il est politique, il est lié aux droits de l’Homme, mais aussi à la biodiversité composée de millions d’espèces. Ce sont des effets très différents qui se mélangent et que nous sommes obligés de prendre en compte tous ensemble...
On n’a plus le choix aujourd’hui, on doit se positionner par rapport à des choses qui ont évolué et qui évolueront de manière très forte dans le futur..."
L’article complet.
Plus : Jean Jouzel, paléoclimatologue français et Vice-Président du groupe scientifique du GIEC de 2002 à 2015, ainsi que François-Marie Bréon, chercheur au LSCE (CEA) nous aident à y voir clair sur la différence entre climat et météo.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse climatique
L’éventualité d’un enchaînement de catastrophes à cause du réchauffement climatique n’est pas assez explorée par la communauté internationale. Un article publié par PNAS le 01/08/22 en anglais (Proceedings of the National Academy of Sciences).

« C’est sur les scénarios qui comptent le plus que nous en savons le moins », écrit Luke Kemp, du Centre d’étude du risque existentiel de Cambridge. Plus les recherches sur les points de basculement du climat de la Terre - comme la fonte irréversible des calottes glaciaires ou la perte de la forêt amazonienne - se multiplient, plus il devient nécessaire de prendre en compte les scénarios à haut risque dans la modélisation du climat, explique Johan Rockström, directeur de l’Institut de Potsdam sur les impacts climatiques et co-auteur. « Les voies de la catastrophe ne se limitent pas aux impacts directs des températures élevées, tels que les événements météorologiques extrêmes. Les effets d’entraînement tels que les crises financières, les conflits et les nouvelles épidémies pourraient déclencher d’autres calamités, et entraver le rétablissement après des catastrophes potentielles telles que la guerre nucléaire ». Plus sur Novethic.

L’équipe propose en réponse un programme de recherche pour aider les gouvernements à combattre les « quatre cavaliers » de « l’apocalypse climatique » : la famine et la malnutrition, les phénomènes météorologiques extrêmes, les conflits et les maladies à transmission vectorielle. Les auteurs soulignent que les rapports scientifiques successifs des experts climat de l’ONU (Giec) se sont principalement concentrés sur les effets prévus d’un réchauffement de 1,5 à 2°C. Mais les actions actuelles des gouvernements placent plutôt la Terre sur la trajectoire d’un réchauffement de 2,7 °C d’ici la fin du siècle, loin des 1,5 °C visés par l’accord de Paris en 2015.

Dérèglement climatique.
Fin avril 2022, une vague de chaleur extrême touche l’Inde et le Pakistan. Un phénomène précoce et inquiétant avant la saison d’été.
Au même moment de fortes inondations frappent les Antilles, le sud du Canada, ...
À Madagascar, la première famine climatique du monde est effective. Le sud de l’île est frappé par une longue sécheresse (3 ans) qui a des conséquences désastreuses pour les sols et les populations qui sont obligés de fuir leur terre nourricière.
Plus d’un million et demi de personnes sont touchées par cette question d’insécurité alimentaire qui, depuis des années, n’a pas de visibilité.
Pour la France suivre les bilans climatiques mensuels de Météo France.

Le Giec livre ses pistes pour éviter le pire de la catastrophe climatique.
Les experts climat de l’ONU (Giec) publient ce lundi 4 avril 2022 leur troisième opus de leur rapport, détaillant cette fois leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement climatique.
Ce troisième opus se penche sur les chemins possibles pour freiner le réchauffement, en déclinant les possibilités par grands secteurs (énergie, transport, industrie, agriculture…) sans oublier les questions d’acceptabilité sociale et la place des technologies comme le captage et le stockage du carbone.
« De combien de nouvelles destructions devons-nous être les témoins, combien de rapports scientifiques supplémentaires seront-ils nécessaires, avant que les gouvernements reconnaissent enfin que les énergies fossiles sont les véritables coupables de la souffrance humaine à travers la planète », a dénoncé Namrata Chowdhary, de l’ONG 350.org.
Lire plus : Reporterre
Pour aller plus loin : analyse de Magali Reghezza-Zitt membre du Haut Conseil pour le climat sur Basta Média.

Guerre et climat, même combat.
"J’ai pensé à l’urgence climatique encore éclipsée par une nouvelle crise après celle de la pandémie, et je me suis rendu compte que tout était lié. Les racines de la guerre et celles du dérèglement climatique sont les mêmes. Si nous ne réglons pas ces causes, c’est l’humanité entière qui se dirige vers sa propre perte.” Svitlana Krakovska, experte ukrainienne pour le Giec. Lire plus.

Des hivers plus chauds, la nature perd ses cycles naturels.
À cause du réchauffement climatique, les hivers sont de plus en plus doux et de plus en plus courts, rappellent les météorologues.
Des bourgeons éclosent trop tôt, des oiseaux sont balayés par des cyclones, des insectes se reproduisent à gogo... Les hivers sont plus chauds et plus courts, et cela bouleverse les écosystèmes.
En Europe, l’hiver 2021/2022 a été 0,6 °C plus chaud que la moyenne enregistrée entre 1991 et 2020. Cela a des conséquences désastreuses pour la biodiversité.
L’article de REPORTERRE.

20 à 30 degrés au dessus des normales !
Une masse d’air exceptionnellement doux pour la saison a envahi en ce mois de mars 2022 tout l’est de l’Antarctique, avec des températures qui sont au cœur du continent, 20 à 30 degrés au dessus des normales de saison ces derniers jours, et des records de douceur pour un mois de mars qui s’enchaînent. La température a ainsi grimpé ce 18 mars à -12,2°C à la base franco-italienne de Concordia, située à 3200 m d’altitude sur la calotte, ce qui pulvérise de 15 °C l’ancien record mensuel, et constitue même depuis le début des relevés en 2005 un nouveau record de douceur, tous mois confondus ! La suite sur Meteo.fr

Une nouvelle recommandation du GIEC : adaptation !
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie le 28 février 2022 le deuxième volet de son 6e rapport d’évaluation : “Impacts, Adaptation et Vulnérabilité”.
La hausse des températures va continuer à entraîner des changements avec des conséquences négatives attendues pour la cryosphère, la biodiversité, les écosystèmes et les activités humaines. Sur la planète, la plupart des glaciers en basse altitude et de petites tailles vont perdre une grande partie de leur masse avec un réchauffement de 1,5 degré. Une large majorité d’’espèces vivantes endémiques feront face à un risque d’extinction, les régions dépendantes de l’eau des glaciers et de la fonte des neiges pour l’irrigation feront face à une ressource en eau irrégulière et à une insécurité alimentaire accrue.
Pour le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ce qui en ressort est inédit et particulièrement inquiétant. Il évoque un "recueil de la souffrance humaine et la preuve de l’abdication criminelle des dirigeants mondiaux."
"Plein de choses peuvent être faites. Il faut juste les faire de façon sérieuse, et dénoncer toute activité de green-washing." Wolfgang Cramer, co-auteur.
Comment s’adapter ? Sur Océanclimat.
Lire plus : analyse de l’InfoDurable.
Et aussi sur Reporterre : Paysan, j’accepte les contraintes du climat.

Toujours plus chaud.
« Les sept années les plus chaudes ont toutes été enregistrées depuis 2015, les années 2016, 2019 et 2020 arrivant en tête du classement », indique l’OMM. « L’année 2016 a été marquée par un épisode El Niño d’une intensité exceptionnelle, qui a contribué à un réchauffement moyen record à l’échelle mondiale ».
Même si le phénomène météorologique de la Niña a temporairement fait baisser les températures en 2021, selon le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
L’année 2021 restera dans les mémoires en raison d’un record de température de près de 50° C enregistré au Canada, une température comparable aux valeurs relevées dans le Sahara en Algérie.
Une année 2021 avec des précipitations exceptionnelles et des inondations meurtrières en Asie et en Europe, de même que des sécheresses en Afrique et en Amérique latine.
« Les effets du changement climatique et les aléas liés aux conditions météorologiques ont eu des conséquences catastrophiques sur des populations de tous les continents ». Lire plus.

Une fin d’année 2021 mesurée comme la plus douce que la France ait jamais connue.
L’indicateur thermique national de température moyenne sur la France a atteint 9,2 °C ce Noël 2021, soit 3,8 °C de plus que la pseudo-normale quotidienne. Lire plus sur meteofrance.com.

Les calottes sont cuites.
Un podcast du magazine GEO en partenariat avec Météo-France pour tout comprendre au changement climatique. Six épisodes, à écouter tous les 15 jours.

L’ampleur et la rapidité du changement climatique auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est inédit. Canicules, sécheresses, inondations … Nous en subissons déjà les effets au quotidien. Mais nous ne l’appréhendons pas forcément facilement. C’est quoi, la différence entre la météo et le climat ? Les fameux 1,5 °C, ça correspond à quoi ? Et le changement climatique en France, ça ressemble à quoi ?
En six épisodes ludiques et même pas tristes on a tâché de démêler le comment du pourquoi ça se détraque à ce point-là. Climatologues, chercheurs, présentateurs météo… On tend notre micro à celles et ceux qui ont le chic pour rendre tout ça plus clair. Video.

Records de températures.
L’Organisation météorologique mondiale a validé (décembre 2021) le record de température de 38° Celsius (100,4° Fahrenheit) pour l’Arctique atteint dans la ville russe de Verkhoïansk le 20 juin 2020, un nouveau "signal d’alarme sur le changement climatique".
Ce nouveau record arctique sonne l’alarme sur les changements subis par notre climat, a souligné le secrétaire général de l’agence, Petteri Taalas, notant que la même année l’Antarctique a aussi connu un record de 18,3°C.
Verkhoïansk se trouve à environ 115 kilomètres au nord du cercle polaire et les températures y sont mesurées depuis 1885. Cette région de Sibérie orientale connaît un climat continental très sec, qui donne lieu à des hivers très froids et des étés chauds.
Les enquêteurs de l’OMM essaient de "vérifier une température de 54,4° C enregistrée en 2020 et 2021 dans l’endroit le plus chaud de la terre, la Vallée de la mort en Californie, et d’homologuer un nouveau record de chaleur européen de 48,8° C atteint en Sicile cet été. L’agence confirme que l’Arctique est l’une des régions où les températures grimpent le plus vite.

Choisir maintenant.
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’Ademe, publie (fin novembre 2021) "Transition(s) 2050. Agir pour le climat", quatre scénarios pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Entre sobriété de nos modes de vie et pari de l’innovation technologique, toutes les options supposent un changement radical et rapide. (Voir le rapport).
Quel que soit le scénario, "il est impératif d’agir rapidement : l’ampleur des transformations socio-techniques à mener est telle que ces dernières mettront du temps à produire leurs effets", prévient l’Ademe qui appelle à "entreprendre dès cette décennie la planification et la transformation profonde des modes de consommation, de l’aménagement du territoire, des technologies et des investissements productifs".
Alors : Connaissez-vous votre empreinte sur le climat ? Faites le test.

Dérèglement climatique : « L’histoire est écrite jusqu’en 2040. »
Est-il déjà trop tard pour empêcher la situation de s’aggraver au cours des prochaines décennies ?
"L’histoire est écrite jusqu’en 2040, mais pas jusqu’en 2100. Elle va dépendre des émissions de gaz à effet de serre futures. Ce sont les actions que l’on prend aujourd’hui pour réduire ces émissions qui vont déterminer le futur du climat partout dans le monde, et en France." Robert Vautard, Climatologue. Lire plus.

COP26 et état d’urgence climatique. Extrait d’une interview de Greta Thunberg :
Comment expliquez-vous que les gens n’entendent pas ce signal d’alarme ?
C’est parce que personne d’autre n’agit comme si nous étions en situation d’urgence. Les humains sont des animaux sociaux : on s’observe et on imite le comportement les uns des autres. Et puisque tout le monde autour de nous se comporte comme si tout était normal, comme si tout allait bien, c’est tout à fait normal que, nous aussi, on se comporte comme si tout allait bien. La suite sur REPORTERRE. Et la video : BlaBlaBla.
Et aussi, Météo France : le climat en 2050.

Chaos climatique
Avec le 6e rapport du GIEC (aout 2021) il faut bien constater que le températures extrêmes, qu’elles soient chaudes ou froides, les pluies diluviennes, les sécheresses, les cyclones tropicaux et tempêtes, les feux, sont plus nombreux, fréquents, violents. Le chaos climatique s’installe.
Le rapport du GIEC en 18 graphiques.

Nous le savons. Nous ne voulons pas voir.
Inondations meurtrières en Europe, en Chine et en Inde, températures records et méga-feux en Amérique du Nord et en Sibérie, Sardaigne, Grèce, Liban, Turquie, …
Dans l’ouest américain : "L’incendie est si grand et il crée tellement d’énergie qu’il a commencé à générer son propre climat", ... "Il créé sa propre foudre" et « s’auto-alimente » dit Marcus Kauffman à l’AFP.

"Les signaux d’alarme étaient là, mais j’imagine que les gens pensent que ça va arriver à quelqu’un d’autre, ailleurs, plus tard". Kaisa Kosonen, de Greenpeace.

Une situation critique. "Je suis impressionné par les températures de l’ordre de 50 °C qu’a connues le Canada, mais pas surpris, car cela fait trente ans que les scientifiques alertent sur le fait que le changement climatique joue sur la fréquence, l’intensité et la durée des événements climatiques extrêmes. Nous sommes engagés dans un voyage sans retour — car nous ne pouvons revenir en arrière — en territoire inconnu — car nous n’avons jamais été confrontés à ces défis." Christophe Cassou, climatologue.
"Le climat impose ses contraintes, c’est de la physique. C’est incontournable. Il ne s’agit en rien d’une posture" affirme Christophe Cassou. © Sud Ouest/Jean-Daniel Chopin
Chaos climatique : ce que personne ne dit, blog Médiapart d’Alain Dubois, 2018.

Sécheresse à Madagascar : « On meurt de faim et de soif ».
Cela fait « très longtemps » qu’il n’a pas plu au sud de la grande île, probablement plusieurs années, ce qui a rendu l’agriculture impossible.
La conséquence, c’est un nouvel épisode de « kéré » — « être affamé » dans la langue des Antandroy, le peuple qui habite cette région — a débuté en mai 2020. Aujourd’hui, l’organisation internationale (PAM) évalue à près de 1,14 million le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire, sur les 27,2 millions d’habitants du pays... Lire plus sur REPORTERRE.

Chaud !

Selon la NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique), il ne fait aucun doute que 2021 sera parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées depuis les débuts des relevés en 1880.
Tous ces records établis et à venir entrent en résonance avec le dernier rapport du Giec, soulignant que l’influence humaine sur le réchauffement climatique est désormais "sans équivoque”. Incendies, inondations historiques, sécheresses ou vagues de chaleur, la violence de tous ces phénomènes sont et seront de plus en plus exacerbés à mesure que les température continueront de grimper. Extraits de Science post

Loi climat et résilience.
Pour faire le point sur l’importance des décisions des hommes on peut regarder un film d’ARTE qui résume : L’homme à mangé la terre.
Votée le 21 juillet 2021 par le parlement, elle traduit une partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qu’avait retenues le gouvernement français. Dans le même temps, des représentants des ONG se sont rassemblés devant le Palais Bourbon pour protester contre le texte jugé "loin d’être à la hauteur". Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, il reflète "quelque part une trahison par rapport à une promesse initiale".
Ce que propose la Loi.
Perdante de la semaine selon France Nature Environnement.

Constatation.
Records absolus de chaleur au Canada, en Inde, en Sibérie, incendies à Chypre, au Canada, aux Etats-Unis, ... pluies torrentielles au Japon, grêle en France, risques de famines croissants en Afrique, amplification des crises alimentaires, ... Davantage de cyclones tropicaux attendus, ...
Masqués par la pandémie, les effets du dérèglement climatique, sont bien présents un peu partout dans le monde. Lire plus sur Novethic.

Un rapport alarmant.
Dans son rapport 2021, le Giec, constate que les impacts du dérèglement climatique vont s’accélérer dans les années à venir. Et aussi : le rapport du GIEC en 18 graphiques.
La liste des conséquences du réchauffements climatique sur l’humanité est alarmante : pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces... Voilà ce qui attend les enfants nés en 2021 quand ils auront 30 ans dans un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dont le contenu a été dévoilé ce mercredi par l’Agence France-presse (AFP) en juin 2021.
"Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement", notent les auteurs de ce projet de rapport. "Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation". Le rapport complet sera publié en 2022.
Lire aussi : Vagues de chaleur historique fin juin 2021 dans l’hémisphère nord.

2021 sera sec.
L’été n’a pas commencé et déjà les records de températures tombent.
Les événements météorologiques extrêmes sont observables partout sur la planète : des records de chaleur au Moyen-Orient, des incendies en Sibérie, une incroyable sécheresse à l’ouest des États-Unis… Comme si ces phénomènes intenses étaient hors de contrôle. Lire la suite sur Reporterre.

Normales de références (climat), mise à jour.
Cette année 2021, conformément aux règles de l’OMM, Météo-France entreprend donc une opération de mise à jour des normales de référence sur la période 1991-2020. Cette opération conduira, début 2022, à une publication de nouvelles données de référence sur le climat, avec une évolution sensible attendue notamment pour les différents indicateurs liés aux températures. Elles remplaceront la période de référence 1981-2010. Voir sur Météo France.
Et aussi : Comprendre les saisons.

Le CO² bat des records
Pour la première fois dans l’histoire de la station de mesure bâtie en 1957 sur cette montagne du volcan Mauna Loa, de près de 4 170 mètres d’altitude, en plein océan Pacifique, dans l’archipel de Hawaii., la concentration de dioxyde de carbone dans l’air qui y est mesurée quotidiennement par l’Observatoire de Mauna Loa (MLO) a dépassé par trois fois les 420 parties par million (ppm), avec notamment un pic à 421,21 ppm le 3 avril 2021.

Record de CO² (Mauna Loa)

Que signale ce record ? D’abord, que nous avons changé d’époque géologique. Car en réalité, ce n’est pas un record de plus de 60 ans que nous venons de battre… mais de 5 millions d’années ! « L’ère géologique dans laquelle nous vivons depuis deux millions et demi d’années, dite ère Quaternaire, se caractérise par des taux de CO2 qui fluctuent faiblement, oscillant au gré des glaciations et des déglaciations pour l’essentiel entre 180 et 280 ppm, avec quelques rares pics à 300 ppm », rappelle pour Reporterre Gilles Ramstein, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de Paris-Saclay. L’article complet de REPORTERRE.

Climat mondial en 2020 : un bilan alarmant !
L’Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans son 28e rapport indique :
2020 a été la troisième année la plus chaude sur le globe.
 Les six dernières années (2015-2020) sont les plus chaudes jamais enregistrées.
 La température globale des océans n’a jamais été aussi élevée.
 Le niveau de la mer est le plus haut jamais constaté (+3,29 mm par an).
 Le processus d’acidification des océans se poursuit de façon constante.
 La concentration des principaux gaz à effet de serre continue à augmenter, atteignant des records depuis l’ère préindustrielle.
 L’étendue de la banquise arctique a été la seconde la plus basse enregistrée, avec des records d’extension minimale de juillet à octobre.
 Si l’étendue de la glace de mer en Antarctique et restée proche de sa moyenne, la calotte polaire de l’Antarctique continue de perdre 175 à 225 Gt de glace chaque année.
 La perte de masse de la calotte polaire du Groenland a été la plus élevée constatée depuis 40 ans d’observation par satellite. Elle a perdu 152 Gt de glace entre septembre 2019 et août 2020.
 Pour la 33e année consécutive, le bilan de masse des glaciers observés est négatif, c’est-à-dire que les glaciers sont en recul continu.
Lire plus

Le Gulf Stream à son plus bas niveau depuis 1.000 ans.
C’est une des conséquences "discrètes" du réchauffement climatique, ses effets pourraient s’avérer gravissimes. Une étude publiée fin février 2021 dans la revue Nature Geoscience montre que le Gulf Stream, qui contribue au maintien des climats tempérés, a atteint son niveau le plus faible depuis un millénaire. Un phénomène qui n’est pas récent mais qui s’est nettement accéléré à partir des années 60, et plus particulièrement depuis 2005.
"Si nous continuons à réchauffer le climat, le système Gulf Stream va encore s’affaiblir - de 34 à 45 % d’ici 2100 selon la dernière génération de modèles climatiques", conclut Rahmstorf dans l’étude publiée en février 2021, "Cela pourrait nous rapprocher dangereusement du point de basculement à partir duquel le flux devient instable."
Lire plus sur Notre Planète Info.

Projet de Loi Climat

Tous les scientifiques internationaux s’accordent à dire qu’il nous reste moins de dix ans pour agir. Et 77% des Français considèrent le climat comme une urgence absolue, et que parmi eux les trois quarts attendent des mesures immédiates.
Le texte en débat début 2021 doit traduire dans la loi les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Mais de l’avis général, le texte ne répond pas aux attentes, et le débat parlementaire, qui durera plusieurs mois, pourrait être l’occasion de l’améliorer. Lire plus sur France Nature Environnement.

La finance et le climat
"... 90% de ses dépenses d’investissements demeurent orientées vers les énergies fossiles et l’évolution de sa production d’hydrocarbures nous amène vers une augmentation de plus de 50% de cette dernière entre 2015 et 2030. En 2030, les émissions de CO2e de Total devraient excéder de 200Mt les émissions maximales autorisées pour s’aligner sur une trajectoire à 1,5°C. L’ambition affichée d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 n’est donc que de la poudre aux yeux".
Lire le rapport de Reclaim Finance et GreenPeace : Total fait du sale.

La convention climat à la peine.
L’Observatoire des multinationales lève le voile sur la grande offensive de lobbying menée par les industriels pour protéger leurs intérêts face aux préconisations des « citoyens ».
Le projet de loi présenté en conseil des ministres le 10 février 2021 n’est plus qu’une très pâle copie des propositions formulées en juin dernier par les 150 « citoyens » pour atteindre nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre. La raison en est simple : les industriels ont fait flèche de tout bois pour le vider de toute ambition. C’est ce que révèle un nouveau rapport de l’Observatoire des multinationales, qui a mené l’enquête sur les acteurs de cette grande offensive de lobbying et sur leurs stratégies. Lire le rapport.
Toujours plus chaud
Le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S), auquel contribue Météo-France, a annoncé en début d’année que l’année 2020 a rejoint 2016 sur la plus haute marche du podium des années les plus chaudes dans le monde depuis le début des enregistrements fiables des données météorologiques (environ 1850).
En 2020, la température moyenne sur le globe a été 0,6 °C plus chaude que la normale de référence 1981-2010 et 1,25 °C plus chaude que la moyenne de l’ère préindustrielle 1850-1900, comme en 2016.
C3S relève que les 6 dernières années ont été les 6 années les plus chaudes jamais enregistrées. Après 2020 et 2016 à égalité, on trouve 2019 à la 3e place, puis 2017, enfin 2018 et 2015 ex æquo.
Le plus grand écart à la normale a été concentré en 2020 sur les régions de l’Arctique et de la Sibérie du Nord, avec jusqu’à plus de 6 °C au-dessus de la normale.
Météo France confirme
Depuis 1900, la température moyenne en France s’est réchauffée de 1,7 °C. Chaque décennie depuis 1970 est plus chaude que la précédente. Ces dix dernières années, la période 2011-2020, la hausse atteint +0,59 °C et marque la plus forte progression observée entre deux décennies en France depuis 1900.

En comparant le climat des années 1970 (normales 1961-1990) à celui d’aujourd’hui, en terme de température, Paris a le climat du Bordeaux des années 1970, Strasbourg celui de l’ancien Lyon… Plus sur Météo France. ; et :
Météo France éclaire le climat jusqu’en 2100

"L’équilibre écologique de la planète est rompu"
2020 s’annonce comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et il y a un risque que la hausse du mercure dépasse les 1,5 °C, seuil gravé dans le marbre de l’Accord de Paris, d’ici à 2024, alerte mercredi l’ONU. « L’équilibre écologique de la planète est rompu. L’humanité fait la guerre à la nature, c’est suicidaire », a dénoncé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclamant que le sommet du 12 décembre 2020 pour marquer le 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat permette de déclencher un véritable mouvement. Lire plus.
La banquise arctique en première ligne. Après avoir atteint en septembre le deuxième minimum de superficie depuis le début des mesures après la saison 2012-2013 avec 3, 74 millions de km², l’extension de la banquise est à un niveau record en ce début décembre, avec tout juste 10 millions de km², une superficie plus faible que lors de la précédente saison record en 2012-2013. La suite sur Météo France.

Le CO² toujours plus concentré dans l’atmosphère.

Selon le Bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a brutalement augmenté en 2019, et la hausse s’est poursuivie en 2020.
Le ralentissement industriel dû à la pandémie de Covid-19 n’a pas freiné l’augmentation record des concentrations de CO2, le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, indique l’ONU. Extrait AFP.
"Nous sommes en permanence confrontés à une menace invisible et insidieuse : la pollution atmosphérique." Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques), en explique les causes et décrit les normes en matière de pollution de l’air. Voir la vidéo.

Selon le Bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a brutalement augmenté en 2019, la moyenne annuelle franchissant le seuil de 410 parties par million, et la hausse s’est poursuivie en 2020, alors que la pandémie de Covid-19 a forcé de nombreux pays à mettre à l’arrêt leur économie.

(Re)voir la conférence "Comprendre l’urgence climatique et agir localement" organisée dans le cadre de la fête "Changer d’ère #2", le Vendredi 25 septembre 2020 dernier à Chemillé-en-Anjou.

Une conférence animée par Denis Cheissoux journaliste et présentateur à France Inter. Au cours de la discussion, Éric Guilyardi climatologue et membre du GIEC éclaire sur les enjeux et les conséquences du changement climatique. Avec la participation de Vita Evenat participant à la convention citoyenne pour le climat et des témoignages locaux, notamment de Sebastien Cesbron de l’association Atout Vent.

Video de la conférence.

2020, année charnière.
Jean Jouzel : "Depuis une quinzaine d’années, nous disons effectivement qu’il faut que les émissions de gaz à effet de serre diminuent de façon importante à partir de 2020, chaque année, si on veut respecter des objectifs comme ceux inscrits dans l’accord de Paris d’une limitation du réchauffement climatique à 2 °C à long terme."
L’égoïsme consiste à dire : "Eh bien, on va s’adapter pendant une trentaine d’années et puis après, on verra bien, les jeunes sauront trouver des solutions" Et ça, c’est complètement fou !
Lire/écouter l’entretien sur France Inter.

Jean Jouzel : "Les premiers modèles climatiques nous disaient tout ; tout était écrit dans le premier rapport du GIEC [il y a trente ans], ou presque."
"Si nous ne faisons pas d’effort dans cette décennie, au cours des prochaines années, et bien nous préparons pour les jeunes d’aujourd’hui, (je ne parle même pas des générations futures) un monde auquel ils ne pourront pas s’adapter." Entretien du 3 aout 2020. France Inter.

L’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que l’ensemble de la planète.
Le Svalbard, archipel norvégien dans l’Arctique, a enregistré ce samedi (25 juillet 2020) des températures au-delà des 20 degrés, les plus chaudes jamais enregistrées depuis plus de quarante ans et quasi égales au record absolu, selon l’institut météorologique norvégien. Le groupe d’îles, parfois plus connu sous le nom de Spitzberg, est situé à un millier de kilomètres du Pôle nord. Le pic de chaleur de ce samedi, qui devrait durer jusqu’à lundi, est très au-dessus des normales saisonnières : les températures habituelles en juillet, mois le plus chaud dans l’Arctique, sont de l’ordre de 5 à 8 degrés au Svalbard. Lire plus : La Terre se réchauffe, les glaciers s’effondrent.

Les prévisions météorologiques mises à mal par la 5G (!?)
Si le déploiement de la 5G inquiète les professionnels de santé d’autres impacts sont déjà craints. Le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), a prévenu dans un communiqué de presse : "Il est étonnant et décourageant de voir l’histoire se répéter, et la science vaincue par d’autres pressions sociétales. En voyant le coût que la société paie aujourd’hui pour avoir ignoré les avertissements face au réchauffement climatique, on pouvait espérer que la voix de la science atmosphérique aurait été de plus de poids".
La 5G pourrait dégrader les prévisions météo "de l’ordre de 30%. Lire.

Le Pôle Sud n’est pas épargné. La température a augmenté trois fois plus vite que la moyenne mondiale ces 30 dernières années, en raison de phénomènes naturels « probablement intensifiés » par le changement climatique, selon une étude publiée le 29 juin 2020 par Nature Climate Change

Une canicule exceptionnelle. Samedi 20 juin 2020, il a fait 38 °C dans la ville de Verkoïansk, située à 4.660 kilomètres au nord-est de Moscou (Sibérie). Il s’agit de la température la plus élevée jamais enregistrée au-delà du cercle polaire arctique. Ce record de température survient alors que la région fait face à une canicule exceptionnelle. (Reporterre).
Le danger : la fonte plus rapide du permafrost. Selon les scénarios les plus optimistes, d’ici 2100, 30% du pergélisol pourraient disparaître. Un scénario qui remettrait en service le CO2 et les virus piègés dans la glace. Lire plus.

Sécheresse. Déja !
Mai 2020 a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré sur la planète, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique, qui souligne des températures très largement supérieures à la normale (+0,7 enmoyenne sur 12 mois). En Sibérie c’est un écart de + 10° qui est constaté en mai 2020 dans le nord-ouest e la région où la débâcle (rupture des glaces) n’a jamais commencé aussi tôt. Voir plus : En Europe. En France : Bilan climatique de Météo France.

Depuis le début mars 2020, certaines régions françaises n’ont pratiquement pas reçu la moindre goutte de pluie et les taux d’ensoleillement atteignent parfois des niveaux records. Cette première moitié du printemps affiche une configuration presque estivale à échelle de l’Europe. Au delà des températures anormalement élevées qui font suite à un hiver déjà historiquement doux, ce sont les anomalies de hautes pressions qui frappent en cette première partie du printemps 2020.

"La sécheresse m’inquiète presque plus que le virus" Un éleveur en Côte d’Or, fin avril 2020.

L’Agence européenne de l’Environnement publie en ce début d’année une série de cartes qui illustrent de façon éloquente les conséquences de la crise climatique sur le territoire français d’ici à la fin du siècle. Voir plus.

Economie ou climat : À l’occasion de la journée de la Terre, ce 22 avril 2020, un communiqué, de Fridays for Future est publié : "Alors que la plus grande partie des habitants du monde entier est confinée à la maison pour enrayer la propagation du coronavirus, nous avons pu observé une baisse temporaire des émissions de carbone. En même temps, les autorités gouvernementales cherchant à relancer rapidement l’économie œuvrent à un allégement supplémentaire des réglementations, ouvrant ainsi la voie aux pollueurs pour détruire l’équilibre délicat de la Terre." Lire plus

Mars 2020 : trés chaud !

La température globale en mars 2020 reste sur des bases très élevées. La période de trois mois janvier-mars est au niveau du seuil des 1,5°C au-dessus de la période préindustrielle, l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris.

Trop chaud : mars 2020
Source : NASA GISS
Source : NASA GISS

Avec +1,19°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, la température observée en 2020 est la 2e plus élevée pour un mois de mars depuis le début des mesures de la NASA en 1880. L’anomalie est en légère baisse par rapport à février 2020 (+1,25°C).

L’anomalie relevée en mars 2020 est seulement devancée par le mois de mars 2016 (+1,36°C) marqué par un phénomène El Niño majeur. Lire plus.

(24/03/2020) - COVID, climat et environnement, les questions posées par GreenPeace.

Le recul inexorable des glaciers : A l’échelle mondiale, 99% des glaciers sont impactés négativement, ils voient leur surface, leur épaisseur et leur masse diminuer. Leur taux de fonte a été largement sous-estimé par les prévisions scientifiques. En France et en Europe, la situation s’est accélérée depuis plusieurs décennies. Les mythiques glaciers de la vallée du Mont Blanc ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, comme la Mer de glace qui perd en moyenne 30 m de long par an. Extrait : Les glaciers, témoins majeurs d’une planète en surchauffe. Olivier Rousselle, avec la participation de la glaciologue Heïdi Sevestre.
Et aussi : Pourquoi il faut craindre les pires scénarios ?

Un mal pour un bien. Baisse spectaculaire de la pollution liée au transport en France.
Si la pandémie du COVD-19 n’est pas une bonne nouvelle pour l’humanité elle fait au moins la démonstration que l’activité industrielle est la source principale de la pollution atmosphérique.



C’est du jamais vu. Du 14 au 25 mars 2020, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2), un gaz très toxique principalement émis par le trafic routier, notamment par les diesels, ont diminué de moitié en Bretagne et dans la Région Centre-Val de Loire, de 40% dans les Hauts-de-France, de 45% dans les Hauts-de-France, jusqu’à 88% sur certains capteurs en Guadeloupe. Une baisse spectaculaire de - 30% enregistrée également en Île-France.

Voir les cartes des autres pays sur le site de l’ESA.

En Chine comme dans le nord de l’Italie l’atmosphère s’améliore. Selon des observations satellites, le NO2 montre "une tendance à une réduction graduelle d’environ 10 % par semaine au cours des quatre à cinq dernières semaines", indique Copernicus dans un communiqué.

Le 22 février, 11 villes en Lombardie et en Vénétie (nord) ont été placées en quarantaine, une mesure qui a été progressivement étendue le 9 mars à l’ensemble du pays. A Milan, selon les données présentées par Copernicus, les concentrations moyennes de N02 ont chuté d’environ 65 mg/m3 en janvier à 35 mg/m3 lors de la première quinzaine de mars.

"Lorsqu’une partie de l’outil productif de la première puissance économique mondiale, la Chine, s’arrête c’est une véritable bouffée d’air pur pour l’atmosphère. Les satellites de surveillance de la pollution de la NASA et de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont ainsi détecté des diminutions importantes des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) au-dessus de la Chine." Lire l’article de Notre Planète Info.

« Les émissions de polluants sont intimement liées à l’activité économique, dit à Reporterre le climatologue Philippe Ciais. Si la croissance s’arrête subitement comme en ce moment, on baisse directement les émissions. C’est logique. L’épisode du coronavirus nous apporte une preuve élémentaire face aux climatosceptiques et tous ceux qui croient encore qu’il n’existe pas de corrélation entre les activités humaines et le taux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. »

 Et le climat pourrait s’améliorer !?

« Il existe encore beaucoup d’incertitudes », juge, prudemment, le climatologue Hervé le Treut, avant d’affirmer qu’« il y aura un avant et un après coronavirus d’un point de vue climatique. L’épidémie et les mesures prises à son encontre vont créer un choc psychologique dans nos sociétés. L’épisode que nous allons vivre ne va pas nous laisser indemnes. Il aura des conséquences sur les politiques environnementales à venir, prévoit-il. Le déni envers le coronavirus et le changement climatique est finalement assez similaire, c’est toujours face à la catastrophe que nous réagissons en urgence. » Source : Reporterre.

Janvier 2020, le mois le plus chaud jamais enregistré. Alors que juillet 2019 avait déjà battu un record de chaleur jamais mesuré dans le monde, la nouvelle décennie démarre sur la même tendance. Lire : L’impact du changement climatique sur la santé.

Décembre 2019 : A Madrid (COP25) quelques interventions :
Patricia Espinosa (responsable climat de l’ONU) : "Nous allons dans la mauvaise direction", a-t-elle prévenu. "Nous n’agissons pas assez vite pour entraîner une transformation radicale de la société et les gouvernements continuent de subventionner les énergies fossiles".
Greta Thunberg parle de "tromperie" : "Une poignée de pays riches a promis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de tant de pourcents, d’ici telle ou telle année, ou d’atteindre la neutralité climatique en tant d’années. Cela semble impressionnant au premier abord, mais même si les intentions sont bonnes, ce n’est pas du leadership, ce n’est pas montrer la voie, c’est une tromperie. Parce que la plupart de leurs promesses n’incluent pas l’aviation, le secteur maritime, et les biens importés ou exportés, mais ils incluent la possibilité pour les pays de compenser leurs émissions ailleurs".
Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace international : "Les solutions sont juste sous nos yeux. Mais où sont les champions ? Où sont les leaders ? Où sont les adultes dans la salle ?". "Il ne sait rien passé en 25 ans". "Nous vivons des jours sombres de la politique climatique. Des ombres sont tapies derrière la scène : les milliards de dollars du secteur des énergies fossiles, qui d’un côté créent des gens gras et corrompus pendant que de l’autre ils condamnent le monde et toutes ses beautés et sa diversité à la désolation".

10 décembre 2019 : La calotte glaciaire du Groenland fond sept fois plus vite que dans les années 1990. La fonte est passée de 33 milliards de tonnes par an dans les années 1990 à 254 milliards par an sur la dernière décennie, selon cette étude de 96 scientifiques spécialisés dans les études polaires et issus de 50 institutions internationales, publiée par la revue Nature.

8 Novembre 2019 : Au total, une centaine d’incendies sont en cours dans les zones rurales des Etats de Nouvelles-Galles du Sud et du Queensland et 19 d’entre eux, dangereux, ne sont toujours pas maîtrisés. Les pompiers sont en grande difficulté pour lutter contre tant de feux à la fois. La situation est exceptionnelle.
L’Australie a annoncé cette semaine la mise en place d’un programme d’aides financières pour lutter contre les conséquences de la sécheresse. La sécheresse est une caractéristique de l’Australie, mais les scientifiques estiment que les climats extrêmes sont exacerbés par le changement climatique. (Feux de végétation en Australie)

Le Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publie son rapport spécial ce mercredi 25 septembre sur les conséquences du réchauffement climatique sur les océans et la cryosphère, c’est-à-dire la partie glacée de la planète. Lire plus.

23 septembre 2019 - ONU : António Guterres, a lancé un vibrant appel à l’adresse des dirigeants du monde : « Si nous ne changeons pas d’urgence nos modes de vie, nous mettons en péril la vie elle-même » ... > Lire plus.

Comme un écho, la jeune militante suédoise, Greta Thunberg, a lancé une mise en garde aux dirigeants du Monde : « Ce n’est pas normal. Je ne devrais pas être ici. Je devrais être à l’école de l’autre côté de l’océan. ... Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos mots vides. Tous nos écosystèmes sont en train de s’effondrer. Nous sommes au début d’une extinction massive et tout ce dont vous savez parler c’est d’argent. Un conte de fées de croissance économique. Comment osez-vous ? ».

La planète affamée par la vitesse du réchauffement climatique > Lire plus.

Eté 2019 l’année de tous les records : Selon les chiffres publiés lundi 5 août 2019 par Copernicus Climate Change Service (C3S), le mois de juillet 2019 pourrait avoir été le mois le plus chaud sur le globe (source : MétéoFrance). Alors que la France a battu ses records de chaleur en juin et juillet, partout dans le monde l’inquiétude s’installe avec des températures jamais observées (dans certaines zones du globe). Le Groenland est ainsi en anomalie positive de 15° ce qui provoque pour le seul mois de juillet, la plus forte fonte de glace de surface : 160 milliards de tonnes. C’est la même chose en Alaska et en Sibérie.
Et l’été n’est pas fini.

Un dérèglement visible : Le nord du Canada, la Sibérie, sont en feu. Si ces incendies sont réguliers l’été dans ces zones c’est leur amplitude qui pose problème. GreenPeace indique début aout 2019 : "...12 millions d’hectares ont déjà brûlé en Sibérie cette année, provoquant d’importants dégagements de CO2. Depuis le début de l’année, on estime que 442 millions de tonnes de CO2 ont été émises par ces feux, soit quasiment l’équivalent de toutes les émissions françaises en 2018. Le problème est que les forêts du nord subissent des changements de température très violents et que les sols sont de plus en plus secs et inflammables ».

Pendant que ces forêts du cercle arctique brulent de violents orages détruisent la nature et biens partout où ils s’abattent.

Records de chaleur : la terre prend feu !

19 juin 2023
Carte : ClimateReanalyzer.org

En France on dépassait pour la première fois cette année les 30 °C le 1er juin 2019, une région du globe a connu des températures encore plus chaudes. Dans le nord-ouest de l’Inde et l’est du Pakistan, on a relevé entre vendredi 31 mai et dimanche 2 juin plus de 50 °C, une première dans le monde pour 2019. Extrait de MeteoFrance.

On est prêt : Grand défi pour le climat 2018

Pendant un mois à partir du 15 novembre, participez au Grand Défi pour le climat. Ensemble, avec plus de 60 créateurs, nous pouvons avoir un vrai impact à l’échelle individuelle, industrielle et politique.
La suite sur Facebook.

Climax 2018 : Aurélien Barrau n’oublie pas de nous donner les dernières raisons d’espérer… Voir la video.

Et plus encore sur Il est encore temps.

Le tout proposé par de jeunes Youtubeurs et une initiative commune de plusieurs associations, médias alternatifs et groupes citoyens, tous unis pour la protection du climat.

Sobriété énergétique : Dans la continuité d’un premier rapport paru en 2015, le Labo de l’ESS publie, en octobre 2018, une étude inédite qui prône la sobriété énergétique.

Le constat est simple : la sobriété énergétique est le premier des trois axes de la transition, devant l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Consulter le rapport.

2016 : Le grand bluff des multinationales > Voir la video

>> Changement climatique quelques données de Planéte Info