Pollution plastique : il faut sauver la nature !

La journée mondiale de l’environnement du 5 juin 2025 veut "tordre" le coup au pastique. Pas si simple.
"La pollution plastique envahit chaque coin de notre planète – jusqu’à s’infiltrer dans notre corps sous forme de microplastiques..."

Cette année, la Journée mondiale de l’environnement tombe à un moment clé : dans exactement deux mois, les pays du monde entier se retrouveront pour poursuivre les négociations d’un traité mondial décisif pour en finir avec la pollution plastique.
Pour se faire une idée du problème : Impact du plastique sur l’environnement.
Les réunions se suivent sans effet. Exemples :

"On peut réduire la production de plastiques sans se priver de nombreux usages utiles"

ESPOIR : Extrait > Philippe Bolo (député français) "Après un accord low-cost à Bakou (Cop 29) un traité ambitieux contre la pollution plastique verra t-il le jour à Busan en Corée du Sud ? En tout cas 178 pays sont réunis, en novembre 2024, avec plusieurs objectifs : plafonner la production mondiale de plastique et en interdire éventuellement les substances chimiques toxiques. Très vaste chantier, tant la pollution au plastique est répandue. On en a retrouvé dans les nuages, les fosses océaniques, mais aussi le lait maternel. Un plastique dont plus de 90% de la production n’est jamais recyclé. Les débats pré-conférence on commencé il y a deux ans déjà mais malgré cela, et certains règlements européens notamment, la production et la pollution plastique subit sur une pente ascendante." Extrait France Culture 25/11/2024.
DÉCEPTION > Le traité contre la pollution plastique n’a pas été signé le 1er décembre 2024. C’est un échec.
Le plastique : Un problème majeur !
"L’enjeu est colossal : "On sait qu’on a multiplié par deux la production de plastique en 20 ans. On est à plus de 400 millions de tonnes en 2023, on va dépasser les 500 millions de tonnes en 2040 et le milliard en 2050. Et les scientifiques nous disent très clairement que cette augmentation exponentielle est corrélée à l’augmentation des déchets et à l’augmentation de la pollution. Donc tant qu’on ne réduira pas cette production, on sera toujours confronté à cette montagne de déchets que nous avons à gérer, qui terminent dans l’environnement. Et qui alimentent une pollution insidieuse et invisible, celle par les microplastiques, contre laquelle il faut lutter, parce que ce sont des préoccupations sanitaires, des préoccupations de santé publique." Lire plus/écouter Philippe Bolo sur France Inter.
Et aussi : Plastique impossible de nettoyer les océans.
Plastiques : Une "bombe à retardement".
Pour aler plus loin : Bien comprendre le problème du plastique.

L’argile comme alternative au plastique pour le collectif Faire Argile.

« On peut tout faire avec la terre ! » Le collectif Faire argile est né pendant le confinement. Alors privés de lieux d’exposition, potiers et potières ont eu le temps de cogiter sur leur métier, le sens de leur travail. En juillet 2020, ils et elles ont été une trentaine à se retrouver dans un grand atelier à Cluny en Bourgogne. Durant un mois, débats et réflexions ont été bon train entre tournages, modelages et coulages.
Dans ce laboratoire, ils se sont mis à refabriquer des abreuvoirs à poule, des casseroles, des pots.
Retrouver la fabrication d’objets usuels qui aient du sens, travailler ensemble et en local, faire des objets de lutte contre le plastique car « le plastique, c’est toujours une mauvaise idée » : tels sont les trois ingrédients desquels a jailli Faire argile. Le pot à lactofermentation "” qui permet de faire fermenter des légumes, sur le principe de la choucroute "” a été l’un des premiers objets sur lesquels le collectif a travaillé. « Avec ce pot, nous voulions parler du bien manger, de la santé, de comment conserver ses légumes sans consommer d’énergie ». Extrait : REPORTERRE.

Emballages plastiques pour fruits et légumes, interdits mais ....

Le nouveau décret encadrant l’interdiction de vente de fruits et légumes emballés dans du plastique a été publié le 20 juin 2023. À partir du 1er juillet, cette interdiction entre de nouveau en vigueur, avec une exception pour 29 fruits ou légumes exemptés de l’interdiction, en plus des fruits mûrs à point (« vendus au consommateur final à pleine maturité ») et des graines germées.
Il est donc possible de continuer à utiliser des emballages plastiques pour :
 Les endives, les asperges, les brocolis, les champignons, les pommes de terre primeur, les carottes primeur et les petites carottes.
 La salade, la mâche, les jeunes pousses, les herbes aromatiques, les épinards, l’oseille, les fleurs comestibles, les pousses de haricot mungo.
 Les cerises, les canneberges, les airelles et les physalis.
 Les fruits mûrs à point, c’est-à-dire les fruits vendus au consommateur final à pleine maturité et dont l’emballage présenté à la vente indique une telle mention.
 Les graines germées.
 Les framboises, les fraises, les myrtilles, les mûres, les groseilles, la surelle, la surette et la groseille pays, les cassis et les kiwaïs.

Les microparticules de plastique sont partout.

Enquête du CNRS : Pollution : il pleut du plastique dans les Pyrénées !
Pour un peu plus de 400 millions de tonnes de plastique produit dans le monde en 2019, 353 sont devenues des déchets, selon l’OCDE. Seulement 9% ont été recyclés, 19 % ont été incinérés et près de la moitié ont fini dans des décharges contrôlées. Alors que la consommation de ce matériau devrait doubler d’ici à 2060, le Cese appelle à lutter contre cette "bombe à retardement", en interdisant complètement le plastique à l’échelle internationale.
Vers l’interdiction du plastique à usage unique ?
Dans son rapport, le Cese fixe un "objectif international ambitieux" d’interdire le plastique à usage unique d’ici à 2040. Le Conseil propose notamment l’augmentation de la part minimale de plastique recyclé dans les emballages, à hauteur de 50% sur tous les produits d’ici à 2050 (l’Union Européenne propose actuellement un objectif de l’ordre de 30 % d’ici à 2030).
Un traité pour limiter ...
Oui, mais : les États pétroliers pourraient bloquer tout progrès.
« Ce traité ne doit pas être celui de l’éradication des déchets, pour sauver les baleines et les dauphins, déclare Henri Bourgeois-Costa. "Il faut s’attaquer à la globalité du cycle de vie des plastiques. Celui-ci commence par l’extraction du pétrole, ce qui aggrave la crise climatique et s’achève avec l’incinération des déchets ou leur mise en décharge." Un cycle mortifère que Joëlle Hérin, de Greenpeace Suisse, désire voir disparaître : "Sans plafonnement et réduction immédiate de la production, on court à la catastrophe." Lire plus : sur REPORTERRE.