Paradoxes environnementaux et climatiques
Le paradoxe est une affirmation surprenante en son fond et/ou en sa forme, qui contredit les idées reçues, l’opinion courante, les préjugés (cnrtl).
La science progresse et nous aide à mieux comprendre les mécanismes du climat. Au point de remettre en questions un certain nombre d’idées reçues.
Quelques exemples :
1. Température douce mais plus de chauffage - Malgré des hivers plus doux et une baisse globale des besoins en chauffage, les vagues de froid, bien que plus rares, engendreront des pics de demande additionnelle plus intenses.
La demande annuelle liée au chauffage pourrait baisser de 4 à 12 % d’ici 2085. Cependant, la consommation électrique additionnelle durant les vagues de froid pourrait être +35 % plus élevée qu’un jour normal contre +25 % aujourd’hui. Cette pression ponctuelle, mais accrue, nécessite d’adapter le réseau électrique, face à une consommation et une production électrique plus variables. Lire plus sur INSU - CNRS].
2. Le feu qui refroidit l’air - Le réchauffement climatique cause des feux de forêt qui refroidissent l’air.
La croissance exponentielle du nombre et de la superficie des incendies dans la forêt boréale canadienne et sibérienne au cours de la dernière décennie, attribuable aux étés plus chauds, à un couvert de neige moins épais au printemps, est venue ajouter un calcul paradoxal et inattendu à la modélisation des changements climatiques.
Pourquoi ? Parce que les aérosols contenus dans la fumée reflètent la lumière du soleil et contribuent à réduire la température des régions nordiques durant la saison des feux. Lire plus sur L’actualité.com.
https://lactualite.com/actualites/paradoxe-le-rechauffement-climatique-cause-des-feux-de-foret-qui-refroidissent-lair/
3. la couche d’ozone reconstituée amplifie le réchauffement - Les efforts visant à la reconstituer apporteraient moins de bénéfices climatiques qu’on le pensait : la couche d’ozone pourrait amplifier le réchauffement de la Terre.
Alors que la couche d’ozone fait office de bouclier naturel protégeant la surface de la Terre contre les radiations solaires, de nouvelles simulations suggèrent qu’elle pourrait amplifier le réchauffement de la planète d’environ 40 % d’ici 2050 par rapport aux prévisions initiales, lorsqu’elle est combinée à la pollution atmosphérique d’origine anthropique. Cela signifierait que les décennies d’efforts visant à la reconstituer apportent moins de bénéfices climatiques que prévu, même si elle demeure essentielle à la protection de la vie sur Terre. Lire plus sur Trustmyscience.
4. Des navires moins polluants qui accélèrent le réchauffement - La baisse de la pollution liée aux navires pourrait, de façon surprenante, accélérer le réchauffement climatique.
Depuis le 1er janvier 2020, une nouvelle règle internationale (appelée IMO 2020) a obligé les bateaux à utiliser un carburant moins polluant. Cette règle a permis de réduire de 80 % les émissions de soufre venant du transport maritime. Cela a amélioré la qualité de l’air dans de nombreuses régions.
Avant 2020, les gaz rejetés par les navires (notamment le dioxyde de soufre) rendaient plus blancs certains nuages au-dessus des océans. Ces nuages reflétaient une partie de la lumière du Soleil vers l’espace. Par conséquent, cela faisait légèrement baisser la température en surface. Résultat, les nuages sont moins réfléchissants, donc la Terre reçoit plus de chaleur du Soleil. Lire plus surMeteoCentre.
5. La RSE ne tient pas ses engagements ESG - Malgré les discours sur la neutralité carbone et les engagements ESG (Environnementaux, Sociaux et liés à la Gouvernance de l’entreprise), de nouvelles données révèlent qu’au moins 28 projets d’énergies fossiles de grande envergure ont été lancés depuis 2021.
Un paradoxe criant, qui interroge la crédibilité des politiques RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) dans un secteur encore dominé par les hydrocarbures.
L’enquête carbonbombs.org dévoile également une liste de plus de 2 300 nouveaux projets d’extraction de combustibles fossiles de moins grande envergure que les "bombes carbone", mais avec un potentiel d’émission supérieur à cinq millions de tonnes de CO2. Tous ces nouveaux projets ont été engagés après 2021, c’est-à-dire après l’année de la publication de la feuille de route Net Zero Roadmap dressée par l’Agence internationale de l’énergie(Nouvelle fenêtre). Le rapport soulignait qu’il faudrait stopper tous les nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles à partir de 2021 pour tenir l’objectif d’un réchauffement planétaire à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, comme fixé par l’accord de Paris en 2015.
601 bombes carbone dans le Monde : Voir la carte
Et aussi :
Baisse de l’évaporation des océans ;
Tempêtes de grêle ou la violence des phénomènes météorologiques ;
Réchauffement climatique et petit age glaciaire ;
Plus les effets sont visibles et moins on décide ;
Planification urbaine et disparité ou canicule et inégalités ;
L’IA sera une fabrique de chômeurs !?