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Quel substrat pour les semis de printemps ?

Un bon substrat possède des propriétés qui permettent à la fois une croissance rapide et saine des plantules.
Capacité de rétention en eau : L’eau est indispensable à la germination ! La graine se gorge d’eau et gonfle. Progressivement les téguments se ramollissent et la première racine appelée radicule apparait. Viennent ensuite les cotylédons et les feuilles. Le substrat doit donc pouvoir retenir une grande quantité d’eau et rester humide tout au long de la période de culture pour assurer une bonne nutrition hydrique à la plante.
Porosité et drainage : L’excès d’eau est dangereux pour les graines ! Tout comme les racines et les feuilles, elles ont besoin d’oxygène pour vivre et se développer. Un arrosage trop abondant remplirait tous les espaces d’air (porosité) du sol asphyxiera la graine et les radicelles. Un substrat retenant trop l’eau aura les mêmes conséquences. La plantule affectée flétrira et se décomposera.
Les milieux très humides sont également propices au développement des bactéries et champignons pathogènes. Les jeunes plantules sont fragiles et particulièrement sensibles à la « fonte des semis » qui affecte les racines et le collet. En général, les terreaux « spécial semis » contiennent du sable de rivière, de la perlite ou autres matériaux qui assurent un bon drainage.
Densité et granulométrie : Les graines auront besoin d’un sol léger pour permettre à la toute première racine d’émerger et de se développer. La partie aérienne devra elle aussi se frayer un chemin jusqu’à la lumière.
Quantité de nutriments : La fertilité du substrat dépend de la quantité de nutriments qu’il contient. Au fur et à mesure de leur croissance, les plantules puisent dans leurs propres réserves mais elles extraient aussi les minéraux dont elles ont besoins dans leur substrat. Les terreaux sont généralement enrichis en nutriments par ajout d’engrais afin de stimuler leur développement.
Un substrat exempt de maladies : Naturellement, un substrat contient des milliers de bactéries et de champignons ! Tous ne sont pas bénéfiques pour les jeunes plantules. Les sacs vendus dans le commerce ont été préalablement stérilisés pour éviter tout risque de maladies.
Acheter un terreau pour semis
Les terreaux pour semis sont plus onéreux que les terreaux universels mais comme leurs noms l’indiquent, ils sont adaptés au semis.
La majorité des substrats vendus sont composés de 30 à 90 % de tourbe. Du fait de l’impact désastreux de son extraction sur les écosystèmes, l’usage de la tourbe devrait être réduit dans les prochaines années. Sachez qu’un seul centimètre de tourbe demande une dizaine d’année pour être régénéré ! Il existe désormais des terreaux universels et "spécial semis" portant la mention « sans tourbe ».
Faire son terreau pour semis
Essayer avec 40% de terre de jardin, 40% de compost d’écorces, de fibre de bois ou de déchets verts mûr et 20 % de sable. Tamiser le mélange si nécessaire. Les proportions de terre de jardin, compost et sable devront probablement être modifiées en fonction du type de sol de votre jardin.
Extrait de : La Ferme de Sainte Marthe.
Et aussi : le calendrier des semis de Kokopelli.