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Les oranges Tarocco de Sicile

Extrait du "penne piume" (le pigeon voyageur du Consorzio de Le Galline Felici) de décembre 2017.

Février : Le mois des Tarocco

La production d’oranges tarocco est certainement la plus conséquente parmi les membres fondateurs du Consorzio Le Galline Felici, parce que la région de production du Consorzio (la Sicile Orientale et en particulier la zone en contrebas de l’Etna) est le territoire d’excellence de ce fruit si spécial. (Voir en bas, note* sur les propriétés des oranges rouges.)

Nous sommes amoureux de ces oranges, parce qu’elles sont les filles du volcan, elles ont une saveur intense et fruitée, enfin, elles sont un vrai Produit typique !!!

L’arbre de tarocco est très sensible… Sa saisonnalité est brève, à un certain point, quand le fruit est bien rouge et au sommet de ses qualités… Il tombe par terre.
Cette année nous avons une production importante de Tarocchi mais, avec le climat printanier actuel… on est déjà en train d’observer cette désagréable “chute” des fruits. Nous, producteurs de tarocco avons vécu d’innombrables fois cette scène : une mer d’oranges splendides par terre …

Alors nous avons pensé d’instituer le mois du tarocco, en février, le moment où nous devons récolter ces fruits, alors qu’ils sont au meilleur de leur bonté. Pour cela, en février, les oranges navelines ne seront pas disponibles.

Cette année est une “année de charge” ;

C’est à dire une année de production abondante (normalement il y a une alternance, surtout pour les tarocco), alors, pour nous les producteurs ce serait la bonne année pour nous relever un peu de l’année précédente… désastreuse à cause du mauvais temps. Comme nous disions, le tarocco est une plante sensible… cette année à cause de la longue sécheresse, certains endroits où nous cultivons ces oranges ont subi un stress hydrique, et à cause de ça, le pourcentage d’oranges de petite taille sera plutôt haut.

Pour cela, nous avons décidé, pour avoir un produit plus présentable, d’éliminer lors de la sélection les oranges en dessous des 63 mm, cela augmentera le rebut pour les producteurs, mais aussi le total de la quantité récoltée.

Ce type de choix comporte une perte pour nous les producteurs et pourrait donner naissance à une dynamique dans laquelle le serpent se mord la queue. Dans le sens que nombreux d’entre nous devraient regreffer ou replanter des vieux vergers ou bien simplement pouvoir investir dans des soins plus importants aux arbres existants. Mais la faible quantité de liquidités freine ces restructurations dans nos exploitations. Il faut considérer qu’une jeune plantation demande, en plus de l’investissement initial, plusieurs années de soins, sans pouvoir compter sur une récolte. Pour cela, en nous basant sur l’expérience des coproductions des avocats, nous raisonnons sur la proposition à faire à nos amis/clients, à vous… De projeter ensemble un système de coproductions pour le rajeunissement des vieilles orangeraies, cela en donnant la priorité aux variétés que vous demandez et que souvent, nous ne produisons pas en quantité suffisante.

L’objectif serait de pouvoir choisir ensemble quoi produire et ensuite suivre ensemble le développement des nouvelles plantations. Mais de cela, nous en parlerons encore au cours de cette prochaine nouvelle année. Surs qu’en janvier et en février vos demandes de Tarocco atteindront les étoiles J

Nous vous remercions pour l’attention, BUON 2018 !!!

Les producteurs de Tarocco du Consorzio

Note : *Rouge, couleur de la santé. C’est le cas des oranges rouges de Sicile (Moro, Sanguinello, Tarocco) qui doivent leur couleur caractéristique à des substances appelées “anthocyanine”. Ces substances qui ont été reconnues comme puissants antioxydants, qui apportent de nombreux bénéfices à notre organisme.

Grace à cette anthocyanine, les oranges rouges de Sicile se placent au sommet de la classification des fruits sains et de notre alimentation. Mais qu’est ce qui rend les oranges de Sicile aussi caractéristiques ? C’est un gène qui s’appelle “Ruby”, et qui a été identifié par des chercheurs du Projet européen Athena.
L’étude publiée sur la revue scientifique Plant Cell, a été menée par le John Innes Centre de Norwich (Uk) et par le Centro de Recherche pour l’Agrumiculture et les Cultures Méditerranéennes d’Acireale (Sicile)

Les oranges rouges deviennent telles et développent leur haut contenu d’anthocyanine, seulement lorsqu’elles sont confrontées à des conditions environnementales particulières. Elles ont par exemple besoin de jours chauds et de nuits froides – ces dernières surtout lors de la phase de maturation des fruits.
En l’absence de ces conditions climatiques, les fruits n’arrivent pas à produire la quantité nécessaire d’anthocyanine et ressemblent alors aux oranges blondes communes. Et c’est donc en Sicile, et plus précisément dans le climat typique de la zone alentour du mont Etna que ces oranges trouvent le climat idéal pour leur développement optimal.