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Pesticides, glyphosate et Cie... Dossier

Le pacte vert européen : "marche arrière toute !"

La présidente de la Commission européenne propose, le mardi 06 février 2024, de retirer un texte réduisant l’usage des pesticides pour calmer les agriculteurs européens en colère.
Élément central du Pacte vert, le projet législatif sur les pesticides proposé en juin 2022 par Bruxelles prévoyait de réduire de moitié d’ici 2030 l’utilisation et les risques à l’échelle de l’UE des produits phytosanitaires chimiques (par rapport à la période 2015-2017).
En France c’est le plan Ecophyto qui est à la peine. Et le recul des politiques face à la colère des agriculteurs français ont déclanché de vives réactions :
"Pour l’écologie comme pour la santé publique, la mise sur pause du plan Écophyto est un recul inacceptable, dit Marie Toussaint. Le gouvernement vient de faire un cadeau empoisonné au monde agricole."
François Veillerette, de Générations futures :"ces mesures [sur les pesticides] totalement rétrogrades nous ramènent plus de quinze années en arrière. Il s’agit d’une erreur politique majeure, car si la question du revenu agricole est une vraie question pour un certain nombre d’agriculteurs, ce n’est pas en sacrifiant l’environnement et les ressources naturelles qu’on règlera ce problème, bien au contraire".
Pour la Fondation pour la nature et l’Homme, c’est "un détricotage opportuniste des acquis environnementaux, à rebours de la nécessaire transition agroécologique et des problématiques socio-économiques des agriculteurs".
La mise « à l’arrêt » du plan de réduction des pesticides, décidée par le gouvernement pour répondre à la colère des agriculteurs, "nie la réalité" des "menaces" sur la santé et la biodiversité que représentent ces produits, estime le député socialiste Dominique Potier, rapporteur d’une commission d’enquête parlementaire sur « l’échec » des plans successifs Écophyto.
Lire plus : Reporterre.

Pesticides : un plan Ecophyto sans effet et maintenant en pause

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire publié ce jeudi 21 décembre 2023 confirme l’état des lieux alarmant de la dépendance de l’agriculture française aux pesticides.
En 2008 ; la France lance officiellement sa politique de réduction de l’usage des pesticides, impulsée par le Grenelle de l’environnement et la directive européenne 2009/128 dite « utilisation durable du pesticides ». Le plan Ecophyto est né, avec son objectif central de réduction de l’usage des produits phytosanitaires de 50%. Depuis, les différents plans mis en œuvre ont échoué à atteindre l’objectif (voir nos analyses en 2015, 2019 et 2021).
15 ans après le compte n’y est pas :
 La consommation de produits phytosanitaires pour l’agriculture a augmenté de 14% par rapport à la période 2009-2011 (Nature France).
 Le glyphosate, dont le plan de sortie avait intégré la stratégie Ecophyto en 2018, a été ré-autorisé au niveau européen pour 10 ans, et les quantités vendues ont progressé de 25% entre les périodes 2009-2011 et 2016-2018 (Commissariat général au développement durable).
 Les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides, avec un risque accru de cancer de la prostate, de plusieurs cancers du sang, de la peau et des lèvres, et de tumeurs du système nerveux central (agrican.fr).
 Les riverains des parcelles traitées continuent à subir les conséquences d’une exposition directe aux pesticides.
... Extraits FNE, lire la suite.
Et aussi : Les mutuelles appellent à une agriculture sans pesticides (BastaMag)
Pesticides : "aujourd’hui, des intérêts économiques veulent la peau du plan Écophyto"
Une décennie de perdue... Sur FNE.

Le glyphosate ne va pas disparaître de sitôt !

Le couperet est tombé ce jeudi 16 novembre 2023. Bruxelles a décidé de renouveler l’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne pour dix ans. Le glyphosate est la molécule active du très controversé herbicide le plus vendu au monde, le Roundup, produit par Monsanto avant son rachat par le géant de la chimie Bayer. "C’est une décision aberrante", a réagi auprès de Novethic, Nadine Lauverjat, déléguée générale de Générations futures. Lire la suite sur Novethic.

Les épisodes se suivent et se ressemblent. Des experts sanitaires européens ont rendu début juillet 2023 un avis favorable à la prolongation de l’autorisation de l’herbicide classé cancérigène probable.
L’utilisation du glyphosate n’est pas suffisamment dangereuse pour que la molécule soit bannie de l’Union européenne. Cet avis, épais de 180 000 pages et reposant sur 2 400 études est finalement favorable aux accros au glyphosate.
La Commission propose d’autoriser le glyphosate jusqu’au 15 décembre 2033, soit pour une durée deux fois plus longue que la précédente autorisation, mais en-deçà de la période de 15 ans initialement prévue. Le feu vert pourra être révisé à tout moment si de nouvelles évaluations le justifiaient.
Pour aller plus loin : En finir avec le glyphosate (UFC Que Choisir)
En attendant le vote de l’EU le 13 octobre 2023 certains élus s’expriment.
Réaction : "En détruisant la biodiversité, le glyphosate met en danger notre sécurité alimentaire à long terme. Cette proposition est irresponsable", a fustigé l’eurodéputé Verts Benoît Biteau. "Les intérêts industriels priment clairement sur la santé et l’environnement", selon l’organisation écologiste PAN Europe.

Pas d’inquiétude. En mai 2022, l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) avait jugé que le désherbant le plus vendu au monde n’est ni cancérogène, ni mutagène, ni reprotoxique, « seulement » toxique pour les organismes aquatiques avec des effets à long terme et présentant des risques de lésions oculaires graves.
Les associations écologistes sont en colère. Quatorze d’entre elles ont envoyé une lettre à la Première ministre française, pour demander que « la France prenne position contre la réautorisation de cette substance dangereuse pour la santé et l’environnement ». Extraits de Reporterre.
Et aussi : Dix choses à savoir sur le glyphosate (France 24).
Avis de Greenpeace sur la prolongation de dix ans de son utilisation.
Le feuilleton continue (et la pollution aussi).

Même dans le papier toilette !

Il y a des « polluants éternels », PFAS, dans notre papier-toilette. Ils sont partout : dans le revêtement antiadhésif des poêles, les vêtements, type Gore-Tex, les emballages alimentaires ou dans les retardateurs de flammes ajoutés aux canapés ou fauteuils ; et dans le papier toilette.
Les PFAS se retrouvent dans le papier toilette car ces derniers sont parfois ajoutés par les fabricants lors de la conversion du bois en pâte ou sont déjà présents dans le papier recyclé et transformé en rouleaux. Opter pour du papier-toilette recyclé n’est donc pas une solution.
Pour les chercheurs, réduire l’utilisation des PFAS dans le papier toilette est un enjeu crucial car les boues d’épuration, une fois traitées, sont régulièrement utilisées pour l’irrigation. C’est également une question de santé publique : les PFAS seraient responsables de problèmes cardiovasculaires, d’une augmentation du taux de cholestérol, de la perturbation de la fertilité et d’une diminution de la réponse immunitaire aux vaccins. Lire plus sur : REPORTERRE.

Néonicotinoïdes : La fin d’un écocide.

La Cour de justice de l’Union européenne a publié un arrêté le 19 janvier 2023 dans lequel elle interdit formellement aux États membres de contourner l’interdiction des semences traitées aux néonicotinoïdes. Ces pesticides sont interdits en Europe depuis 2018 en raison de leur toxicité sur les pollinisateurs et l’ensemble du vivant. Mais la France a déjà autorisé par deux fois des dérogations pour la filière betterave et s’apprêtait à autoriser à nouveau ce poison pour 2023.
Le gouvernement français va t’il faire machine arrière ? Pas si sûr. "Il est probable que l’arrêté de ré-autorisation, bien qu’illégal au regard du droit européen, sera signé, puis que les associations saisiront le Conseil d’État dans la foulée", indique au journal Le Monde une source proche du dossier. Le passage en force est d’autant plus difficile à accepter pour les associations de défense de l’environnement qu’il rend totalement caduque le rôle du conseil de surveillance créé en 2020 pour encadrer l’usage exceptionnel de ces néonicotinoïdes.
Une attitude plus écoresponsable de l’État français serait bienvenue pour la biodiversité. Lire plus sur Novethic.

Fabriquer un engrais et polluer la Méditerranée

Le DAP 18-46 est un engrais chimique à base de phosphate, on l’utilise en France, pour fertiliser les champs de blé, de maïs, de tournesol. Mais on ne le fabrique pas chez nous… C’est plus propre. On l’importe, en particulier de Tunisie, où se trouve une usine de fabrication, dans la ville de Gabès, située au bord de la mer méditerranée.
La fabrication de cet engrais génère un déchet toxique le le phosphogypse (Ca5(PO4)3F + 5 H2SO4 + 10 H2O → 3 H3PO4 + 5 CaSO4(H2O)2 + HF) un mélange d’eau et de boue très chargé en métaux lourds. Et à Gabès, ce phosphogypse est rejeté directement dans la mer Méditerranée, 14 000 tonnes chaque jour. La suite en video sur Vakita

Pesticides dangereux, interdictions encore repoussées.

L’autorisation de 45 substances devait expirer cet automne. Leur utilisation a finalement été prolongée d’un an, la Commission européenne n’ayant toujours pas réussi à choisir entre renouvellement ou interdiction. Certaines d’entre elles sont pourtant particulièrement dangereuses.
Lire plus sur Que Choisir

Les fourmis protègent mieux les cultures que les pesticides

Dans une étude parue le 17 août dernier dans Proceedings of the Royal Society B il est exposé : "Différentes espèces de fourmis agissent de plusieurs manières comme des contrôles biologiques". Ces insectes améliorent les rendements agricoles en tuant les parasites. Plus il y a de fourmis, moins il y a de parasites. Certaines espèces de fourmis sont même plus efficaces que les pesticides, selon la conclusion de l’étude. A noter également que cette méthode de protection est bien moins coûteuse, puisque naturelle. Lire plus sur Infodurable.

Toujours plus de pesticides dans les fruits.
Cerise, pêche, poire, pomme, kiwi… Ces fruits appétissants contiennent des pesticides dangereux. Selon une étude du Pesticide action network (PAN), publiée mardi 24 mai, près d’un tiers (29 %) des fruits produits en Europe sont contaminés par des résidus toxiques. L’ONG s’est concentrée sur cinquante-cinq pesticides classés parmi « les plus dangereux », qui auraient dû être peu à peu abandonnés par les pays européens depuis 2011.
Les États membres n’ont donc visiblement pas rempli cette obligation légale de substitution. En cause, selon le PAN, « le lobbying de l’industrie agroalimentaire », la mauvaise volonté de certains États, et le manque de contrôle de la Commission européenne. « Cette situation conduit à une priorisation constante des intérêts de l’agrobusiness sur la protection de notre santé et de celle de l’environnement », conclut l’ONG, qui a lancé une campagne pour obtenir l’interdiction immédiate des douze pesticides les plus toxiques. Source : REPORTERRE.

Un rapport dérangeant sur les pesticides.
France Nature Environnement a eu accès à un rapport encore confidentiel remis au ministre de l’Agriculture. Ce rapport dresse un diagnostic complet et un bilan très décevant des 14 dernières années d’actions politiques en matière de réduction de l’usage des pesticides. Il n’a jamais été rendu public et pourtant les auteurs font état de solutions réalistes et rapidement applicables. La suite France Nature Environnement.

Des pesticides à risques partout.
S’il est aujourd’hui connu que les aliments sont souvent contaminés par des résidus de pesticides, se pose pour beaucoup la question de la dangerosité réelle de ces substances. Pour le savoir, l’UFC Que Choisir a croisé les résultats d’analyses de plus de 5 000 aliments d’origine végétale, réalisées en 2019 par les autorités françaises, avec la liste des substances considérées comme possiblement, probablement, voire sans aucun doute dangereuses par les agences réglementaires françaises ou européennes.
Plus de la moitié des produits végétaux issus de l’agriculture conventionnelle sont, en France, contaminés par des résidus de pesticides à risque. Le constat est sévère… Mais tous les aliments ne sont pas concernés de la même manière par ce problème, certains étant presque toujours contaminés par des substances problématiques, et d’autres plutôt rarement. Plus sur UFC Que Choisir.

Du poison qui rapporte.
Depuis 1990, la consommation mondiale de produits phytosanitaires (herbicides, insecticides et fongicides) a augmenté de 82 % et plus de 4 millions de tonnes sont aujourd’hui utilisées chaque année.
Des analyses ont chiffré la valeur du marché mondial des pesticides à plus de 84 milliards de dollars en 2019. Et une croissance de 11,5 % est attendue d’ici 2023, ce qui portera la valeur du marché à plus de 130 milliards de dollars. Article complet sur Statista.

Néonicotinoïdes.
Ils seront à nouveau autorisés en 2022 dans les champs de betteraves, malgré leur toxicité. Votée par le Parlement, la loi du 14 décembre 2020 a réautorisé provisoirement (jusqu’en 2023 au maximum) l’enrobage de semences de betteraves sucrières par ces insecticides. Lire plus sur REPORTERRE.

Le plan “Ecophyto” en échec.
Mis en place en 2008, il devait permettre de réduire de moitié, l’usage des pesticides, en dix ans. Résultat l’utilisation de ces substances dangereuses a augmenté de 15% dans la période malgré un plan d’accompagnement de plusieurs très couteux au secteur agricole. Lire l’enquête d’Anne-Laure Barral. Le bilan de la Cour des Comptes sur le sujet.

Le glyphosate sera-t-il enfin interdit dans l’Union européenne après 2022 ?
La substance active déclarée du célèbre Roundup de Monsanto-Bayer a été réautorisée pour 5 ans fin 2017, après de nombreux scandales : Monsanto papers, procès outre-Atlantique, fichage illégal… Les débats sont déjà lancés pour prolonger cette autorisation et la bataille est loin d’être gagnée.
Dangereux pour l’environnement et la santé humaine, il est plus qu’urgent d’en finir avec le glyphosate en France et en Europe et d’amorcer une vraie transition agricole et alimentaire.
Lire plus et participer à la campagne de France Nature Environnement.

Le rapport de l’INSERM publié fin juin 2021 met en évidence "un lien fort entre l’exposition professionnelle aux pesticides, chez les agriculteurs notamment, et la survenue de trois cancers - le lymphome non hodgkinien, le myélome multiple et le cancer de la prostate -, la maladie de Parkinson, des troubles cognitifs et des maladies respiratoires".
" La confirmation et la mise en évidence de présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides doivent orienter les actions publiques vers une meilleure protection des populations." Lire et télécharger les documents.

Une agriculture sans pesticides est-elle rentable ?

Une conférence enregistrée à La REcyclerie le 5 octobre 2020, avec Christian Huyghe, directeur scientifique à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Sophie Danlos, directrice générale de l’association Fermes d’Avenir, et Sodeh Hamzehlouyan, administratrice du réseau des AMAP en Île-de-France. Ecouter sur Radio REcyclerie.

Alors que des solutions de substitutions sont proposées (mécaniques, naturelles) seules les solutions chimiques semblent rester crédibles pour les agriculteurs du monde.

Une alternative plus terrible encore : le Dicamba. Et si le glyphosate, herbicide commercialisé sous la marque Round up, était remplacé par le dicamba ? Ce ne serait pas nécessairement une bonne nouvelle pour l’environnement. En savoir plus.

Juin 2020. La société pharmaceutique et agrochimique allemande Bayer, qui a racheté l’entreprise américaine Monsanto en juin 2018, a annoncé

mercredi 24 juin un accord de 10 milliards de dollars en échange de l’abandon des poursuites judiciaires. Pas moins de 125 000 plaintes avaient été déposées aux États-Unis à l’encontre du groupe, qui souhaite désormais redorer son blason. Le glyphosate, herbicide présent dans des produits commercialisés par Monsanto (notamment le célèbre Roundup) est à l’origine de plusieurs milliers de cancers à l’échelle planétaire. Bayer s’extirpe ainsi de ces affaires judiciaires sans pour autant reconnaître de faute… et crée sans doute un précédent pour toutes les autres victimes. Extrait : Le Monde 25 juin 2020

Décembre 2019. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a annoncé, lundi 9 décembre, que 36 produits phytosanitaires à base de glyphosate ne seraient pas réautorisés. Passé un délai de grâce de quelques mois, ils ne pourront plus être utilisés en France à compter de fin 2020, précise l’agence dans un communiqué. Voir plus sur ANSES.

Novembre 2019 : Dans le rapport de la mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate, les parlementaires demandent à l’État de préciser rapidement les cultures qui "bénéficieront d’une dérogation" d’utilisation en 2021. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a assuré, sur l’antenne de France Inter, le 10 novembre, que le gouvernement "reste résolu à sortir du glyphosate. Je confirme que l’objectif est bien de sortir de l’essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023". Dossier glyphosate sur Consoglobe.

Mais ...  : Les membres de la mission souhaitent que l’INRA et les instituts techniques agricoles précisent "au plus tard en juin 2020" les situations "qui ne pourront supporter un arrêt du glyphosate le 1er janvier 2021 sans menacer la survie de l’exploitation ni son environnement…

La fin du glyphosate ce sera pour plus tard !

Mars 2019 : L’Assemblée a repoussé le vendredi 15 mars - journée de mobilisation des jeunes pour le climat partout dans le monde - de trois ans l’interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l’Union européenne, à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises, ... On n’en sortira jamais !?

Janvier 2019 : Le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler, en application du principe de précaution, la décision d’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, prise en mars 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Publiée en novembre 2018 par Générations futures une étude attire particulièrement l’attention sur les départements "les plus dépendants à l’usage du glyphosate". Et la palme revient au Vaucluse avec 1,248 kg/habitant. Voir dossier et cartes.

Et maintenant des traces de glyphosate dans le miel. Le syndicat L’Abeille de l’Aisne (lettre au Président de la République) a porté plainte mercredi 6 juin 2018 contre Bayer, qui vient de boucler le rachat de Monsanto. Lire la suite dans Le Monde.fr

En France, en cette fin de printemps 2018, l’engagement pris par en novembre 2017, d’interdire le glyphosate d’ici 2021, ne sera pas inscrite dans la loi.

27 novembre 2017 : Ce sera cinq ans de plus. Une majorité qualifiée d’États membres de l’Union européenne ont voté la proposition de la Commission européenne : renouveler pour 5 ans l’autorisation du glyphosate au sein de l’Union.

Glyphosate - Dangereux par l’exemple > Voir la video.

(Novembre 2017) Rien ne change. Les experts de la Commission européenne chargés de statuer sur l’avenir de l’herbicide étaient réunis le 25 octobre mais leur seul courage a été de reporter leur avis a une réunion ultérieure, en décembre ... La licence du glyphosate pourrait être renouvelée pour dix ans ou plus probablement pour cinq ou sept ans ? Le parlement européen, lui, a voté hier pour une interdiction du produit d’ici fin 2022, mais son avis n’est que consultatif.

NDRL : Un peu de courage, bon sang ! Si c’est dangereux, il faut interdire, si c’est pas dangereux trinquons !

Voir la video : Glyphosate, "On peut s’en passer"

(Octobre 2017) Le poison est dans le pré titre le Nouvel Observateur.
Même si l’agitation parcours le monde (plaintes aux Etats-Unis contre Monsanto ; interdictions dans quelques pays) il ne faut pas se réjouir d’une interdiction "d’ici la fin du quinquennat" Christophe Castaner à Ouest France le 25/09/2017. C’est immédiatement qu’il faudrait interdire tous les produits dangereux pour la santé et qui contribuent à la pollution.

Des experts de la Commission européenne se réunissent jeudi 5 octobre pour se prononcer sur un éventuel renouvellement de l’autorisation du glyphosate, l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Nicolas Hulot, Ministre d’Etat est bien silencieux sur le sujet.

Le journal le Monde dans son édition du 5 octobre soulève un autre problème : " Le glyphosate, l’ingrédient actif du célèbre herbicide Roundup de Monsanto, n’est jamais utilisé seul. Dans le jargon des agrochimistes, ce sont des « produits formulés » qui sont mis sur le marché. Ces produits contiennent du glyphosate, mais aussi d’autres substances, qui permettent à la molécule active de pénétrer les tissus des végétaux pour les détruire. Sans ces « surfactants », le glyphosate demeure presque inopérant."

Plus d’info : Glyphosate : fiche des Amis de la Terre

(septembre 2017) Des résidus de glyphosate dans 53% des échantillons d’aliments analysés.
Céréales pour le petit déjeuner, légumineuses, pâtes, ces produits de consommation courante devraient être sains. Et pourtant plus de la moitié des échantillons analysés contiennent des traces de cet herbicide le plus utilisé dans le Monde.
Enquête complète à consulter sur le site de Générations Futures.

Et aussi Le Roundup face à ses juges : extrait video. Le film sera diffusé sur Arte le 19 septembre 2017 à 20h.

(fin juin 2016) Pour compléter l’article ci-dessous :

La Commission européenne vient de prolonger de 18 mois l’autorisation du pesticide le plus vendu et le plus controversé au monde. En l’absence de la nécessaire majorité qualifiée parmi les Etats membres, la Commission aurait pu interdire la substance considérée comme probablement cancérogène pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Mais elle a choisi d’ignorer les inquiétudes légitimes de centaines de milliers de citoyens pour céder aux sirènes des lobbies : un scandale dénoncé par foodwatch, Générations Futures et la Ligue contre le cancer.

Breveté dans les années 1970 par Monsanto, le glyphosate est une substance active qui détruit les mauvaises herbes. Il a d’abord été commercialisé sous la marque Roundup de Monsanto mais le brevet américain a expiré en 2000. Depuis le glyphosate est vendu par plus de 40 sociétés. Il intervient dans la composition de 2 000 produits en Europe, utilisés par les agriculteurs et les jardiniers amateurs.

Le glyphosate est l’herbicide le plus vendu au monde, surtout dans des pays comme les États-Unis où il est associé aux cultures OGM. D’après l’agence sanitaire française (Anses), le glyphosate fait néanmoins partie en France, avec le soufre, « des deux substances les plus vendues en tonnage ».

C’est l’Europe qui décide d’autoriser ou non ce type de substances actives, une décision qui est renouvelée tous les dix ans. La date de renouvellement de cette autorisation est le 30 juin 2016.

Le glyphosate est un cancérogène probable !? En France l’agence française de sécurité sanitaire (Anses) est en train de réexaminer la toxicité des produits associant le glyphosate et un adjuvant appelé tallowamine, en vue d’un probable retrait de leur autorisation de mise sur le marché.

Bruxelles ne dit pas non.

Au vu des conclusions de l’Efsa, la commission européenne a proposé de prolonger l’homologation du glyphosate de quinze ans, puis de neuf ans. Par deux fois, elle a échoué à obtenir le feu vert d’une majorité qualifiée des États membres.

Les euro-députés jouent la montre, la plupart – dont la France – préférant s’abstenir plutôt que de voter « pour » ou « contre » les propositions de la commission. Lundi 6 juin, celle-ci a proposé de renouveler provisoirement l’homologation du glyphosate de 12 à 18 mois, le temps qu’une autre agence européenne – l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) – rende son verdict.

Encore une fois trop de représentants des États membres se sont abstenus. À force d’atermoiements, le dernier mot pourrait revenir à la commission européenne, l’échéance du 30 juin se rapprochant à grands pas.

Sources : AFP ; La Croix ; ISIS

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