Le Monde et la Terre
David Van Reybrouck, Ed. Actes Sud, 8,80 euros.
Un petit essai lumineux et constructif sur la nécessité de réinventer la diplomatie pour agir contre la catastrophe climatique.
Archéologue de formation, littéraire dans l’âme, historien, essayiste, dramaturge et « penseur politique », tel qu’il le formule, David Van Reybrouck vient justement d’être nommé « penseur national » pour les Pays-Bas et la Flandre.
C’est une tradition de ces pays qu’un collège d’intellectuels choisisse la personnalité qui sera conviée deux années durant à donner son avis sur à peu près tout ce qui concerne la société, la démocratie, le climat, la santé ou encore les finances.
"Pour résoudre leurs conflits frontaliers, les hommes ont jadis inventé la diplomatie, d’abord entre deux entités puis, à partir du congrès de Vienne, entre plusieurs États souverains. Ce modèle multilatéral régit encore aujourd’hui le fonctionnement des Nations unies, et celui des COP sur le climat. Mais face au défi climatique, il ne fonctionne plus : les COP, minées par les égoïsmes nationaux et l’omniprésence des lobbies, s’avèrent impuissantes à imposer les mutations nécessaires."
C’est à un niveau supranational, planétaire, élaboré par une Assemblée mondiale des citoyens pour les peuples et la planète, qu’il faudrait confier la protection de la Terre, pour un avenir commun...
