A l’école du vivant.

S’éduquer par et pour la nature. Anne-Marie LO PRESTI, Sabine OPPLIGER, Sylvère PETIT, Ed. Actes Sud, 23 euros.
Ce livre célèbre la nature non pas comme décor, mais comme champ d’apprentissage vivant, riche de pensées, de gestes, de récits. Il nous murmure qu’apprendre, c’est aussi se laisser pénétrer par le chant des insectes, la fragilité d’une feuille, l’élan d’une graine — et qu’à travers cette immersion pourrait naître une citoyenneté plus douce, plus enracinée, plus vertueuse.
Récits, expériences, émerveillement. Au cœur de l’ouvrage résonnent des voix — celles des pédagogues, des enfants, des amoureux des bois. Ces témoignages, tissés de mots simples et d’émotions, transforment l’essai en une promenade, où chaque page est un pas vers une autre manière d’habiter le monde. Il ne s’agit pas d’imposer, mais de proposer un chemin par le sensible vers la complexité du vivant.
Complexité et légèreté. Malgré la profondeur écologique, l’atmosphère reste légère. Parce qu’embrasser la complexité ne signifie pas se laisser submerger, mais s’ouvrir à elle avec curiosité. L’ouvrage célèbre cette légèreté comme une force — un état d’émerveillement serein, capable de réenchanter nos pratiques éducatives et notre façon d’être ensemble.
Un pont entre éducation formelle et vivre ensemble. L’essai s’adresse aussi bien aux professionnel·le·s de l’éducation qu’à tout·e·s les amoureux·ses du vivant. Il propose de repenser nos espaces d’enseignement — que ce soit un jardin, une forêt, une cour d’école — non pas seulement comme des lieux, mais comme des écosystèmes d’apprentissage. Un pont poétique et critique entre pédagogie et besoin de reconnexion à la terre.