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Ecologie... Dossier

Ecologie intérieure, écologie relationnelle, écologie environnementale.
La vision du philosophe Félix Guattari : L’écologie intérieure renvoie au discernement et à la singularité, l’écologie relationnelle concerne le lien à l’autre, l’écologie environnementale c’est l’impact qu’on a sur le paysage.
"Tout le monde aujourd’hui parle d’écologie : les politiques, les technocrates, les industriels… Malheureusement toujours en termes de simples “nuisances”.
Or les perturbations écologiques de l’environnement ne sont que la partie visible d’un mal plus profond et plus considérable, relatif aux façons de vivre et d’être en société sur cette planète. L’écologie environnementale devrait être pensée d’un seul tenant avec l’écologie sociale et l’écologie mentale, à travers une écosophie de caractère éthico-politique. Il ne s’agit pas d’unifier arbitrairement sous une idéologie de rechange des domaines foncièrement hétérogènes, mais de faire s’étayer les unes les autres des pratiques innovatrices de recomposition des subjectivités individuelles et collectives, au sein de nouveaux contextes technico-scientifiques et des nouvelles coordonnées géopolitiques." Extrait : Les Trois Écologies, Ed. Galilée (1989), Félix Guattari.

Plus de paix pour plus d’écologie ?
Extrait : "René Dumont, premier écologiste candidat à la présidence de la République en 1974, publiait, quelques mois avant cette élection, ceci :

Nous reconnaissons l’absurdité de nos gaspillages, d’abord en matière d’armements. La plus grande partie des 200 milliards de dollars qui leur sont affectés irait alors au développement agricole du tiers-monde.

Combien valent 200 milliards de 1973 aujourd’hui ? 1 245 milliards de dollars (1 100 milliards d’euros). Près d’un demi-siècle après l’article de Dumont, le montant total des dépenses militaires atteint 2 000 milliards de dollars, soit une augmentation, en dollars constants, de 60 % depuis 1973. Les armées étant les principales responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, ..." Le Monde Diplomatique.
Quel marchand de canons se soucie d’écologie (ou du dérèglement climatique) ?

L’écologie : Elle a été définie par le biologiste allemand Ernst Haeckel en 1866 comme "La science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence".

Le mot écologie a été créé à partir de la racine grecque "oikos" qui veut dire maison, et de "logos" qui signifie discours, connaissance. Il est question de la relation des êtres vivants avec leur milieu.

Cette relation peut être amicale ou antagoniste. Lorsqu’elle est antagoniste il peut y avoir compétition et quand elle est amicale, il y a coopération.

Le point faible relevé par Jean Marie Pelt : "Elle n’intégre pas l’homme dans cette relation entre les êtres vivants et leur milieu et elle est ainsi longtemps restée une sous discipline des sciences naturelles avec des gens, des scientifiques qui considérent tout cela du dehors".

Un mot caustique de Bridget Kyoto : Comment parler d’écologie à la télévision

La transition écologique vécue comme un danger (exemple) :

Extraits d’un article de Blandine Vue est docteur ès lettres, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain, auteure d’Histoire des paysages (éd. Errance) :
"L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs...

... Avec ses éoliennes, ses méthaniseurs, ses plantations de biomasse… la « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs...

... On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !"

>> Dossier transition écologique et citoyenne