L’oïdium au potager
C’est quoi l’oïdium ?
L’oïdium est un champignon microscopique qui s’attaque principalement aux feuilles, parfois aux tiges, et rarement aux fruits. Son nom scientifique : Erysiphales. En France, il fait des ravages dès avril sur plus de 60 espèces de plantes potagères et ornementales, dont les rosiers, les tomates, les courgettes, les cucurbitacées, les fraisiers, la vigne ou encore les haricots. Le vent transporte les spores d’oïdium et disperse la maladie.
Le mois favori de l’oïdium : mai.
L’oïdium n’aime ni le froid humide ni les grandes chaleurs sèches. Il s’épanouit entre 18 et 28 °C, avec un pic de développement autour de 22-25 °C. En mai, les conditions sont idéales : journées tièdes, nuits fraîches, humidité modérée.
Comment traiter l’oïdium naturellement ?
1. Le bicarbonate de soude, a pulvériser sur l’ensemble de la plante, (tige, feuilles, bourgeons) ; recette : 5gr de bicarbonate (une cuillère à soupe) pour un litre d’eau (de pluie) et un peu de savon noir ou de liquide vaisselle. Agiter, c’est prêt.
2. La décoction de prêle peut être pulvérisée sur les jeunes pousses de courgette ou de concombre.
3. Lutte biologique : une macération de gousses d’ail (une tête dans 10 litres d’eau à faire bouillir puis patienter deux jours) ou du lait dilué dans de l’eau en pulvérisation.
4. Le soufre minéral est efficace avec son action fongicide puissante. Patienter 3 jours avant de récolter les fruits après traitement.
Plus : 7 traitements contre l’oïdium sur Jardipartage.
Solutions préventives pour éviter l’oïdium.
1. Espacer les plants.
2. Au tout début e l’attaque, éliminer manuellement les parties touchées. Ne pas se débarrasser des parties malades au compost.
3. Préférer des variétés peu sensibles : courgette « Astia » ou le potimarron « Red Kuri ».
4. Désinfecter les outils de jardin pour ne pas propager les spores d’oïdium.
5. En traitement préventif : décoction de prêle et bicarbonate de soude peuvent donner de bons résultats.
Garder l’oïdium à distance.
L’oïdium bien géré reste un incident de parcours.
Ce qu’il faut retenir : observation, action rapide, et un peu de bon sens suffisent à contenir l’oïdium. Et comme souvent au jardin, les meilleures solutions ne coûtent presque rien. Bicarbonate, savon noir, sécateur aiguisé… Et une bonne dose de régularité.
L’oïdium n’est qu’un rappel du vivant : tout ce qui pousse a ses fragilités. Mais c’est aussi ça, jardiner, réparer, ajuster, et recommencer.