La Bio à la peine
Il semblerait que tout ce qui touche à l’agriculture (et à la consommation) biologique soit dans le collimateur des services de l’État en 2025.
Au moment de fêter les 40 ans du label bio, les responsables des familles professionnelles de l’Agence Bio ont appris par Annie Genevard (Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire) son intention de supprimer "les budgets de communication 2025 ainsi qu’une partie des budgets d’investissements", par un communiqué de la fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab).
Dans le détail :
- Suppression de la ligne 2025 du plan de communication "c’est bio la France" 2025 (soit 5 millions d’euros) ;
- Baisse du budget du fonds Avenir Bio "de 18 à 8,7 millions d’euros" ;
Loïc Madeline, coprésident de la Fnab déplore dans un communiqué : "On va finir par croire qu’Annie Genevard veut à tout prix la peau de l’agriculture biologique. En bloquant la relance de la consommation, ce sont avant tout les agriculteurs et agricultrices biologiques qu’elle pénalise".
Lire : Pour les 40 ans du label Bio, Annie Genevard détricote les budgets de soutien à la filière.
C’est un curieux "timing" pour une annonce de coupe budgétaire intervenant pour les 40 ans du label AB. En guise de cadeau d’anniversaire, le président et la directrice de l’Agence Bio, Laure Verdeau, ont été convoqués par la commission d’enquête du Sénat "sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l’État". Le Sénat qui a validé la très régressive proposition de loi "visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur" (Loi Duplomb). Ce texte qui détricote une partie des réglementations environnementales qui encadrent l’agriculture. Et qui, dans sa version initiale, proposait de supprimer l’Agence Bio. Une disposition finalement retirée lors de l’examen du texte. Extrait : Que Choisir.