Climat : alerte à l’intox !

La désinformation climatique a triplé à l’été 2025 par rapport au début d’année dans les médias audiovisuels français. Source : Les ONG Data For Good, QuotaClimat et Science Feedback.

Entre janvier et août 2025, ont été détectés :

  • 529 cas de mésinformation climatique, définis par l’absence de volonté démontrée du locuteur de nuire, pouvant donc relever de l’erreur, ou de la perméabilité à des récits trompeurs,
  • 19 narratifs de désinformation climatique, définis comme des discours faux ou trompeurs et à haut risque d’induire le public en erreur sur des faits avérés par l’état des connaissances scientifiques à propos du changement climatique et de l’action climatique concernant les mesures d’atténuation et d’adaptation telles qu’établies par le GIEC.

Le narratif en tête de a désinformation en France à l’été 2025 : Les énergies renouvelables variables font exploser le prix de l’électricité.
Les résultats de cette étude permettent d’établir que :

  • La désinformation climatique est concentrée autour de moments identifiés : prise de mandat de Donald Trump, débats sur les Zones à Faibles Émissions, débats sur la programmation pluriannuelle de l’énergie et canicule.
  • La presque totalité des cas ciblent les mêmes sujets depuis le premier trimestre 2025 : plus de 90% des cas identifiés concernent les solutions de la transition (70% des cas traitent du secteur énergétique, spécifiquement des énergies renouvelables, 10% de la mobilité et 9% du rôle de la France dans l’action climatique mondiale).
  • Au sein des chaînes d’information en continu, l’audiovisuel public est six fois moins exposé aux narratifs de désinformation climatique que les chaînes privées.
  • Au sein des chaînes d’information généraliste (radio et télévision), Sud Radio, Europe 1 et RMC sont les trois chaînes les plus exposées.
  • Un cas est détecté toutes les 40 minutes de programme d’information sur le climat sur Sud Radio, et une fois toutes les heures pour CNEWS.
  • Dans le secteur privé, 46% des cas sont prononcés par des journalistes ou des chroniqueurs.
  • Dans le secteur public, les invités (incluant les personnalités politiques), concentrent 92% des cas identifiés.

La comparaison entre le nombre de cas prononcé par heure d’information consacrée au changement climatique, et la part des cas prononcés par des journalistes ou chroniqueurs, permet d’établir la cartographie des principaux médias audiovisuels français face à la désinformation climatique.

Source : Quotaclimat.org
Lien vers le rapport complet https://quotaclimat.org/app/uploads/2025/10/cartographie-desinformation-climatique-france-bresil-octobre-2025.pdf