Le libraire se cache

Journal d’un libraire qui ne croyait plus aux histoires. Vivian Le libraire, Ed. J’ai Lu, 16.90 euros.
Lorsque Vivian arrive au village pour ouvrir une librairie, chacun y va de son commentaire : pourquoi choisir ce coin charmant mais désert, où l’on préfère les rumeurs aux page-turners ?
"Je suis fatigué. Les cartons attendront. Ça tombe bien. Je n’ai aucune envie de les ouvrir. Je sais bien qu’il va falloir. Cependant, il faut reconnaître que ce tas de cartons est particulièrement menaçant. Il suffirait de pas grand-chose pour qu’il s’effondre sur moi et m’anéantisse. Un peu comme si Moby Dick avait sauté, invisible, du haut du mât, et avait écrasé Achab. Peut-être serait-il effectivement préférable de les séparer, ces livres. Comme des éléments perturbateurs en classe. En faire de petits groupes plus gérables. Je ne vais pas me laisser faire aussi facilement."
Et pour les conseils. À vrai dire, il aurait préféré ne plus jamais avoir affaire à un livre. Mais quand il s’est retrouvé malgré lui avec des centaines d’ouvrages sur les bras, il s’est juré de les vendre jusqu’au dernier. Le plus vite sera le mieux.