Nous avons plus de temps libre mais nous sommes toujours débordés.
Aujourd’hui, nous consacrons seulement 14 % de notre vie éveillée au travail... contre 70 % au XIXe siècle. Avec l’instauration des premiers congés payés par le Front populaire en 1936 " deux semaines, portées à cinq semaines en 1982 ", puis la mise en place des 35 heures, les Français n’ont jamais eu autant de temps libre… Et ce temps libre n’a jamais été aussi actif !
Les vacances sont bienvenues mais toujours plus actives.
Beaucoup de Français, par choix ou par contrainte économique, passent leurs vacances chez eux, à se reposer, à s’adonner à un loisir ou à se consacrer à leur famille et à leur lieu de vie. Mais pour la plupart des gens, le vrai repos c’est... ailleurs. Là nait le tourisme.
Jean-Didier Urbain (sociologue) distingue quatre grandes motivations chez les touristes :
1/ L’appel du désert... que le sociologue surnomme le "syndrome d’Armstrong" : le désir d’être comme le premier homme sur Terre (ou sur la Lune...), avant l’Homme. C’est l’attrait des espaces immenses et inhabités, l’attrait de l’ermite.
2/ La tentation sociétale... soit l’opposé exact du précédent : les touristes attirés par un désir de grégarité. Ils retrouvent des gens attirés par les mêmes affinités et valeurs dans des festivals, on les trouve aussi dans le tourisme urbain, l’immersion dans la foule. Le sociologue perçoit cette forme de tourisme comme un antidote à la solitude : "La ville est génératrice de solitude, tout le problème est de rétablir des liens qu’on a perdu".
3/ La rêverie cénobite... Cela relève de l’ermitage collectif. Ce sont ceux qui ont compris qu’ "un homme seul est toujours en mauvaise compagnie" selon l’expression de Paul Valéry, et qui se retrouvent dans les clubs de vacances type club med.
4/ Le rêve altruiste et humaniste où l’autre est l’exotisme absolu, celui qui permet de sortir de son schéma d’interprétation.
Contraintes.
Un français sur deux (49%) estime (fin juin 2022) ne pas avoir le pouvoir d’achat nécessaire pour partir en vacances.
Voyage éco-responsable :
– Contribuer à un développement économique positif avec des offres et produits touristiques engagés ;
– Partir à la rencontre des populations locales et fuir la standardisation ;
– Limiter le gaspillage des ressources naturelles (eau, énergie, biodiversité, …) ;
– Découvrir des destinations et des cultures avec des offres alternatives à faible intensité carbone. Mieux vaut choisir la randonnée en France (avec ou sans guide, à pied ou en vélo) que la visite d’une île dans un pays lointain.
Ecotourisme.
Il est d’avantage centré sur la découverte et l’observation de la nature, avec pour objectif la préservation et la valorisation de la biodiversité. Enfin, les impacts négatifs sur l’environnement sont évités tout comme les impacts socio-culturels.
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