PFAS à surveiller !
Ils sont partout et dans tout !
Dans l’eau, l’alimentation, l’air, le sol, les poussières… L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier un état des lieux de la contamination aux PFAS en France et des recommandations pour améliorer les dispositifs de surveillance.
Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques de l’Anses, a déclaré à Que Choisir : "Nous avons fait la revue littéraire de tous les articles et données scientifiques concernant la contamination aux PFAS, à la fois français mais aussi internationaux lorsque nous manquions de données. En parallèle, nous avons utilisé les bases de données des dispositifs de surveillance déjà actifs et ceux de projets de recherche. » Au total, l’Anses a travaillé sur près de 2 millions de données portant sur tous les « compartiments » d’exposition à ces polluants éternels.
C’est quoi les PFAS ?
Les PFAS sont des substances chimiques per- et polyfluoroalkylées.
Ce terme désigne une vaste famille de 10 000 composés chimiques utilisés dans de nombreuses applications industrielles et produits de consommation courante. Appelées "polluants éternels" du fait de leur persistance dans l’environnement, elles sont utilisées dans de nombreux secteurs d’activités en raison de leurs propriétés (antiadhésifs, ignifuges, antitaches, imperméabilisants, résistants aux fortes chaleurs…). Situation inquiétante car plus la science se penche sur le problème, plus elle trouve à ces substances des effets néfastes sur la santé.
Des composés préoccupants pour notre santé ?
Les travaux scientifiques sur certains PFAS connus montrent qu’ils peuvent avoir des effets délétères pour l’être humain : augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, sur le foie, sur les reins, etc. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire.
Et plus sur : Les risques des PFAS pour notre santé sur Vert.Eco.
Recommandations de l’Anses.
Dans un premier rapport qui vient d’être publié l’Anses vise à parfaire encore la connaissance scientifique toujours très parcellaire sur les PFAS. Dans l’article de Que Choisir, Céline Druet indique : "142 PFAS ont été recherchés au moins une fois dans un des compartiments. Ça peut paraître peu comparé aux 10 000 substances qui composent cette famille PFAS, mais ça montre tout de même le travail croissant de recherche, de surveillance et de contrôles engagé ces dernières années sur les PFAS".
À partir de ce premier rapport, l’Anses propose une stratégie de surveillance sur 247 PFAS.
C’est l’objet du second rapport publié en octobre 2025 qui distingue 3 types de surveillance évolutifs et adaptés à chaque compartiment. À titre d’exemple, les 20 PFAS qui seront intégrés dans le contrôle sanitaire de l’eau potable à partir de janvier 2026 feront ainsi l’objet d’une "surveillance pérenne"...
Pour aller plus loin : PFAS : vers une surveillance élargie. (Anses)