C’est l’eau qu’on assassine.

Salir l’eau est un crime. Il est temps d’agir.

Fabrice Nicolino, Ed. Les liens qui libérent, 19,00 euros.
L’eau potable, celle que l’on reçoit au robinet, a longtemps été un miracle. La preuve d’un grand progrès pour tous. Mais voilà que le signal s’inverse, car les pollutions cumulées de la chimie de synthèse l’ont transformée en un produit industriel. Tous les spécialistes, tous les distributeurs d’eau savent qu’il n’est plus possible d’arrêter les innombrables molécules en circulation. Ils le savent, mais le taisent encore, car il n’y a plus guère qu’une solution : casser le thermomètre, modifier en catimini les normes pour faire croire que l’eau est encore de l’eau. Or ce n’est pas vrai. Ce n’est plus vrai.
Bien au-delà, ce livre montre à quel point l’eau des nappes, des rivières, de la pluie, celle qui pénètre le sol, irrigue l’agriculture intensive, abreuve les golfs et les piscines, fabrique la neige artificielle, refroidit le nucléaire et les data centers, est proprement assassinée.
Il y a des crises que l’on voit venir sans vouloir y croire. Celle de l’eau est l’une des plus graves. Un regard neuf et radical sur un problème systémique : il ne suffit plus de dépolluer, mais il faut cesser de polluer. Parce que nous sommes de l’eau.