Réussir la plantation d’un végétal à racines nues.

Avantage des plantes en racines nues :
Une plante en racine nue est un végétal dont les racines sont à l’air libre (pas en motte ou en pot). Parfois les racines sont entourées d’un sac opaque. Ces végétaux ont poussé en pleine terre. Dans ces conditions les racines ont eu un développement naturel. Ces plantes sont arrachées, en automne, pendant sa période de repos végétatif, soit après la période de chute des feuilles pour être plantés en automne-hiver, avant leur redémarrage de printemps.
Rosiers, arbustes d’ornement ou à petits fruits et arbres fruitiers à racines nues présentent de nombreux avantages.
Un plant à racines nues est vigoureux, sa rusticité est renforcée et son enracinement facilité. Son prix est inférieur à son cousin en pot car il demande moins d’intervention et de soins quotidiens et son transport est moins coûteux car la plante est plus légère. Et il y a moins de frais de packaging car sa présentation en magasin est souvent réduite à une simple étiquette.
La plantation des racines nues respecte les cycles de végétation : planter pendant la période de repos végétatif respecte la logique naturelle qui convient à la plante.
Quand planter ?
Depuis longtemps il est dit : "A la Sainte Catherine (25 novembre), tout bois prend racine"
Que ce soit pour une racine nue ou un conteneur, le fait de planter en automne permet de gagner quasiment un an de végétation et limite les besoins de la plante en eau l’été suivant, car elle est vite enracinée au printemps et plus autonome la saison estivale arrivée.
Eviter les périodes où le sol est gelé, choisir une journée pas trop humide (ne pas planter dans un sol détrempé).
Stockage avant plantation :
Stocker les racines nues dans du sable humidifié ou de la terre souple. Il est impératif de ne pas laisser les racines sécher (exposées au soleil, à la chaleur ou au vent) ça retarderait la reprise d’un mois.

Réussir la plantation d’une plante en racine nue.

Illustration : DR

Quelques étapes indispensables :

  • Habiller les racines. Tailler les racines abimées et préserver les petites racines chevelues appelées radicelles.
  • Tailler la partie aérienne (branches) pour pré-former la plante si nécessaire. Cette taille permet de respecter un équilibre racines/branches, s’il y a peu de racines, elles auront des difficultés à alimenter un végétal trop important.
  • Réaliser un trou de plantation 2 fois plus grand que le volume des racines.
  • Mélanger la terre excavée avec du terreau de plantation ou du compost.
  • Ajuster la profondeur de trou pour que le collet du végétal (jonction entre les racines et le tronc) soit exactement au niveau du sol. Conserver la terre du trou de plantation pour ajuster le niveau.
  • Enrober les racines d’un pralin. Une simple boue suffira à protéger les racines. Dans l’idéal : mélange boueux de terre, d’eau du fumier décomposé, ou du compost ou encore un fertilisant naturel.
  • Placer un tuteur si le végétal est suffisamment grand.
  • Planter le végétal avec le mélange terre /terreau : tasser délicatement la terre afin pour éviter les poches d’air dans le trou de plantation.
  • Faire un "plombage" hydraulique : noyer la fosse de plantation d’eau. Pour assurer le contact étroit entre la terre et les racines.
  • L’eau va tasser la terre, ajuster le niveau de terre si besoin (sans enterrer le collet).
  • Pailler avec des feuilles morte, broyat, foin, paillette de lin etc… Il est important que la couche soit épaisse (environ 10 à 15 cm) sur toute la surface de la plantation.
  • Attacher le végétal au tuteur avec un collier caoutchouc ou un lien non blessant (élargir l’étreinte chaque année et garder 2 à 4 ans environ).

Penser par la suite à arroser le végétal en période sèche la première année