Le littoral français contaminé par des pesticides et des médicaments
Le rapport final du projet Emergent’Sea, conduit par des scientifiques principalement de l’Ifremer, du CNRS et de l’université de Bordeaux1 et commandité par l’Office français de la biodiversité (OFB), entre 2021 et 2024, dresse un état des lieux inédit des contaminants chimiques d’intérêt émergent – pesticides, substances pharmaceutiques, biocides notamment antifoulings, plastifiants et contaminants métalliques – en milieu littoral en France métropolitaine.
Des résidus chimiques issus des activités domestiques ou professionnelles.
Parmi les substances les plus fréquemment retrouvées dans l’eau figurent des herbicides comme les métabolites de l’atrazine et du métolachlore (ces deux substances agricoles sont désormais interdites) ainsi que des médicaments courants, comme le paracétamol.
Dans les coquillages, les scientifiques ont aussi identifié des substances biocides antisalissures.
Sur la base des résultats obtenus et des profils de risques identifiés pour les écosystèmes marins, les substances ont été "priorisées" : 51 ont été identifiées en eau marine (grâce aux échantillonneurs passifs) et 31 sur les mollusques. Ces substances priorisées sont ainsi proposées en vue d’une possible intégration à la surveillance française dans le cadre de la Directive-cadre sur l’eau (DCE), afin de mieux évaluer l’état écologique des eaux littorales, la surveillance sanitaire faisant l’objet de dispositifs indépendants.
Extrait : Un état des lieux inédit des contaminants chimiques...